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  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
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Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 16:51
La Mairie de Paris mise en péril sur décision du Gouvernement !

« La politique de suppression des contrats aidés pourrait rendre critique le fonctionnement de plusieurs dizaines de services de la Ville » a lâché un représentant de la mairie lors d'une réunion officielle

La phrase est arrivée sans crier gare. Il faut dire que l'assistance ne s'y attendait guère. Cela s'est passé au cœur même de l'Hôtel de Ville lors d'une réunion officielle réunissant syndicats, administration et Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo. Au menu la situation des contrats aidés dans les vingt mairies d'arrondissements de la Capitale.

C'est que le nombre de ces contrats précaires est essentiel au bon fonctionnement de ces services publics de proximité, environ 232 personnes. Soit plus de 10% du total des agents qui travaillent à la DDCT, la direction en charge des mairies mais aussi, entre autre, des maisons des associations... Et sur ses deux cents contrats aidés, plus de la moitié « est indispensable » selon la Ville de Paris. Mais voilà, ils vont bientôt être supprimés à la suite de la décision d’Emmanuel Macron.

« La situation est critique » a ainsi lâché le directeur de la DDCT, preuve à l'appui, devant un Bruno Julliard médusé. Il faut dire que le tableau Excel utilisé pour faire remonter, dixit la ville de Paris, « les emplois en tension » avait de quoi tétaniser le premier adjoint. Du côté des représentants des personnels, s'ils savaient la situation catastrophique, l'annonce a confirmé qu'elle devenait désormais quasiment désespérée.

Pour les organisations syndicales la réponse est on ne peut plus urgente : la titularisation des très nombreux, 1 543,  contrats aidés travaillant dans l'ensemble des services de la Ville. D'autant plus qu'elles ont dénombré, par exemple, plus de mille postes d’adjoints administratifs actuellement vacants. « Cela fait plus de cinq ans que nous dénonçons le remplacement  de fonctionnaires par des collègues sous-payés et jetés comme de kleenex tous les deux ans. Nous disons depuis cinq ans que près de 80 % de nos collègues en contrats aidés occupent des emplois permanents ce qui est illégal » déclare une élue représentante des personnels. Tellement illégale d'ailleurs que la ville a été condamnée par la cour de cassation sur cette question.

L'avenir des contrats précaires devrait ainsi être abordé au Conseil de Paris du 11 décembre ou plusieurs vœux sont proposés. Les débats devraient êtres animés au sein de l’exécutif municipal puisque plusieurs syndicats (CGT, FO et SUPAP) appellent également à un mouvement social ce jour là.  Et bien sûr, les agents en contrats aidés seront de la mobilisation !

 

                                Sa maison brûle mais la maire de Paris regarde ailleurs

          - Vas-y Brigitte fait lui le coup du "sage qui montre la Lune", ça marche à chaque fois

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 13:25
 JO 2024 : la mairie de Paris veut dès maintenant tailler un short à ses agents

Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris. Les syndicats appellent à la grève le 11 décembre

L’équipe dirigée par Anne Hidalgo n’aime pas ses personnels qui sont pourtant quotidiennement au service des parisiens. Pas assez glamour sans doute. Eux n’auront jamais droit à un voyage à Lima (Pérou), tous frais payés, dans des suites cinq étoiles avec caviar et champagne. Ça c’est réservé aux amis ! Un petit cadeau à un million et demi d’euros tout de même pour la délégation parisienne pour les Jeux Olympique de 2024. Une somme faramineuse qui s’explique sûrement par les 320 personnes invitées alors que seules 60 personnes étaient accréditées, soit une note de 4687 euros par happy few. Il faudra désormais bannir du langage courant  l’expression : « c’est pas le Pérou ! ».

Pour récupérer cette somme, la mairie de Paris, étiquetée socialiste, a alors décidé de s’attaquer aux œuvres sociales de ses agents, via son association, l’AGOPAP en réduisant son budget de  près d’un tiers, soit 1,3 millions d’euros (la même somme que pour la petite sauterie à Lima). Résultat la majorité des enfants des personnels ne pourra plus s’inscrire aux colonies de vacances car comme le confirme subtilement le site de l’AGOSPAP « les inscriptions Vacances hiver/printemps sont ouvertes dans la limite de la subvention disponible ». C'est-à-dire à presque rien. Du jamais vu dans la Capitale. Il est vrai que la mairie compte dépenser l’argent sans compter pour « ses » futurs Jeux Olympiques : 145 millions d’euros minimum. Il paraitrait qu’Anne Hidalgo serait une des figures pour reconstruire la Gauche. C’est pas gagné, même en se dopant comme une médaillée d’or.

