Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris. Les syndicats appellent à la grève le 11 décembre
L’équipe dirigée par Anne Hidalgo n’aime pas ses personnels qui sont pourtant quotidiennement au service des parisiens. Pas assez glamour sans doute. Eux n’auront jamais droit à un voyage à Lima (Pérou), tous frais payés, dans des suites cinq étoiles avec caviar et champagne. Ça c’est réservé aux amis ! Un petit cadeau à un million et demi d’euros tout de même pour la délégation parisienne pour les Jeux Olympique de 2024. Une somme faramineuse qui s’explique sûrement par les 320 personnes invitées alors que seules 60 personnes étaient accréditées, soit une note de 4687 euros par happy few. Il faudra désormais bannir du langage courant l’expression : « c’est pas le Pérou ! ».
Pour récupérer cette somme, la mairie de Paris, étiquetée socialiste, a alors décidé de s’attaquer aux œuvres sociales de ses agents, via son association, l’AGOPAP en réduisant son budget de près d’un tiers, soit 1,3 millions d’euros (la même somme que pour la petite sauterie à Lima). Résultat la majorité des enfants des personnels ne pourra plus s’inscrire aux colonies de vacances car comme le confirme subtilement le site de l’AGOSPAP « les inscriptions Vacances hiver/printemps sont ouvertes dans la limite de la subvention disponible ». C'est-à-dire à presque rien. Du jamais vu dans la Capitale. Il est vrai que la mairie compte dépenser l’argent sans compter pour « ses » futurs Jeux Olympiques : 145 millions d’euros minimum. Il paraitrait qu’Anne Hidalgo serait une des figures pour reconstruire la Gauche. C’est pas gagné, même en se dopant comme une médaillée d’or.
Plus inquiétant pour la morale publique, pour amadouer les médias et les élus, la Ville de Paris n’hésite pas non plus à mentir sans vergogne. Ainsi pour le prochain budget qui va être présenté au Conseil de Paris de décembre l’exécutif prétend que le dit budget prévoit une hausse des effectifs. En réalité, la Ville récupère simplement les agents et le budget de la préfecture de Police. Pour le reste on assiste plutôt à des réductions de postes malgré l’ouverture de nouveaux équipements. La haute administration appelle ça des « redéploiements » ce qui signifie concrètement une dégradation du service public accompagnée d’une charge de travail supérieure ici ou là. A noter également que celle qui veut reconstruire le progressisme ne prévoit rien non plus dans son fameux budget pour garder nos collègues en contrat aidés.
Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris et c’est pourquoi trois syndicats (CGT, FO et SUPAP en en attendant d’autres) appellent à la grève le lundi 11 décembre ainsi qu'à une manifestation, dès 8h30, devant l’Hôtel de Ville où se tiendra le Conseil de Paris.
Paris : la Gauche progressiste (et reconstruite) sera à côté des syndicats le 11 décembre

- Gaffe Martine, je crois qu'il y a une intruse parmi nous
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