Une sécurité incendie qui s'est déjà révélée défaillante puisque les agents ont dû évacuer l’immeuble deux fois en une semaine.
L'immeuble du 121 avenue de France, dit T8, propriété de la mairie de Paris, accueille-t-il ses occupants en toute sécurité ? Deux mois après l'arrivée des personnels de la Direction de l'Urbanisme (DU) et de ceux de la Direction de la Voierie (DVD), il semble que non.
Ainsi une collègue est restée bloquée dans un ascenseur un soir durant trois longues heures (de 21h à minuit!), les agents de sécurité ne parvenant pas à en ouvrir les portes. L’ouvrage défectueux est ensuite resté condamné plusieurs jours. Par ailleurs, la porte automatique et le tourniquet de sortie côté promenade Lévi Strauss sont en panne, ainsi qu’une porte automatique au 4ème étage. Il a fallu condamner les portes.
Les personnels de l'Avenue de France réclament « la réparation de ces ouvrages (déjà) en panne, et la révision générale des portes automatiques et ascenseurs » et rappellent « qu’en cas d’alerte - incendie par exemple – des dysfonctionnements de portes automatiques pourraient avoir des conséquences désastreuses ».
Une sécurité incendie qui s'est déjà révélée défaillante puisque les agents ont dû évacuer l’immeuble deux fois en une semaine, suite à ce qui leur a été présenté comme de « fausses alertes ». Rappelons que le public est lui aussi amené à fréquenter les lieux pour diverses démarches administratives.
- Chef, cet immeuble n'est vraiment pas aux normes !
De plus, l'immeuble T8 n’a pas une capacité suffisante pour héberger les deux Directions concernées. Résultat : une sur-occupation des lieux inquiétante. Des agents qui s’entassent dans des locaux trop sombres ou (et) dans des passages transformés en bureaux, sans compter la présence d’imposants piliers faisant obstacle à la lumière. D'autres agents sont même « installés » face au mur et dos à la porte...
Pour les visiteurs, la situation n'est guère meilleure. C'est même la « maison qui rend fou » puisque chaque étage compte plusieurs numéros de bureaux identiques. Seules les différencient les lettres qui suivent le numéro. En l’absence d’affichage des Services sur les murs, ne parvenant pas à identifier les bureaux, dans des couloirs labyrinthiques et uniformes, les usagers s’égarent suivant un plan savamment programmé par la Mairie de Paris. C'est pas grave, ils pourront toujours se réfugier dans les toilettes sauf que...l’éclairage automatique de certains WC est (déjà) en panne, plongeant les usagers dans l’obscurité totale (WC sans fenêtre mais avec des portes se refermant automatiquement). Pas de chance !
Les malfaçons et défauts de conception sont pléthores. Ainsi certaines salles de réunions sont sources de danger important en raison de la présence d’une gaine horizontale à bords coupants et à hauteur d’homme... Les risques de blessure à la tête suite à une collision avec le bord effilé de la gaine sont tellement évidents que la mairie pourrait rendre le port du casque obligatoire avant chaque visionage de tableau power point !
Par ailleurs, la mairie de Paris a réinventé « les chiottes sur le palier ». Des cuvettes des WC pour personnes handicapées, on a une vue imprenable sur le couloir et les bureaux et vice et versa. Enfin, si on arrive à y entrer car ces lieux d'aisance sont équipés d’une porte dont l’ouverture nécessite, pour une personne en fauteuil roulant, une force peu commune. Dans le cas contraire, la personne est privée de WC… Il ne lui reste plus alors qu' à se perdre dans les couloirs...
La salle de réunion conçue pour les fortes têtes Les toilettes handicapé donnent sur le couloir
Pour les réfracataires au powerpoint Chambre avec vue
Mais ce n'est pas tout. L'immeuble s'illustre aussi dans le domaine de la santé environnementale car les locaux pâtissent d'une clim visiblement défectueuse ou régulièrement en panne malgré les nombreux réglages. Réglages inefficaces si l'on considère les nombreux cas de rhino-pharyngites, rhinites, angines, migraines, conjonctivites qui nous ont été signalés, dont deux cas critiques de forte fièvre ayant abouti pour l'un d'eux à une hospitalisation de plusieurs jours.
Ceux qui auraient échappé à la maladie, n'échapperont pas aux odeurs pestilentielles dans l’escalier desservant la cantine. Elles sont dues, parait-t-il, aux locaux poubelle très mal ventilés. Remontant dans les étages supérieurs, ces odeurs sont susceptibles d’entraîner des problèmes de salubrité. Les personnels, relayés par les syndicats CGT des administratifs et ceux des cadres et techniciens ( voir la lettre ouverte dans le rubrique commentaire), exigent de leur Administration qu'elle procède sans délai « à tous travaux adéquats pour mettre fin à ces désordres ». On le dirait à moins.
- Vous devez proceder à tous travaux adéquats pour mettre fin à ces désordres
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