Les trois-quart des bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent le dimanche sont de nouveau restées fermées pour cause de grève ce 2 février. Les personnels réclament des moyens et une revalorisation de la prime dominicale
Les observateurs de la campagne des municipales parisiennes se passent désormais le mot en ricanant. Il est vrai que l’épisode a tout d’un véritable running gag. En effet, pour la troisième fois consécutive Anne Hidalgo, Christophe Girard, son adjoint à la culture et Jérôme Coumet, le maire du XIIIe arrondissement se seront à nouveau cassé le nez pour assister vainement à un dimanche d'ouverture de la médiathèque Jean-Pierre Melville. C'est que les personnels de l'établissement situé dans le quartier Tolbiac-Olympiades étaient de nouveau en grève, avec le soutien de l'intersyndicale CGT-FO-SUPAP-FSU-UCP, pour dénoncer les conditions d’ouverture dominicale (voir ici)
Mais les personnels de Melville étaient loin d'être isolés dans leurs revendications car les trois-quart des bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent déjà le dimanche étaient elles aussi de nouveau fermées au public pour cause de grève, à l’instar de Canopée (Ie), Sagan (Xe), Yourcenar (XVe), Rostand (XVIIe) ou encore Duras (XXe). Une mobilisation plus que remarquable en ces temps surchargés ces dernières semaines par l'actualité sociale nationale.
C'est que les bibliothécaires parisiens revendiquent, en plus de bonnes conditions de travail pour leurs collègues de Melville, l'augmentation de la prime qui compense le travail du dimanche. En effet, actuellement de cent euros (brut), la prime dominicale n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles. Les agents réclament qu’elle passe à cent cinquante euros net.
Pour le moment, la mairie de Paris refuse de répondre aux propositions des représentants pour sortir du conflit. Une attitude incompréhensible qui fait même dire au quotidien Le Parisien que cette grève pourrait durer jusqu’aux élections (lire ici) La balle est donc dans le camp d'Anne Hidalgo et de son équipe. En attendant une réponse de la Ville de Paris aux revendications, pourtant très raisonnables, des bibliothécaires parisiens qui travaillent le dimanche, un nouveau préavis a été déposé par l'intersyndicale pour le 9 février et les dimanches suivants.
Anne Hidalgo et Jérôme Coumet se sont à nouveau cassé le nez ce dimanche devant Melville !

- Ma chère Anne si ça continue comme ça, notre campagne va finir en running gag !
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