
« C'est contraints et forcés que celles et ceux d'entre nous qui n'auront pas réussi à retrouver du travail ailleurs, devront rejoindre les rangs d'une entreprise de numérisation privée » dénoncent ainsi les personnels
La Mairie de Paris va-t-elle fermer La Parisienne de Photographie, agence qui gère un fonds historique exceptionnel, constitué notamment des archives Roger-Viollet ? Créée en 1938, sa collection de six millions de photographies avait été léguée à la ville de Paris en 2005. Riche d’images évoquant la Commune, le Front populaire, les Expositions universelles ou le Paris historique, cette structure pourrait être bientôt « sacrifiée sur l’autel de la rentabilité », comme le craignent les personnels.
Il semble en effet que ces craintes soient réellement fondées car la mairie de Paris aurait décidé d'externaliser les services de la numérisation de la Parisienne de Photographie, ce qui signifie pour les salariés un licenciement sec. « Notre direction prétend devant les élus de la Ville que " tous les salariés de l'équipe de numérisation sont satisfaits de suivre une aventure dans le privé ". Il n'en est rien et c'est bien contraints et forcés que celles et ceux d'entre nous qui n'auront pas réussi à retrouver du travail ailleurs, devront rejoindre les rangs d'une entreprise de numérisation privée » dénoncent ainsi les agents.
Pour protester contre ce plan social, encouragé par le cabinet de Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo en charge le Culture, les salariés de La Parisienne de Photographie manifesteront devant l'Hôtel de Ville le lundi 20 novembre, jour du Conseil de Paris, à partir de midi.