Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

C'est Qui ? C'est Quoi ?

  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
  • Contact

Qui sommes nous ?

Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

Recherche

4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 13:25
 JO 2024 : la mairie de Paris veut dès maintenant tailler un short à ses agents

Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris. Les syndicats appellent à la grève le 11 décembre

L’équipe dirigée par Anne Hidalgo n’aime pas ses personnels qui sont pourtant quotidiennement au service des parisiens. Pas assez glamour sans doute. Eux n’auront jamais droit à un voyage à Lima (Pérou), tous frais payés, dans des suites cinq étoiles avec caviar et champagne. Ça c’est réservé aux amis ! Un petit cadeau à un million et demi d’euros tout de même pour la délégation parisienne pour les Jeux Olympique de 2024. Une somme faramineuse qui s’explique sûrement par les 320 personnes invitées alors que seules 60 personnes étaient accréditées, soit une note de 4687 euros par happy few. Il faudra désormais bannir du langage courant  l’expression : « c’est pas le Pérou ! ».

Pour récupérer cette somme, la mairie de Paris, étiquetée socialiste, a alors décidé de s’attaquer aux œuvres sociales de ses agents, via son association, l’AGOPAP en réduisant son budget de  près d’un tiers, soit 1,3 millions d’euros (la même somme que pour la petite sauterie à Lima). Résultat la majorité des enfants des personnels ne pourra plus s’inscrire aux colonies de vacances car comme le confirme subtilement le site de l’AGOSPAP « les inscriptions Vacances hiver/printemps sont ouvertes dans la limite de la subvention disponible ». C'est-à-dire à presque rien. Du jamais vu dans la Capitale. Il est vrai que la mairie compte dépenser l’argent sans compter pour « ses » futurs Jeux Olympiques : 145 millions d’euros minimum. Il paraitrait qu’Anne Hidalgo serait une des figures pour reconstruire la Gauche. C’est pas gagné, même en se dopant comme une médaillée d’or.

Plus inquiétant pour la morale publique, pour amadouer les médias et les élus, la Ville de Paris n’hésite pas non plus à mentir sans vergogne. Ainsi pour le prochain budget qui va être présenté au Conseil de Paris de décembre l’exécutif prétend que le dit budget prévoit une hausse des effectifs. En réalité, la Ville récupère simplement les agents et le budget de la préfecture de Police. Pour le reste on assiste plutôt à des réductions de postes malgré l’ouverture de nouveaux équipements. La haute administration appelle ça des « redéploiements » ce qui signifie concrètement une dégradation du service public accompagnée d’une charge de travail supérieure ici ou là. A noter également que celle qui veut reconstruire le progressisme ne prévoit rien non plus dans son fameux budget pour garder nos collègues en contrat aidés.

Désormais même les observateurs les plus modérés n’hésitent pas à parler de crise sociale à la Ville de Paris et c’est pourquoi trois syndicats (CGT, FO et SUPAP en en attendant d’autres)  appellent à la grève le lundi 11 décembre ainsi qu'à une manifestation, dès 8h30,  devant l’Hôtel de Ville où se tiendra le Conseil de Paris.

 

     Paris : la Gauche progressiste (et reconstruite) sera à côté des syndicats le 11 décembre

                              - Gaffe Martine, je crois qu'il y a une intruse parmi nous

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 11:01
La mairie de Paris en zone inondable avec la bibliothèque Marguerite Durand

            Pour éviter la noyade, Bruno Julliard envoie son équipe écoper !

Le projet de déménagement de la bibliothèque Marguerite Durand (BMD) vers la bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP), continue de susciter un tollé, surtout  en cette période de remous autour des violences faites aux femmes (lire ici). C’est même une véritable fronde qui semble trouver des soutiens jusqu’au plus haut sommet de l’Hôtel de Ville ! D’où la panique qui commence à poindre dans l’équipe de Bruno Julliard, le premier adjoint en charge de la culture, à l’origine de ce « funeste projet ».

Dernier épisode : une réunion montée en grande urgence entre les syndicats, les représentants de l’équipe de la bibliothèque Marguerite Durand et l’administration épaulée par les directeurs de cabinets de différents élus. Rédigé dans l’urgence aussi, le petit document de quatre pages avec quelques phrases creuses et de jolis dessins en couleurs est apparu pour le moins léger aux plus charitables des participant.es. Reconnaissons que l’administration, sur la très forte pression des élus, n’a pas ménagé sa peine. Elle est allée jusqu’à faire quelques tours de magie pour transformer les bâtiments exigus de la BHVP en centre de documentation spacieux et parfaitement aux normes pour héberger Marguerite.

En premier lieu, les collections de la bibliothèque Marguerite Durand ne seraient plus dispersées façon puzzle (notamment dans un entrepôt en lointaine banlieue) comme il était prévu à l’origine. « Nous avons récupéré l’ancienne Galerie des bibliothèques, située juste à côté de la BHVP et cette perspective permet de tout conserver sur un seul site sans recours à des magasins extérieurs » clame la municipalité. Surprise des participants, lesquels pensaient que ce lieu était sur le point d’être vendu par la mairie de Paris. « Il y a eu un nouvel arbitrage politique » a alors précisé le cabinet de Bruno Julliard dans son plaidoyer pro domo ! Les fonds iront donc aux sous-sols de cette fameuse galerie. Problème : Comme l’indique le nom du quartier, « Le Marais », désigné ainsi depuis des temps, elle est située en zone inondable ! « Pas du tout, la crue de 1910 si elle a bien touché la BHVP, s’est arrêté juste quelque mètres avant » a alors rétorqué sans rire l’administration, soudain les pieds dans l’eau.

