La catastrophe a été évitée de justesse il y a deux jours au musée Bourdelle. L'établissement qui dépend de la Ville de Paris, situé dans le quartier de Montparnasse et qui abrite les œuvres du célèbre sculpteur, a en effet été victime d'un dégât des eaux si important qu'il a nécessité l'intervention de la police et des pompiers. Heureusement que les veilleurs de nuit étaient présents pour donner l'alerte sinon...
Au cœur de la nuit, ces derniers ont entendu de multiples alarmes de détection incendie provenant du local du système central de climatisation. Leur intervention rapide a permis de constater que le système était au bord de l'explosion et laissait s'échapper de la vapeur d'eau brûlante, d'où le déclenchement des alarmes. En fait, le système était surtout en train de perdre les eaux...
Les personnels qui font office de veilleurs de nuit ont donc suivi le protocole d’alerte en avertissant immédiatement la directrice du musée puis en appelant les pompiers. Ces derniers devant l'ampleur des dégâts, la fuite touchant plusieurs étages du musée, ont dû procéder immédiatement à des opérations de pompage. Et vu la nature sensible de l'établissement, la police était également présente sur place. En tout cas, l'opération conjointe des veilleurs de nuit et des pompiers a permis de préserver le bâtiment et les œuvres du musée Bourdelle.
Une catastrophe qui ne pourra pas être évitée à l'avenir si la mairie de Paris persiste dans son projet funeste de supprimer les veilleurs de nuit de nombreux musées municipaux pour les remplacer par un système de télésurveillance. Un système qui non seulement ne remplacera pas la présence humaine qui toute la nuit effectue régulièrement des rondes pour détecter tous les problèmes qui peuvent éventuellement survenir (intrusion, incendie, inondation..) mais qui en plus ne sera jamais aussi réactif q'un PC de sécurité présent sur place. Car oui, préserver les œuvres est aussi une des missions principales (sinon la première) de tout musée qui se respecte.
La Mairie de Paris avait fait une première tentative de suppression des postes de veilleurs de nuit au musée Bourdelle dans les années quatre-vingt-dix, considérant à l’époque que la présence d’une gardienne à la loge suffisait à sécuriser l’établissement. La réaction de Rhodia Dufet Bourdelle, alors propriétaire des sculptures en bronze a été cinglante, exigeant la présence constante d'une équipe de sécurité qualifiée pour protéger les œuvres et le bâtiment. Elle avait fini par avoir gain de cause. Il est vrai qu'elle avait menacé la ville de changer le testament. Un avertissement pour Paris-Musée, l'établissemnt en charge des musées municipaux de la capitale
Musée Bourdelle: Les pompiers sont intervenus illico presto grâce aux veilleurs de nuit
Tu vois le gars en survetement, il a comme un air de télésurveillance