Dans certains musées municipaux parisiens le mot gratuit a même été discrètement effacé des panneaux d'orientation
C’était une annonce faite en fanfare, il y a plus de dix ans, du temps du flamboyant Christophe Girard, l’adjoint au maire de Paris en charge de la culture de l’époque : « les musées de la ville seront désormais gratuits ». Du moins les collections permanentes. Mais ça c’était avant car désormais « gratuites », elles ne le sont plus, enfin plus vraiment.
Car si l’accès aux musées municipaux de la capitale n'est pas tout à fait payant, il n'est plus tout à fait gratuit non plus. Pas tout à fait payant parce que censé être gratuit mais pluss tout à fait gratuit car il est conseillé de payer si c'est gratuit. Quoique bien que payante, la gratuité reste gratuite ! Comment ça vous ne comprenez plus rien ?
Explications : en fait faut juste payer un peu... Oh ! Un peu, rien qu’un tout p'tit peu! Deux euros, trois ? Cinq euros sont même fortement conseillés. Allez à vot' bon cœur M'sieurs dames !
En effet, depuis quelques temps, les caissiers des musées ont pour consigne….. de demander des sous aux visiteurs. Bon, outre que c'est gênant pour eux (les agents du service public contraints de marchander la gratuité, c'est pas joli joli...) ça l'est aussi pour les visiteurs qui, comme les susnommés, n'ont pas trop le choix ...la culture pour tous ? Ou la culture pour tous ceux qui payent ?
Dans certains musées, sur les panneaux d'orientation, le mot gratuit a même été discrètement effacé... Que Paris-Musées prenne ses responsabilités : les musées de la Ville de Paris ne sont plus gratuits !
Champion de la démagogie, Paris-Musées n'assume visiblement pas ses décisions...Comme il n'assume pas d'ailleurs ses décisions d'externalisation, de redéploiement de ses personnels ou bien encore des suppressions de poste. Résultat de cette politique : une dégradation continuelle du service public avec pour conséquence des fermetures régulières de salles depuis plusieurs années (lire ici).
- Et hop voila le travail, maintenant y a plus rien