Plus inquiétant pour la morale publique, pour amadouer les médias et les élus, la Ville de Paris n’hésite pas non plus à mentir sans vergogne. Ainsi pour le prochain budget qui va être présenté au Conseil de Paris de décembre l’exécutif prétend que le dit budget prévoit une hausse des effectifs. En réalité, la Ville récupère simplement les agents et le budget de la préfecture de Police. Pour le reste on assiste plutôt à des réductions de postes malgré l’ouverture de nouveaux équipements. La haute administration appelle ça des « redéploiements » ce qui signifie concrètement une dégradation du service public accompagnée d’une charge de travail supérieure ici ou là. A noter également que celle qui veut reconstruire le progressisme ne prévoit rien non plus dans son fameux budget pour garder nos collègues en contrat aidés.

Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris et c’est pourquoi trois syndicats (CGT, FO et SUPAP en en attendant d’autres)  appellent à la grève le lundi 11 décembre ainsi qu'à une manifestation, dès 8h30,  devant l’Hôtel de Ville où se tiendra le Conseil de Paris.

 

     Paris : la Gauche progressiste (et reconstruite) sera à côté des syndicats le 11 décembre

                              - Gaffe Martine, je crois qu'il y a une intruse parmi nous

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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 13:46

 

Les fainéants se lèvent tôt et ils se couchent tard

Ils vident les poubelles dans le matin blafard

Pendant que vous dormez dans votre beau plumard

Les fainéants des musées, ouverts, travaillent même le soir

 

Des crèches, des égouts, des mairies, faut les voir

Dans les bibliothèques aussi les fainéants se marrent

Du lundi au dimanche, pour un mensuel pourboire

De 1500 euros, franchement, quels lascars !

Ces agents de la Ville qui font bien des histoires

 

Ce sont eux les nantis et ils foutent le bazar !

Ils sont toujours en grève, arpentent les trottoirs

Ils veulent le respect, ils crient qu'ils en ont marre

Ils le crieront encore pour le faire savoir !

 

Faut que Macron l'entende avant qu'il soit trop tard

Tous dans la rue demain pour retrouver l'espoir !!!

 

Les fainéants saluent Emmanuel Macron
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 07:23
Ordonnances : un journaliste du Figaro avoue que « c'est bien une réforme de droite qui va paupériser le salariat »

C'est pourquoi la CGT appelle à manifester dans tout le pays le mardi 12 septembre. Pour les franciliens le rendez-vous est donné à la Bastille pour un départ à 14h en direction de Place d'Italie

Le gouvernement Macron vient d’annoncer le contenu exact des ordonnances qui vont, une fois de plus, modifier le Code du Travail. Et surtout officialiser ce que l’on supposait déjà : un nouveau recul des droits sociaux »..Et pas des moindres.

Les entreprises, ce lieu bien connu de démocratie sociale, pourront désormais « proposer » à leurs salariés de déroger au code du travail ou aux accords de branches professionnelles sur des sujets aussi important que les primes, indemnités diverses, congé de maternité, temps de travail, nombre de jours de congés, taux des heures supplémentaires... Soit le salarié accepte la modification, à la baisse, de son contrat de travail, soit il est licencié en toute légalité

D’autant plus simple pour les entreprises de moins de cinquante salariés puisque invention macronienne, elles pourront négocier avec de simples employés non mandatés par un syndicat (contrairement à ce qui se fait aujourd'hui) et surtout même pas élus par leurs collègues. Bref, le patronat vient d’obtenir une relation de gré à gré avec un salarié isolé et non protégé dans les petites et moyennes entreprises. Mais comme le dit Macron et ses acolytes : « la réforme du code du travail a pour but de  faire baisser le chômage » et aussi « d’accorder plus de droits aux salariés ». « Il faut avouer que c’est une réforme de droite qui va paupériser la salariat » a tout de même reconnu, le journaliste vedette du Figaro, Yves Thréart dans l'émission C dans l’air (lire ici).

Autre progrès social, la suppression du Comité Hygiène et Sécurité et conditions du travail en tant qu’instance propre sur les questions de santé au travail. Il sera désormais « fusionné » avec les autres instances comme par exemple le Comité d’Entreprise (ou Comité Technique dans le secteur public). Cette « fusion » aura surtout pour but de réduire à la portion congrue le dialogue social puisque le temps accordé à aborder les problèmes sera probablement divisé par deux ou trois. Ainsi d’ailleurs que le nombre de représentants du personnel.

