Ce ne sont pourtant pas les énarques et hauts fonctionnaires qui manquent dans l’administration parisienne
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé hier soir un second confinement pour l’ensemble du pays, la mairie de Paris de son côté n’a toujours rien annoncé aux personnels pour savoir quels sont les services municipaux qui devraient continuer à fonctionner et surtout dans quelles conditions. Et dans les bibliothèques, secteur qui nous concerne, c’est silence radio. Beaucoup se demandent si la mairie de Paris ne va pas renouveler son incompétence du mois de mars (lire ici).
Pourtant selon l’ensemble des médias nationaux ou encore la presse professionnelle comme Livres-Hebdo on connait déjà la liste des commerces ou services publics qui devront continuer à ouvrir et les bibliothèques en sont clairement exclues (lire ici et là). Or, on ne peut pas dire que la mairie de Paris manque de penseurs vu les centaines d’énarques qui pullulent dans les cabinets ou dans les différentes directions de la Ville comme celle des affaires culturelles en gestion directe des bibliothèques municipales de la capitale.
Mais aucun n’a élaboré un plan A, un plan B ou encore un plan C pour s’adapter aux différents scénarios que mettrait en place le gouvernement sur ce nouveau confinement. Lequel était d’ailleurs assez prévisible pour n’importe lequel d’entre nous qui suivait un tant soit peu l’actualité. Visiblement pas chez nos « décideurs » municipaux.
De notre point de vue, la situation est assez grave pour demander la fermeture totale des établissements qui reçoivent du public comme les bibliothèques. D’autant qu’il est difficilement imaginable que les pouvoirs publics décident d'inclure dans les motifs dérogatoires le fait d’aller chercher un livre alors que dans le même temps les restrictions de déplacements devront être réduite au strict minimum et dans un rayon d’un kilomètre. Ou encore obliger les agents à faire eux des dizaines de kilomètres pour ce qui a été définie par les autorités comme réputé « non essentiel » à l’instar des libraires ou des disquaires ?
Il semble donc nécessaire, au minimum, de fermer les espaces au public et surtout rendre enfin effective des autorisations spéciales d’absence (ASA) pour tous les personnels fragiles dont la liste a été validée par le Conseil d’état et y ajouter ces mêmes autorisations pour les agents, nombreux, qui habitent loin afin d’éviter les déplacements et les éventuelles occasions de rencontrer le virus. Au cas où la mairie de Paris ne prendrait pas les mesures qui s'imposent, les syndicats appellent tous les personnels à rester vigilants et à user de leur droit de retrait s’ils se trouvaient dans une situation dangereuse.
Covid-19 : la mairie de Paris toujours autant au taquet
- Heu c'est que tous mes conseillers se sont barrés hier soir dans leur maison de campagne !