Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'est Qui ? C'est Quoi ?

  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
  • Contact

Qui sommes nous ?

Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

Recherche

25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 10:55

 

          1a1e9325da7c06dcba3e39bca1e64abf.jpeg

 

A Paris, les bibliothécaires sont obligés d'appeller leurs collègues à l’aide pour ne pas fermer leur établissement ! 

Les bibliothèques parisiennes sont tellement à court d’effectif qu’elles sont désormais obligées d’envoyer des appels à l’aide aux autres collègues du réseau pour simplement continuer à ouvrir. Un délire de syndicaliste ? Si seulement… 

Ainsi les agents des bibliothèques en préfiguration, qui ont pourtant eux aussi pas mal de boulot, sont de plus en plus sollicités pour venir prêter main forte à des bibliothèques au bord de l’asphyxie, celles notamment situées dans les quartiers populaires du nord-est parisien. 

La bibliothèque Hergé (XIXe) en est une illustration des plus parfaites puisque courant novembre elle demandait le renfort de deux agents pour pouvoir ouvrir les mercredis et samedis.

Un appel à l’aide qui concernait tous les postes nécessaires au service public, puisque la bibliothèque manquait de personnels tant au niveau des postes de prêt-retour, du multimédia, de l’accueil que du rangement en section jeunesse. 

Mais d’autres établissements, pourtant à peine inaugurés, n’échappent pas non plus à la noyade. La bibliothèque Vaclav Havel (XVIIIe), après avoir elle aussi reçu une première fois de l’aide, a ainsi de nouveau été obligée de lancer un SOS pour ouvrir le samedi 7 décembre et pendant la période de Noël.

 

  8_cniz4.jpg

                                            Hergé et Vaclav Havel appellent à l'aide

  

Mais la rive gauche n'est pas épargnée pour autant puisque les bibliothèques Glacière (XIIIe) et Aimé Césaire (XIVe) ont, elles aussi, besoin de volontaires, au moins jusqu'à la mi-janvier.  Pour le moment tous ces établissements arrivent à avoir de l’aide car les agents qui acceptent de leur prêter main-forte ont un sens aigüe du service public et de la solidarité envers leurs collègues en perdition. Sauf que cette aide peut s'arrêter à tout moment, car basée uniquement sur du volontariat. Si aucun volontaire ne se manifeste, ce sera la fermeture assurée. 

Pour la CGT, une équipe au complet (fait rarissime il est vrai) ou en préfiguration ne se doit pas d’être disponible à tout instant pour se diriger vers n’importe quel établissement en péril. D’ailleurs, les agents sont strictement dans leur droit s’ils refusent d’aller faire du service public dans un autre établissement lorsque aucun volontaire ne se déclare. Evidemment, l’ensemble des syndicats s’y opposerait au cas où un responsable aurait la tentation de les y obliger.

Bref, dans le réseau des bibliothèques, la maison brûle et la Mairie de Paris regarde ailleurs. 

Notons que c’est l’ensemble de ce réseau parisien qui est au bord du naufrage, car de nombreux établissements n’arrivent  maintenant à fonctionner qu’avec l’aide des personnels venant des bibliothèques en travaux (il y a toujours au moins une cinquantaine d’agents qui sont affectés ailleurs pendant la fermeture de leur établissement d’origine). 

Quant aux autres bibliothèques, vu le nombre de postes vacants, elles survivent comme elles peuvent, parfois même en refusant les congés des agents ou remettant en cause les temps partiels de droit. Certaines comme Clignancourt (XVIIIe), Duras (XXe), Europe (VIIIe) ou Brochant (XVIIe) ont même été obligées d’adopter une solution plus radicale en réduisant carrément leurs horaires d’ouverture. Quand à la bibliothèque Saint Louis (IVe), celle-ci a fermé subitement ses portes l'année dernière. La maison brûle, on vous dit!


                                            Paris: Les bibliothèques vont-elles finir les pieds devant ?

     anne-hidalgo-france-socialist-e6cc-diaporama

                                                              - Bruno, c'est horrible cette vision !

                                                   -  Anne, fait comme moi, essaye de regarder ailleurs

 

 

 

Lire aussi

Culture : Comment Bruno Julliard va-t-il avouer la triste vérité aux parisiens avant les municipales ?

La Mairie de Paris veut-elle que les bibliothèques ferment boutique ?

Conditions de travail : Vaclav Havel n’en peut plus d’attendre !

Bibliothèques : La Ville de Paris reconnaît officiellement des réductions de postes

La Mairie de Paris veut « repyramider » les bibliothèques.

La Mairie de Paris encore condamnée par la justice

Le 5 décembre, les personnels de Carnavalet disent non !


Partager cet article
Repost0

commentaires

B
Bonjour,<br /> <br /> Le problème de départ n’est-il pas avant tout que le BBLP et nous, agents des bibliothèques, n’avons pas la même manière de calculer ce qu’est un « effectif nécessaire pour la bonne tenue du<br /> service public » ou « effectif complet » ? Car ne prendre en compte que le nombre de postes à tenir par jour, c’est un peu court quand on le sait que les agents sont invités à participer à des<br /> formations, des collectifs de veille et autres groupes de travail réseau, organiser des animations le soir et donc les rattraper en journée (et encore quand ça leur est accordé !), profitent<br /> évidemment de leurs RTT et CA, tombent même parfois malades les feignants ;-) Autre chose d’ailleurs : on se réunit quand (que ce soit entre nous ou avec des partenaires extérieurs) si nous ne<br /> sommes là que pour assurer le service public ? etc etc … Le calcul tronqué / irréel du BBLP amène alors effectivement à déshabiller Paul pour habiller Jacques … Et ces grands chefs continuent à<br /> ouvrir de grands et beaux établissements ! Quel progrès !<br /> <br /> Bon courage à vous tous,<br /> <br /> Bonnes luttes,
Répondre
F
UNE action syndicale forte... très forte, s'impose......!!!<br /> <br /> Lawrence d'Arabie
Répondre