Ordonnances : un journaliste du Figaro avoue que « c'est bien une réforme de droite qui va paupériser le salariat »

Selon Olivier Sévéon, spécialiste reconnu depuis une trentaine d’années, des questions de santé au travail « le Gouvernement sous-estime visiblement le risque qu’il encourt en s’attaquant frontalement aux élus du personnel sur un terrain aussi sensible que la sécurité et les conditions de travail. À une époque où les rythmes s’intensifient et où les risques psychosociaux s’accroissent, il y a fort à parier que le débat ne restera pas confiné à un cercle restreint de spécialistes, d’autant plus que le nombre de représentants du personnel totalise 767 000 personnes (sans les suppléants), selon les dernières statistiques du ministère du Travail ».

Et de rajouter qu’en s’attaquant ainsi au CHSCT Jupiter risque fort de marquer la fin du mythe « ni droite, ni gauche et de reléguer nos gouvernants dans le camp d’une droite archaïque pour laquelle le dialogue social se réduit à un coût qu’il convient de comprimer » (lire ici). Inutile donc d’expliquer pourquoi la CGT appelle à manifester dans tout le pays le mardi 12 septembre.

Il semblerait que cette attaque en règle contre les droits des salariés fasse même peur à la CFDT si l’on en croit les déclarations de Laurent Berger, lequel a exprimé sa « profonde déception » sur les annonces du Gouvernement. « Il y a également des mesures qui nous inquiètent, comme la possibilité dans les entreprises d’avoir des décisions quasi unilatérales de l’employeur », a-t-il ajouté, et pour qui « le dogmatisme l’a emporté » sur des sujets comme le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. Ouch !

De son côté François Hommeril, président de la CFE-CGC (syndicat de l’encadrement), a lui déclaré : « Il y a dans ces ordonnances […] beaucoup d’instruments de flexibilisation du marché du travail et probablement une précarisation plus importante des salariés ». On ne lui fait pas dire. En fait, seul le Patronat s’est déclaré « satisfait » de cette nouvelle remise en cause du droit du travail. Alors tous dans le rue le 12 septembre. Pour les franciliens le rendez-vous est donné à la Bastille pour un  départ à 14h  en direction de Place d'Italie.

 

                                  12 septembre : tous ensemble contre la régression sociale !

- Tu sais mon Philippe, j'ai juste dit à Manu que selon la formule FO était le syndicat qu'il lui faut

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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 09:26

 

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 13:21
Le musée Bourdelle laissé sans surveillance, constat d’huissier à l’appui !

La direction de Paris-Musée qui pensait pouvoir intimider les agents s’est au contraire vue notifier sa grande incompétence en matière de sécurité par l’officier ministériel

C’est une véritable crise qui touche le musée Bourdelle, situé dans le quartier de Montparnasse dans le XIVème arrondissement de Paris. A tel point que, chose extrêmement rare, l’ensemble des personnels (agents d’accueils, administratifs, techniques, caissières, ouvriers, intervenant culturels, conservateurs...) a décidé d’alerter Paris-Musée, l’établissement public en charge des musées municipaux de la capitale, sur les graves dysfonctionnements qui ont cours dans cet établissement dédié au célèbre sculpteur.

Il faut dire que les méthodes de la direction musée Bourdelle semblent des plus désinvoltes avec une gestion des effectifs à la petite semaine qui a pour conséquence, outre d’entrainer régulièrement des fermetures de salles, d’entraver le personnel dans ses missions de protection et d'entretien des œuvres ou du bâtiments. Quand au management, ce dernier est désormais décrit par tous au minimum comme maladroit. Bref, l’ambiance est aussi lourde que le bronze des statues d’Antoine Bourdelle.

Hélas, l'alerte a été traitée avec désinvolture du côté de Paris-Musées. C’est donc pour dénoncer cette incompétence de l’établissement public que tous les agents se sont mis en grève la semaine dernière à l’appel de tous les syndicats sans exception (CGT, CFDT, FO, SUPAP, UNSA). Une grève tellement suivie que le musée s’est ainsi retrouvé livré à lui-même. De quoi effrayer la direction de Bourdelle qui prise de panique s’est alors mise en faute…. en décidant d’ouvrir, au mépris de toutes les règles de sécurité en vigueur. Et pour rajouter de la honte au déshonneur, il a même fallut pour cela qu'elle réquisitionne les quelques vacataires présents, ces derniers ne pouvant faire grève de crainte des représailles. Inutile de dire que la plupart des salles, faute de personnels suffisant, étaient laissées sans surveillance. Et la sécurité des biens et personnes tournée en ridicule et ce en plein plan Vigipirate !

