L'adjoint à la culture d'Anne Hidalgo avoue pourquoi il ne veut pas mettre fin à la crise qui frappe les bibliothèques municipales de la capitale
C'était un cri du cœur. Face à des syndicats éberlués, Christophe Girard, l'adjoint à la culture de la maire de Paris, a finalement avoué pourquoi il ne voulait pas répondre aux revendications des bibliothécaires municipaux en grève depuis deux mois (voir ici)
« Je ne veux pas perdre la face et être celui qui a perdu la négo » a ainsi rétorqué le créateur de Nuits Blanches, lors d'une rencontre, ce 28 février avec les partenaires sociaux pendant que ces derniers lui proposaient une solution pour sortir de la crise. Alors qu'ils sont en grève depuis deux mois les bibliothécaires parisiens étaient pourtant prêts à trouver un compromis. Mais ce n'était visiblement pas le cas du côté de l'Hôtel de Ville
Ainsi sur un des points qui avaient motivé ce qui est devenu un des plus longs mouvements sociaux dans le secteur de la culture dans la capitale, à savoir l'embauche de personnels supplémentaires pour ouvrir dans des conditions correctes la médiathèque Jean-Pierre Melville (XIIIe), l'adjoint à la culture a opposé une fin de non-recevoir. Il lui suffisait pourtant tout simplement d'appliquer un vote...du Conseil de Paris !
Le deal était bien à sa portée. Alors que trois postes supplémentaires avaient été votés par les élus « en plus du budget normal » pour être exclusivement affectés à cette bibliothèque du XIIIème arrondissement, les représentants des personnels ont juste demandé de respecter la volonté des conseillers de Paris, d’ailleurs acceptée par l’exécutif. Et qu'en attendant que les recrutements soient effectifs (c'est à dire aux alentours des mois de mai ou juin), la mairie de Paris sursoit à l'ouverture du dimanche de la médiathèque Melville.
C'est alors que Christophe Girard a lâché, comme si c'était une blessure narcissique « Je ne veux pas perdre la face et être celui qui a perdu la négo ». Il a ainsi refusé de mettre en place un protocole, tout à fait simple et raisonnable, pour sortir du conflit. Résultat : les bibliothécaires parisiens seront de nouveau en grève le dimanche 1er mars. Et probablement aussi le dimanche 8 mars, jour symbolique s'il en est.
Grève des bibliothèques parisiennes : Christophe Girard se prend une veste chaque dimanche
- Mais au moins le 8 mars je pourrais me tenir chaud...