Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
Toutefois, il ne le fait pas de manière toujours très catholique !
Décidément rien ne va plus entre la CGT et le syndicat des travailleurs chrétiens. Il semble que l’indépendance de la CGT et son refus de participer à la mascarade que mets en place Paris-Musées pour l’analyse des Risques Psycho-sociaux (RPS) ne conviennent guère à l’administration (lire ici) mais aussi, plus curieux, à la CFTC.
En effet, lors du comité de pilotage censé accompagner le diagnostic du cabinet Présence Conseil boycotté par la CGT, le représentant de la CFTC, seul syndicaliste présent, a bien insisté sur le fait qu’il confirmait sa présence au comité de pilotage mise en place par l’administration. Une insistance qui frisait même parfois le péché d’orgueil.
D’après le décryptage du compte rendu officiel de séance, il semblerait que la CGT apparaisse comme toujours en train de se plaindre et l'on croit comprendre qu'il serait des plus malvenus pour un syndicat de ne pas participer à cette louable entreprise. Entreprise que, dans son extrême mansuétude, et pour la modique somme d'environ 70 000 euros (tout de même), Paris Musées a daigné mettre en place... Bref, critiquer un syndicat quand il n’est pas là montre que la CFTC aime vraiment son prochain.
Car c’est vrai quoi ! Jamais contents à la CGT ! Capricieux ! Toujours à râler, pour un oui, pour un non...on leur propose un truc sympa, et ils font la fine bouche, ils rechignent, ils ratiocinent, ils cherchent la petite bête... Outre que le diable se cache dans les détails, si cette décision de « boycott » nous appartient et que nous l'assumons, quelques précisions s'imposent :
La CGT est assez grande pour parler en son nom, sa décision sur ce diagnostic a été argumenté et présenté aux agents qui l'ont comprise et pour la plupart, approuvée. S’exprimer à sa place pourrait même passer pour un péché de convoitise. Pas très catholique tout ça
Il ne s'agit pas seulement de « quantifier les RPS », la souffrance ne se quantifie pas uniquement. La souffrance au travail doit surtout se qualifier. Elle doit se nommer et de définir or « quantifier les situations » nous semble une entreprise hasardeuse... (au moins sur le plan sémantique). Et oui, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions…
Précisons juste que la CGT ne « se plaint pas », elle dénonce, elle agit. En ce qui concerne les RPS, nous ne sommes pas en reste dans la défense des agents, la mise en cause de certaines méthodes managériales ou la défense des cadres en burn-out, par des organisations du travail parfois mortifères. Pas besoin d’aller à confesse pour cela
Ajoutons que la représentante CHSCT de la CGT ne s'est pas « retirée » comme il est noté dans le compte rendu, mais a décidé d'emblée, de ne pas participer à ce diagnostic le jour même de sa présentation, l'UNSA étant sur la même position, un tract a été diffusé au personnel pour expliquer notre position. Une vraie profession de foi (lire ici)
La défense des agents est un travail de longue haleine, souvent difficile, toujours passionnant, ils nous font confiance, et les victoires que nous avons obtenues confortent nos actions présentes et à venir. Amen
Allez camarade, vous nous ferez trois pater et deux avé et tout vous sera pardonné.
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