Le gestionnaire du site, Paris-Musées, semble incapable de gérer cette crise inédite. Pour sortir du conflit, la balle est désormais dans les mains de Bruno Julliard
Alors que le célèbre ossuaire de la place Denfert-Rochereau (XIVe) est fermé au public depuis jeudi, les agents sont toujours mobilisés ce samedi 5 mai. Or trois jours de grève aux Catacombes de Paris, c'est de mémoire d'observateur, une première. Et devant l'absence de réponse de Paris-Musées, le gestionnaire du site, les personnels semblent plus déterminés que jamais : « Nous, agents des Catacombes de Paris en grève depuis jeudi 3 mai, avons décidé de reconduire le mouvement, aujourd’hui samedi 5 mai, face à l’absence de réponse de la direction dans les négociations » déclarent-ils dans un communiqué.
Et les grévistes de pointer les raisons de leur colère : « Le site des Catacombes brasse des dizaines de milliers d’euros chaque jour…mais les agents travaillent dans des conditions indignes ! » (lire ici). Pour parvenir à de meilleures conditions de travail, les revendications des personnels sont on ne peut plus simples puisqu'ils demandent le recrutement immédiat de personnel supplémentaire, la mise en place d'un matériel fonctionnel pour pouvoir assurer correctement la sécurité des agents et du public et une augmentation de leur prime dite « ossuaire », eux qui travaillent en sous-sol dans des conditions sanitaires difficiles.
La surprise est plutôt de voir que Paris-Musées, le gestionnaire du site, est incapable de gérer de cette crise inédite alors qu'elle lui a déjà coûtée près de cent cinquante mille euros en perte de recette. Il faut dite que les catacombes sont une véritable poule aux œufs d'or qui rapporte environ cinquante mille euros par jour et nécessitent peu de frais en terme de renouvellement ou d'entretien des collections. Néanmoins, cette perte est déjà très supérieure au coût que représenterait la satisfaction des revendications des grévistes, surtout si le grève est reconduite en fin de semaine prochaine. Pour sortir du conflit, il semble que la balle soit maintenant dans les mains de Bruno Julliard, le premier adjoint à la maire de Paris en charge de la culture et par ailleurs président du conseil d'administration de l'établissement public, Paris-Musées.
Paris-Musées : la sortie de crise dans les mains de Bruno Julliard
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