Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
Les adhérent.e.s de la CGT de la direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris prennent en fait juste au mot les statuts de leur syndicat
Les adhérents et adhérentes de la section CGT de la direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, qui travaillent dans les Ateliers Beaux-Arts, les bibliothèques, les conservatoires ou encore les Services centraux, se sont réunis le jeudi 7 juin en assemblée générale. S'appuyant sur les statuts de leur syndicat, qui affirme que « la CGT fait le choix de la démocratie. Elle décide de ses orientations avec les syndiqués (es). Être citoyen dans le syndicat est au cœur de la vie syndicale : donner son opinion, débattre et participer à la prise de décision, s'impliquer dans la vie syndicale » (lire ici le site officiel), les syndiqués de la Culture à Paris ont donc pris cette phrase au mot et adopté à l'unanimité la déclaration suivante. Nous l’adressons à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, mais surtout à Baptiste Talbot, le patron de la Fédération CGT des personnels territoriaux.
« A l’automne dernier, lors de leur congrès, les adhérent-e-s du syndicat CGT des Cadres et Techniciens ont opté pour la mise en place d’un comité de liaison permettant de reconstruire l’unité des syndicats CGT de la Ville de Paris suite au départ de l’Union Syndicale (US) des adhérents du Nettoiement et des Affaires Scolaires. Cette position a été ensuite réaffirmée, quelques semaines plus tard, lors du Congrès de l’Union Syndicale, avec la participation pleine et entière du syndicat des Cadres, auquel est rattachée la section des Affaires Culturelles, confirmant ainsi son appartenance à l’US. Évidemment, pour réussir, cette tentative de réconciliation devait s’accompagner de l’aide bienveillante, mais neutre, de la Fédération CGT des Services publics territoriaux.
Or, à partir de janvier, les choix de la Fédération CGT des services publics territoriaux ont malheureusement tourné le dos à la constitution d’un cadre collectif et constructif, notamment en tentant de s’imposer comme seul interlocuteur auprès de notre employeur et de prendre la main sur les moyens de l’Union Syndicale. Sont à citer notamment des tentatives pour s'octroyer les moyens matériels et financiers de l'Union Syndicale, des tentatives pour interdire aux membres de son bureau de se réunir, et enfin des tentatives visant à mettre sous tutelle des syndicats appartenant à l'US refusant ce cadre et ces pratiques autoritaires. Ces syndicats sont désormais menacés par la Fédération d’être expulsés de leur bureau de la Bourse du Travail, mesure accompagnée de l'interdiction de réserver une salle pour réunir les personnels ! Hallucinant mais vrai (voir cette lettre et le communiqué officiel de la CGT de la Ville de Paris ici et là).
Évidemment, nous ne pouvons adhérer à cette « vision de l’unité » qui ne correspond pas aux valeurs propres de notre engagement militant, lequel serait irrémédiablement remis en cause dans sa forme actuelle si ces méthodes - vraiment suicidaires - finissaient par l’emporter. De ce fait, nous, adhérent-e-s CGT et agents de la DAC, qui par ailleurs formons la plus grosse section au syndicat CGT des Cadres et Techniciens, contestons les méthodes de la Fédération et réaffirmons notre appartenance pleine et entière à l’Union Syndicale de la CGT de la Ville de Paris. »
Déclaration adoptée, après amendement, à l’unanimité par les adhérent-e-s de la section CGT de la DAC réuni-e-s ce jeudi 7 juin 2018.
Baptiste Talbot, le président de la fédération CGT des territoriaux
- Ah mince, y en a qui sont en train de s’apercevoir que j’envoie la CGT dans le mur !!!