« Nous avons été obligés de faire la queue plus d'une heure à l'intérieur, collés les uns aux autres avant de pouvoir entrer dans l'exposition » ont-ils déclaré au journal Le Parisien
C’est peu dire que nos révélations faites la semaine dernière commencent à faire du bruit du côté de la direction de Paris-Musées, l’établissement public qui chapeaute les quatorze musées municipaux de la capitale (Petit Palais, Carnavalet, Musée d’Art Moderne…). Dans notre article, nous avions révélés comment la mairie de Paris s’affranchissait de toutes les règles sanitaires dans ses musées pour se faire un max de fric avec pour conséquence des visiteurs qui étaient collé-serrés (lire ici).
Des informations désormais confirmées par le journal Le Parisien qui après notre article s’est rendu sur place et ses écrits ne sont guère flatteurs pour Paris-Musées et la direction du Petit Palais. Car oui, on fait la queue puis l’on s’entasse comme en témoignent les visiteurs : « Comment se fait-il que mon mari et moi ayons dû patienter pendant 1h50 pour accéder à l'exposition sur la peinture danoise au Petit Palais alors que nous avions réservé un billet horodaté sur Internet puis ensuite obligés de faire la queue plus d’une heure à l’intérieur, collés les un autres avant de pouvoir rentrer ? » s’agacent ils.
« Il devrait être possible d'évaluer le contingent de personnes admises selon les capacités du musée » ajoute, cinglante, une autre. Une situation que l’on retrouvait d’ailleurs ces derniers temps dans d’autres musées comme Galliera, le MAM ou encore celui de La Vie Romantique. Nous donnions alors les explications suivantes: les visiteurs qui ont une carte d’abonnement annuel valable à n’importe quel moment, rentrait devant tout le monde mais surtout que Paris-Musées vendait plus de billets que le permettait la jauge officielle. Évidemment cette dernière, fixée à quatre carré par visiteurs par les autorités, explosait de partout comme le montrait si bien nos photos prises sur place.
Autre inconséquence de la direction de Paris-Musées : Le temps de visite estimé à une heure seulement pour blinder les ventes de tickets. Calcul malheureux reconnu benoitement par Christophe Leribault, le directeur du Petit Palais : « Nous avions mal paramétré le temps de visite, initialement évalué à une heure. Or, la durée de visite de l'expo généralement atteint une heure et demie. D'où la saturation » dit-il contrit au quotidien francilien. Il parait maintenant que, selon ses dires, l’erreur serait réparée en limitant finalement la jauge de l’exposition à deux cent personnes revenant ainsi au respect des consignes sanitaires. Et preuve que jusqu’alors elles étaient délibérément bafouées !
Mais, en fait, ce n’est pas tellement le risque de contamination des agents et des visiteurs qui inquiètent nos pontes mais plutôt comment faire pour casser les conditions de travail dans les musées ; Car pour le directeur du Petit Palais il faut mettre fin à des usages scandaleux et de fustiger le fait que les musées doivent fermer leurs portes à 18h ! « Si nous avons un nombre d'agents suffisant, nous ouvrions jusqu'à 19 heures les samedi et dimanche, peut-être dès ce week-end », biche déjà le directeur du Petit Palais dans ses déclarations a la presse. Juste le temps pour les agents qui pour la plupart habitent en grande banlieue de rentrer chez eux pour échapper au couvre feux. En tous cas un projet qui synthétise bien là l’alliance du socialisme progressif et de la haute caste culturelle !
Mais rêvons un peu : peut être qu’un jour un ou une inspectrice du travail arrivera à conquérir l’Hôtel de Ville de Paris ? Ce n’est jamais arrivé, on le sait bien mais l’actualité politique est tellement riche en surprise que tout reste possible. Mais déjà la grogne monte fortement chez les agents. A tel point que même la très très modérée CFTC montre les dents au grand jour (voir ici).
Moins disant social à Paris-Musée : l’alliance du socialisme progressif et de l'élite culturelle..
- Je confirme que ce que j'ai autour du cou, c'est pas la médaille du travail !