C’est alors que Paris-Musée a commis une grosse bourde. En effet l'établissement public toute à son obsession antisociale avait cru malin.... d’envoyer un huissier pour s’assurer que les grévistes ne bloqueraient pas l’entrée. Pas de pot, ce dernier a aussi pu constater les graves carences en matière de sécurité. Selon la déontologie qui régit la fonction d’huissier de justice il semble donc logique que Paris-Musée se soit alors vu notifier officiellement ses multiples négligences par l’officier ministériel ! D’autant plus que l'ensemble des agents et des syndicats était présent pour en témoigner.

 

 

  Comme l'huissier, les personnels de Bourdelle ont notifié à Paris-Musées la situation de crise

 

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 12:54
- Mouais, pas terrible !

- Mouais, pas terrible !

Il est vrai que le dans le bilan d'Anne Hidalgo sur la « démocratie participative », il y a a boire et à manger

A l'heure où Anne Hidalgo va faire son bilan de « la démocratie participative», les personnels en charge de ces questions, notamment au sein des « Maisons des Associations » organisent un « banquet » sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris ce mardi 28 mars à partir midi et demie.

Un acte citoyen pour expliquer les dessous de cette reforme et les conséquences pour le service public puisque est programmée la fermeture de quatre « maisons des associations » pas moins..

Par ailleurs la Direction de la Démocratie, de la Citoyenneté et des Territoires (DDCT) est une direction en souffrance, laquelle a été révélé par la mise en œuvre immédiate d'une enquête du Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT).

Enfin, dans ce secteur « social », celui-ci n'est pas vraiment au rendez-vous puisque la mairie utilise la précarité à tout va.En effet les syndicats ont dénombré que ...44% des agents étaient en situation de précarité.

Le personnel qui n'a toujours pas de réponse à ses revendications sera également en grève le mardi 28 mars à l'appel des syndicats CGT et Supap-FSU et donne rendez-vous sur le parvis de l'Hôtel de Ville à l'occasion d'un banquet qui lui sera vraiment « citoyen »

 

                Social, démocratie locale : Anne Hidalgo nous laisse (encore) sur notre faim   

                     - Bon aura au moins en apéritif quelques maisons des associations

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 13:07
Appel de Grenoble : les bibliothécaires parisiens soutiennent eux aussi le mouvement

Et ils seront au côté de leurs collègues venus d'un peu partout, le vendredi 24 mars à 10 heures au Salon du Livre de la Porte de Versailles

Les bibliothécaires de Grenoble appellent tous les professionnels de la lecture publique à venir manifester à Paris le 24 mars, à l’occasion de la tenue du Salon du Livre, pour défendre un métier qui est attaqué de toutes parts dans de nombreuses communes.Une initiative qui reçoit le soutien de nombreux bibliothécaires de la Ville de Paris. Bien que « l'appel de Grenoble » a été relayé par plusieurs syndicat municipaux de la Capitale (CGT, FO, SUD ou encore SUPAP) les bibliothécaires parisiens, à l'instar de ceux de Clamart, tenaient à diffuser un texte de soutien à leurs collègues Isérois puisque « leur appel s’inscrit complètement dans la continuité de ce que nous avons défendu ces derniers mois : défense de la lecture publique,  de nos conditions de travail, de politiques budgétaires cohérentes... ». Le voici donc dans son intégralité.

«  Les personnels du réseau des bibliothèques de la Ville de Paris sont solidaires avec les bibliothécaires de Grenoble en lutte qui dans un appel invitent tout les professionnels de la lecture publique à les rejoindre le 24 Mars à 10 heures à la Porte de Versailles lors de le tenue  du Salon du Livre. Cette mobilisation nationale des bibliothécaires et de l’ensemble des acteurs du livre souhaite attirer l’attention sur un nombre préoccupant de bibliothèques dont l’existence est aujourd’hui menacée en France. Il s’agit de défendre avec force et détermination une profession mise à mal par des collectivités qui privilégient de plus en plus la logique de rentabilité et de rendement, au lieu de faciliter davantage l’accès à la culture.

