L’ancienne inspectrice du travail pourrait bien se mettre en colère face à une société qui défie ouvertement son autorité à l’intérieur même d’un bâtiment de la Ville de Paris, ici la médiathèque Marguerite Duras
La société Nickel, qui a récupéré le marché de prestation de ménage dans les bibliothèques et conservatoires municipaux de la Capitale était connue pour ses pratiques douteuses. Devant le scandale, la mairie de Paris engagée moralement et politiquement en tant que donneur d’ordre avait alors promis de la rappeler à l’ordre.
Pas suffisamment sans doute car fin octobre cette entreprise a tenté une nouvelle attaque au droit du travail cette fois-ci contre une salariée en poste à la médiathèque Marguerite Duras (XXe). La manœuvre de Nickel était pourtant grossière : elle consistait, à faire signer un avenant modifiant les horaires de travail à l’insu d’une femme de ménage travaillant sur le site depuis 2013, celle-ci ne lisant pas le français, pour ensuite…. l’empêcher de venir travailler à ses horaires habituels et tenter de l’éjecter du chantier ! Un document de plus complètement illégal car il ne mentionne pas le lieu de travail sur les avenants au contrat de travail que la société Nickel fait signer à ses salariés. Une pratique qui avait contraint le collectif CGT parisien du nettoyage à saisir l’inspection du travail (lire ici).
Alertée sur cette nouvelle situation, la mairie de Paris avait promis de rappeler de nouveau à la société Nickel à respecter vraiment le droit du travail. Une promesse faite devant nous au nom d’Anne Hidalgo par la voix de Christophe Girard, l’adjoint en charge de la Culture (et donc de ce qui se passe au sein de la médiathèque Marguerite Duras). Ce qui nous fait penser que la société Nickel a donc décidé de défier ouvertement la maire de la capitale en passant désormais un cran au dessus
Les faits se sont déroulés le 5 novembre, soit dix jours après la première alerte. Dès potron-minet deux sbires de la société Nickel, inconnus des agents travaillant sur place, sont venus de nouveau menacer la salariée de quitter les lieux au plus vite. Même la chef d’équipe du site en a pris pour son grade. Elle avait le tort de défendre ses collègues. Évidemment face à ces nouvelles attaques le collectif CGT parisien du nettoyage a de nouveau alerté l’inspection du travail. De son côté Anne Hidalgo, elle l’ancienne inspectrice, pourrait bien se mettre en colère face à une société qui défie ouvertement son autorité en bafouant le droit du travail à l’intérieur même d’un bâtiment de la Ville de Paris. De quoi rompre le marché liant la mairie à la société Nickel ?
- Là faut vraiment que je réagisse car cette fois mon autorité est mise en cause
commenter cet article …