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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 09:42

 

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                                Ondes electromagnétiques: La Mairie de Paris soumise à une double pression

 

«  Mais je suis soumis à une double pression » déclare Bruno Julliard aux experts de la CGT et de Robin des Toits ! 

Décidément la Ville de Paris n’échappe pas à la question de l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Après l’installation massive en 2007 de bornes Wifi dans les bâtiments municipaux c’est désormais de l’implantation de nouvelles antennes relais (notamment dans les musées) dont il est question; conséquence de la nouvelle charte entre la Mairie de Paris et les opérateurs de téléphonie mobile. 

C’est pourquoi notre syndicat, soutenu dans sa démarche par plusieurs autres membres de l’instance, a mis ce point à l’ordre du jour du dernier Comité Hygiène et Sécurité (CHS) de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) et a demandé à son Président, l'adjoint à la Culture, Bruno Julliard, d’entendre Mao Péninou et René Dutrey, adjoints au Maire chargés de la négociation de la charte.

Hélas! Ni l’un ni l’autre n’étaient présent. Ils avaient pourtant été conviés tout à fait officiellement. 


                                         Mao Peninou                                                                        René Dutrey

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                                 " Alors René, tu viens ? "                                      " D'accord, mais si t'y vas en premier ! "


Pas grave ! Notre syndicat avait pour sa part obtenu la présence du porte parole de l’association  Robin des Toits, Etienne Cendrier, référence dans le domaine. L’occasion pour nous de réaffirmer nos positions sur l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé. 

D’entrée de jeu, Etienne Cendrier a démontré que la prolifération sauvage des ondes électromagnétiques était un enjeu majeur de santé publique, comme avant elle l’amiante et le tabac. 

Il a ensuite demandé au président du CHS que la Mairie de Paris rende publique le contrat qui l’assure contre les risques liés aux ondes. Une gageure puisque les principales compagnies d’assurances n’assurent plus ce risque.

Le représentant de Robin des Toits a également regretté que les résultats de l’expérience faite dans le 14ème arrondissement de Paris sur une limite des émissions à 0,6V/m n’aient pas encore été communiqués aux élus parisiens.


                                                         Etienne Cendrier de l'association Robin des Toits

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                                 "  Ah, non, ce n'est pas le bon contrat d'assurance, Madame ! "


La CGT a rappelé pour sa part que l’impact des ondes sur la santé concerne surtout les personnes qui souffrent de l’Intolérance aux Champs électromagnétiques (SICEM). Depuis plusieurs années de nombreuses études ont décrit cette maladie handicapante au quotidien. Certains médecins ont d’ailleurs détecté des symptômes cliniques avec des marqueurs physiologiques pour décrire cette maladie. (Lire ici)

Après le rappel des obligations de l’employeur sur la protection du personnel dans le cadre de la santé au travail, nous avons demandé un recensement complet de tous les agents de la Mairie de Paris déclarant souffrir d’électrosensibillité. 

Bruno Julliard, le président du CHS, a parfaitement compris nos interventions, mais a tenu à préciser que bien que très sensible à cette question d’importance et conscient de son devoir d’homme politique de protéger les agents aussi bien que les parisiens, il était néanmoins pris entre deux feux. 

« Je suis soumis à une double pression » explique Bruno Julliard en pointant non seulement les obligations de santé publique mais aussi les demandes d’une population qui veut pouvoir téléphoner et surfer à loisir en tout temps et en tout lieu. « J’ai bien conscience d’une course effrénée à la consommation, et je dois aussi en tenir compte » poursuivit l’élu tout en semblant le regretter. 

A notre question sur les doses limites d’émission des ondes électromagnétiques, l’adjoint à la Culture a rajouté « cette question n’est malheureusement pas du ressort de la municipalité, seule une loi pourra prendre en compte les valeurs d’exposition ». Pas faux ! La balle est donc dans le camp du gouvernement et du parlement. Nos experts ont toutefois insisté sur le fait que la Mairie de Paris avait le pouvoir en tant que propriétaire de nombreux bâtiments de refuser l’installation d’antennes toujours plus nombreuses.

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                                                                               Alors, Paris, Ville numérique ?


C’est alors que nous avons assisté à un mini coup de théâtre. Malgré le témoignage d’une collègue se déclarant « electrosensible » le médecin du travail a affirmé « n’avoir pas officiellement connaissance d’agents de la Mairie de Paris se plaignant de ces symptômes ». Pourtant notre syndicat a aidé de nombreux collègues qui ont déclaré souffrir de l’exposition aux ondes et ont d’ailleurs obtenus des aménagements de poste de travail. Voyant la salle flotter, le médecin suggéra que la méconnaissance de ces cas était surement liée à sa prise de poste récente. Guère rassurant tout ça. 

Le débat parvenu à son terme, Bruno Julliard a remercié nos experts pour leurs explications très claires et s’est engagé à nous transmettre dans les meilleurs délais les réponses qui n’étaient pas encore en sa possession, principalement sur les mesures individuelles et collectives de protection physique du personnel de la DAC et sur la communication des mesures des ondes dès lors que les opérateurs envisageront d’installer de nouvelles antennes sur des bâtiments patrimoniaux. . 

Nous espérons que ces explications arriveront à la vitesse d'un haut débit !


                                                        Bruno Julliard (à droite) en sortant du CHS

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                                     -  " Eh !  Bruno, on capte plus rien maintenant ! "

                         -  " Bah, c'est la double pression de Robin des Toits et de la CGT ! "

 

 

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