Et comme dans le reste du pays, la situation à Paris est aussi très préoccupante : les diminutions d’effectifs et des budgets d’acquisition sont continuels depuis plusieurs années malgré le fait que la collectivité parisienne soit la plus riche de France. Conséquences de cette politique de restriction budgétaire, des petites bibliothèques de quartier ont dû fermer leurs portes au cours des dernières mandatures. Enfin pour rajouter de la crise à la crise, les projets d’ouverture du dimanche de nouvelles bibliothèques dans la capitale ont entraîné un conflit ouvert avec la Ville de Paris, qui ne veut pas entendre les revendications du personnel : l’augmentation des effectifs de titulaires pour pouvoir fonctionner normalement avec ces nouvelles extensions d’horaire ; réelle prise en charge des personnels ne souhaitant pas travailler le dimanche plutôt que pressions diverses pour qu’ils changent de poste….

Le 24 mars prochain, à partir de 10 heures, nous seront donc aux côtés de nos collègues venus de toute la France qui comme nous sont en lutte contre la vague libérale entraînant le fermeture des bibliothèques de quartier, la précarisation du métier, le non-respect des conditions dignes de travail, en somme la disparition programmée de la culture de proximité sous une pression économique qui n’a pas lieu d’être ici. Alors oui, tous à la Porte de Versailles ».

Les bibliothécaires de la Ville de Paris ne seront pas seuls car outre ceux de Grenoble, de Clamart ou d'Amiens, nous pourrons compter également sur des délégations de Boulogne-Billancourt (Haut-De-Seine) ou encore de la Communauté Urbaine «  Grand Paris Seine et Oise ». Des bibliothécaires d'autres communes d’Île-de-France sont également attendus. Enfin selon le site d'information ActuaLitté «  L'Association des Bibliothécaires de France (ABF), absente depuis plusieurs années du salon Livre de Paris, devrait, selon nos informations, elle aussi, envoyer une délégation à l'occasion de cette journée de mobilisation de la profession » (lire ici). Pas de doute, les soutiens se multiplient.

Appel de Grenoble : les bibliothécaires parisiens soutiennent eux aussi le mouvement
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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 12:25
Crise dans les bibliothèques : les organisateurs du Salon du Livre fournissent une salle pour la tenue d’une conférence de presse

Les journalistes sont conviés le 24 mars à 11 heures, salle « Connexions », allée B20, à l'intérieur même du Parc des Expositions de la porte de Versailles

L’appel des bibliothécaires de Grenoble à tous les professionnels de la lecture publique à venir manifester à Paris le 24 mars, à l’occasion de la tenue du Salon du Livre, pour défendre un métier qui est attaqué de toutes parts dans de nombreuses communes (avec l'Isère, citons pêle-mêle Sevran, Brest, Caen, Rouen, Metz, Marseille, Saint-Quentin-en-Yvelines, Lyon, Levallois, Auch, Clermont-Ferrand, Le Havre, Paris...), commence à rencontrer un écho certain.

Les collègues grenoblois, qui arriveront après un long voyage en bus à la porte de Versailles sur le coup de 10 heures, sont d’ores et déjà sûrs d’être accueillis à l’entrée du Parc des Expositions puisque outre ceux de la Ville de Paris et d’autres communes d’Ile–de-France (Yvelines, Seine et Marne, Plaine Commune, Sevran...) des bibliothécaires d'Amiens (Somme) seront eux aussi présents ainsi que les personnels de la petite bibliothèque Ronde de Clamart (lire ici leur appel). Un mouvement qui pourrait faire tâche d’huile puisque l’appel de Grenoble circule abondamment sur les réseaux sociaux.

Une journée du 24 mars qui est en train de prendre une nouvelle dimension puisque les organisateurs du Salon ont accepté de mettre à disposition des initiateurs de l'appel une salle de deux cent places pour la tenue d’une conférence de presse. Les journalistes sont conviés à 11 heures dans la salle « Connexions », située dans l’allée B20 du Parc des Expositions (d'après le plan officiel, elle est à proximité du stand de Radio France).

Parions que des politiques seront également de la partie. Eux pour qui le Salon du Livre sert de prétexte à venir se montrer pour clamer leur attachement au livre et à la culture. Pour ce qui est de la lecture publique, en revanche, c’est assez flou (voire très faiblard) si l’on en croit les propos de campagne. Nous les invitons alors à venir expliquer leurs projets (s’ils en ont) et rencontrer (enfin) des bibliothécaires lors du rassemblement prévu lui à partir de 10 heures. En plus, bonne nouvelle pour eux, la presse devrait également être là.

