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19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 07:45
La recette d’Anne Hidalgo pour mettre en faillite les cantines des agents de la Ville de Paris !

Le progrès social selon les socialistes parisiens va désormais contraindre les personnels à se contenter d’un sandwich ou d’un plat surgelé mais surtout à manger au lance-pierre sur des lieux de travail où rien n’est prévu pour ça

C’est ce que l’on appelle probablement le « progrès social » et sans doute une des mesures phares du programme de la future candidate socialiste à la Présidentielle. Une mesure tellement formidable pour Anne Hidalgo qu’elle rentre en vigueur le 2 janvier prochain pour s’appliquer aux soixante mille agents qui travaillent à la mairie de Paris. Objectif ? Les mettre à la diète car ces derniers appréciaient trop d’aller déjeuner

Pour commencer, il faut savoir que dans toutes les entreprises privées ou bien dans le secteur public l’employeur doit compenser une partie des coûts des repas. Elles ont alors le choix entre deux options : soit la restauration collective (la bonne vieille cantine) soit l’octroi de Tickets-restaurant (prise en charge pour moitié). La Ville de Paris clame depuis des lustres qu’elle a choisi « de privilégier la restauration collective pour ses agents ».

Une formule qui permet de très grosses économies car il existe seulement une petite dizaine de cantines municipales pour les soixante mille agents de la Ville, et la plupart très éloignées des lieux de travail si bien que la majorité des gens n’y vont pas à moins de prendre les transports en commun. Toutefois, pour le peu d’agents qui tout de même faisaient valoir leur droit de manger pour pas trop cher ou prendre simplement un repas chaud, la Ville de Paris, magnanime, leur accordait jusque-là un « délai de route » leur permettant d’aller sur les lieux.

Pas du luxe, car souvent il fallait plus d’une demi-heure aller et retour de temps de trajet. Et c’est là que la Ville de Paris a concocté un plan (sans accrocs) qui va lui permettre d’empêcher les gens d’aller à la cantine et forcer ces dernières à fermer faute de fréquentation. Alors c’est quoi le plan ? Ben, on supprime les délais de route pardi ! Maintenant, les personnels n’auront droit qu’à une demi-heure, défalquée automatiquement pour la pause-déjeuner. Au-delà de cette durée minimum de trente minutes, le temps sera décompté de la journée de travail de l’agent et devra être rattrapé à un autre moment ce qui de facto empêchera tout le monde de s’y rendre et donc à très court terme conduira à  la fermeture des cantines de la Ville de Paris faute de fréquentation. Dans les couloirs de l’administration, on reconnait d’ailleurs que « c’est qui va arriver ».

Le progrès social selon la Ville de Paris va donc désormais contraindre les personnels à se contenter d’un sandwich ou d’un plat surgelé mais surtout à manger au lance pierre sur des lieux de travail où rien n’est prévu pour ça. Les observateurs appellent ça « le bien-être au travail  selon socialistes parisiens ». Peut-être est-ce aussi le projet que nourrit Anne Hidalgo pour la France ?

Enfin, signalons ce qui est finalement une véritable arnaque sociale dans cette histoire. Car si il n’y a plus de cantine à subventionner, l’équipe d’Anne Hidalgo refuse toujours d’aller vers le système des tickets restaurants qui là, O malheur, bénéficierait à tous les agents, surtout les plus modestes. Tout bénef pour la Ville de Paris qui gagne ainsi sur les deux tableaux. Visiblement, il lui faut tomber bien bas pour devoir désespérément gratter de l’argent sur le dos des personnels juste pour pouvoir financer ses JO.

 

            - Ma chère Anne, après cette idée géniale je suis obligée de te nommer ministre du travail !

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