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Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.

La bibliothèque Saint-Éloi inondée ad vitam aeternam ?

La bibliothèque Saint-Éloi inondée ad vitam aeternam  ?

           Des centaines de milliers d’euros ont pourtant déjà été engloutis

 

C’est devenu presque une blague privée dans le réseau des bibliothèques municipales parisiennes : « La bibliothèque Saint-Éloi est de nouveau fermée pour cause de dégât des eaux ». Une habitude, il est vrai, pour cette bibliothèque située entre le boulevard Diderot et la rue de Reuilly dans le XIIe arrondissement de Paris, et qui subit donc très régulièrement les fuites des canalisations provenant des étages supérieurs de l'immeuble qu'elle occupe. « Les dégâts des eaux sont récurrents » a d’ailleurs admis avec pudeur l’administration lorsqu’elle a été interpellée officiellement par notre syndicat lors du dernier Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.

 

Récurrent ? C’est que, sans remonter au déluge, le terme est en effet plus qu’approprié... Ainsi, au printemps 2014, il y a plus de trois ans, la bibliothèque avait déjà dû fermer ses portes pendant plusieurs semaines après avoir été inondée. Re-belote l’année suivante, où cette fois le dégât des eaux sera tel que l’établissement restera inaccessible au public pendant plusieurs mois ! Un épisode qui fit suggérer à certains esprits moqueurs de rebaptiser la bibliothèque « Saint-Vincent-Ferrier », patron des plombiers !

 

Promis juré, la mairie de Paris et la société en charge de la gestion de l’immeuble décidèrent de prendre Poséidon par les cornes en faisant les travaux nécessaires pour que cesse cette situation, devenue ridicule. A priori rien de compliqué dans ce qui n’est après tout qu’une simple histoire de plomberie. D’autant plus que la société gestionnaire  des lieux n’est autre que… Paris Habitat, une des régies immobilières de la Ville de Paris ! Des travaux qui ont duré là aussi plusieurs mois, le temps de mettre aux normes la tuyauterie (enfin on suppose !) et permettre à la bibliothèque Saint-Éloi de rouvrir, enfin  « étanche » , en avril 2016… Une tranquillité qui ne va malheureusement pas durer très longtemps, malgré les centaines de milliers d’euros engloutis...

 

Car dès février de cette année : splash !!! Nouvel envahissement des eaux. Repetita en juin. Puis en juillet et en août ! La dernière inondation étant la goutte d’eau qui fit déborder le vase car là encore quasiment deux semaines de fermeture ont été nécessaires pour éponger et sécher tout ça. Inutile de préciser que les bibliothécaires commencent à en avoir ras-le-tuba, puisque ils sont en plus contraints de travailler dans des locaux qui sont dans un état de plus en plus dégradé.

 

En effet, un petit tour à la bibliothèque Saint-Éloi permet de constater qu’une partie des sols est désormais revenue à son état brut, pur béton, le lino gondolé par l’humidité ayant été enlevé. Pareil pour les faux plafonds : « Les dalles menaçant ruines ont été déposées » déclarait joliment la mairie de Paris dans son rapport avant d’ajouter « que des éléments du sol ont été retirés car il y avait des risques d’accident pour les usagers ». Enfin, last but not least, l'administration conclut « qu’il a fallu aussi mettre en sécurité des éléments menaçant de chuter ». Un vrai « biblioremix » (voir ici) !

 

On en était là lorsqu’une nouvelle inondation s’est de nouveau déclarée ce week-end. Puisque il n’avait pas plu dans le quartier ces derniers jours, on peut en déduire que c’est donc la canalisation qui a encore posé problème... Peut-être la goutte de trop pour la mairie du XIIe arrondissement qui a décidé d’organiser une réunion d’urgence avec Paris Habitat.

 

Ce qui est sûr pour le moment c’est que la bibliothèque Saint-Éloi doit de nouveau fermer pour plusieurs semaines en février prochain afin de réparer encore une fois les dégâts. Pour notre syndicat, la mairie de Paris doit désormais imposer au bailleur (c'est-à-dire à elle-même) les travaux indispensables de rénovation de l’établissement et mettre un terme à ce véritable scandale financier. Et, à y bien regarder, le mot est faible quand on constate les dépenses déjà englouties dans cette histoire...

 

                                  

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