   - Dites-moi les amis, il est pas mal l'appel des bibliothécaires de Grenoble                                       - Heu, ne marchez pas trop vite Président, n'oubliez pas que vous devez encore rallier Eric Piolle

- Dites-moi les amis, il est pas mal l'appel des bibliothécaires de Grenoble - Heu, ne marchez pas trop vite Président, n'oubliez pas que vous devez encore rallier Eric Piolle

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 07:16
- Nous sommes tous des Grenoblois

- Nous sommes tous des Grenoblois

« Toutes et tous à Paris, le vendredi 24 mars à 10 heures, pour manifester au Salon du Livre » lancent nos collègues de l'Isère

Les bibliothécaires de Grenoble (Isère) ont décidé de lancer un appel à tous les professionnels de la lecture publique pour revendiquer « la préservation et la valorisation d’un métier d’engagement » mis à mal non seulement du côté des Alpes mais également sur tout le territoire. Voici leur texte dans son intégralité.

« Nous, bibliothécaires de Grenoble, soutenu-es par l'intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT, sommes en lutte depuis le mois de juin 2016. Cette lutte fait suite à l’annonce de la fermeture de trois bibliothèques de quartier et la suppression de 13 postes. Ces fermetures, dans le contexte d'un plan d'austérité mis en place par la municipalité grenobloise, viennent frapper un réseau de bibliothèques exemplaire à plus d'un titre. Face à une attaque sans précédent contre notre métier, nos emplois et les valeurs du service public, nous combattons ces choix que nous jugeons délétères et qui, nous l’affirmons haut et fort, hypothèquent l’idéal démocratique.

Nous récusons les choix budgétaires, qui, à Grenoble, dépossèdent les quartiers populaires de leur bibliothèque, et font peser sur les plus défavorisés le coût de l’austérité. A l’heure où la fragmentation sociale gagne du terrain, où le repli sur soi et la défiance à l’égard de l’autre gangrènent chaque jour un peu plus notre devenir commun, fermer des bibliothèques, c’est selon nous, se montrer aveugle ou se faire complice du délitement de la société.

Car ce qui fonde la bibliothèque, c’est son incarnation du principe d’égalité. Elle est encore l’un des derniers lieux ouvert à tous où se joue l’apprentissage du vivre ensemble et de la citoyenneté. Œuvrant activement pour la résorption des inégalités, elle reste l’instrument privilégié du projet de démocratisation culturelle. Convaincus de l’utilité sociale de notre métier, de l’importance de son rôle éducatif et émancipateur, nous sommes fermement décidés à le défendre au plan national, en organisant le déplacement d'une délégation de bibliothécaires jusqu'au Salon du Livre de Paris d'une part, jusqu'au Ministère de la Fonction Publique d'autre part, pour exiger les moyens d'exercer un service public de proximité et de qualité.

Faisant le constat que les bibliothèques de Grenoble ne sont pas les seules mises à mal et que d’autres bibliothèques françaises sont aux prises avec des difficultés similaires, nous appelons tous les professionnels de la lecture publique à rejoindre notre lutte pour revendiquer la préservation et la valorisation d’un métier d’engagement.

Si vous aussi, vous refusez d’être les sacrifié-es d’une logique purement comptable de la société, si vous aussi vous refusez les coupes sombres dans les effectifs, les restructurations, la dégradation des conditions de travail, le démantèlement et la marchandisation du bien commun, si vous aussi vous êtes indigné-es par le rouleau compresseur de l’austérité budgétaire, rejoignons-nous le 24 mars prochain à Paris ».

Un appel que ne nous ne pouvons que partager dans les bibliothèques de la Ville de Paris. Alors tous ensemble le 24 mars à partir de 10 heures à la Porte de Versailles pour rejoindre nos collègues de Grenoble dans leur défense de la lecture publique. Pour toutes infos complémentaires vous pouvez également vous rendre sur leur page Facebook. Pour ceux qui voudraient donner un petit coup de pouce à nos collègues et leur permettre de financer un peu leur virée dans la Capitale une cagnotte a été mise en ligne (voir ici).

Bibliothécaires de France et de Navarre, le 24 mars tous à Paris pour défendre la lecture publique

Bibliothécaires de France et de Navarre, le 24 mars tous à Paris pour défendre la lecture publique

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