Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
Après une (très) courte nuit, les agents sont revenus ni très frais ni très dispos
Il fut un temps où les nuits étaient courtes au musée du Petit Palais (Paris VIIIe). Très courtes même. Surtout au moment des soirées privées (lorsque des entreprises louent les salles pour faire la fête) puisqu'il n'était pas rare que des agents dorment quelques heures sur place.
Enfin dormir, façon de parler. Il s'agissait plutôt de s'étendre par terre sur le sol du vestiaire avant de pouvoir reprendre son service le lendemain matin à la réouverture du musée. Mais les représentants sur place de la CGT y ont mis bon ordre en s'appuyant sur le code du travail qui stipule qu'un salarié ne peut pas travailler plus de douze heures de suite et doit bénéficier au minimum de onze heures de repos (ce qui, quand on réfléchit bien avec le temps de transport, n'est pas bézef). En tout cas, c'était il y a très longtemps et depuis le musée du Petit Palais s'est plié à la réglementation.
Du moins jusqu'ici, car certains dans le musée voient ces dispositions d'un très mauvais œil. Ainsi, lors d'une récente soirée privée qui s'est finie à une heure du matin (tout de même) des agents qui devaient reprendre logiquement à midi se sont vu intimer l'ordre de reprendre ...à 9h40 pétante. Ils devaient être présents fissa à la réouverture de l'établissement. Ordre de leur encadrement direct qui s'occupe du service des caisses. Après cette courte nuit, les agents ne devaient pas être très frais ni surtout très dispos. Ben oui quoi on va se faire emmerder par ces lois contraignantes qui donnent encore trop de droit aux salariés. Et puis, si t'es pas content tu vires. Non mais ! D'autant plus facile que parmi eux se trouvaient des vacataires
Sauf que ceux qui piétinent ainsi allégrement le code du travail au Petit Palais sont des ...syndicalistes. Mieux, ces derniers sont même candidats lors des prochaines élections élections professionnelles. Certains pourraient même siéger, qui sait, au Comité Hygiène et Sécurité et …. conditions de travail (CHS-CT) de Paris-Musées. « La connaissance de nos droits est fondamentale pour défendre nos conditions de travail et ne pas dépendre de décisions arbitraires » a écrit le syndicat Supap dans sa profession de foi. Apparemment ses candidats ne l'on pas lu avec toute l'attention nécessaire. Pour qu'il puisse à l'avenir bien représenter les agents, il va donc leur falloir travailler (encore un peu) plus. Dans le respect du code du travail bien sûr.
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