 

        Bibliothèque Marguerite Durand : la mairie de Paris a du mal à garder les pieds au sec

                   -  Comprends pas, on nous avait promis que la crue s’arrêterait juste avant....



C’est alors que des spécialistes de la conservation, visiblement imperméables à l’argument, on demandé « comment le fonds féministe pourrait être conservé dans ces conditions » puisque outre l’éventuelle l’humidité, il a également été noté la probable présence de gaz d’échappement, que l’on sait nocifs pour la conservation, en provenance du parking mitoyen. A cette question visiblement, non prévue par ses services, la mairie est alors restée coite. On s’apercevra vite que le reste est à l’avenant.

Prenons le rez-de-chaussée de la galerie. Des esprits normalement constitués penseraient qu’il ferait office de salle d’accueil et de travail pour que les chercheurs et les chercheuses puissent y consulter tranquillement les documents. Eh bien pas du tout ! Cela n’est pas assez fun pour la municipalité dirigée par Anne Hidalgo qui propose plutôt d'y mettre « un espace ludique pour faire des animations sur le féminisme pour les écoliers parisiens ». Promis, on n’invente rien. Que les esprits chagrins s’arrêtent de chagriner car sachons-le, la bibliothèque Marguerite Durand sera « une vitrine tournée vers la ville (sic) ». Et le cabinet de Bruno Julliard, sans doute porté par l’euphorie  d’ajouter : « notre priorité est l’éducation des enfants pour parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes ». Encore un peu et ils appelaient à rejoindre le Collectif de défense de la BMD !

Et la question de nous tarauder : mais alors où iraient les chercheurs et les chercheuses ?  « Eh bien, dans les locaux de la bibliothèque historique » avoua contrite l’administration. « Cela voudrait-il donc dire que les documents devront être transporté à la main par les personnels en passant par la rue ? » lance alors, candide, une des participantes. Pris de court, le cabinet de Julliard  tente d’écoper : « Euh, nous allons installer une sorte d’ascenseur qui partirait des réserves et irait directement à l’intérieur de la BHVP ». Bien tenté, mais le cabinet a vite perdu de sa superbe lorsqu’on lui a demandé le détail des études techniques de faisabilité et le plan de financement. A ce moment les participants ont alors commencé à vraiment douter du sérieux du dossier. Ils ne sont pourtant pas au bout de leurs surprises.

 

          La mairie de Paris présente la future salle d’accueil de la bibliothèque des Femmes

                                    - Oui mais attention, ce sera tourné vers la ville !



Demandons-nous maintenant où pourraient être situés les bureaux des bibliothécaires. Malheureusement la mairie, dont l’excellence des services est pourtant habituellement saluée, se révèle, là encore, très dépourvue et n’a, pour le moment, pas trouvé mieux pour loger les collègues que… l’ancien appartement d’un conservateur de la BHVP ! (Ce qui ferait donc au passage, après les réserves, la salle de consultation et l’accueil réservé aux animations, un quatrième endroit où devrait s’exercer l’activité de la bibliothèque des Femmes...)

Les représentants du personnels se souviennent pourtant très bien que des projets de création de bureaux au même endroit ont été refusés pour des raisons de sécurité. Le percement d’une issue de secours notamment, avait été refusé par l’architecte des bâtiments de France. La guigne. Mais aujourd’hui, miracle, la mairie affirme que « le problème est réglé, une architecte de sécurité de la Préfecture de Police a été consultée ». Certes, ça ne veut pas dire grand-chose mais qui sait, parfois, sur un malentendu, ça peut passer. C’est alors qu’un esprit taquin demande si l’on pouvait voir « le rapport écrit et signé» de cette spécialiste qui engagerait de facto la Préfecture. Bingo ! Inutile de préciser que le silence tant des cabinets que de l’administration est alors devenu carrément gênant. La représentation fait un flop, on n’y comprend plus goutte, la réunion prend l’eau…

Pour éviter que la Ville de Paris ne sombre dans ce fleuve d’improvisations contradictoires qu’est devenu le dossier Marguerite Durand, les représentants des personnels ont demandé au cabinet de Bruno Julliard de revoir sa (pâle) copie. D’ailleurs la rumeur prétend qu’une réflexion se serait engagée pour proposer enfin un lieu digne de ce nom à la bibliothèque de l’histoire des femmes. Une sage décision. Et seule solution pour l’équipe d’Anne Hidalgo de se mettre au sec et de sortir par le haut du marais de cette histoire qui commence à sentir le moisi en période de révélations hollywoodiennes. En attendant, la pétition bat toujours son plein avec plus de dix mille signataires en provenance du monde entier. Presque un avant goût de 2024 !



                 Bibliothèque des Femmes : Anne Hidalgo va-t-elle maintenir sa position ?

                                           - Heu, ça dépend de qui va venir pour écoper !

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 15:16
Christophe Girard affiche son soutien à la bibliothèque Marguerite Durand !

Un signe politique fort envoyé lors d'une réunion officielle au sein même de l'Hôtel de Ville de Paris !

Composée de personnalités féministes, de syndicalistes, de bibliothécaires, d'étudiant.e.s, de journalistes  et bien sûr  d'usagers, la mobilisation du 18 novembre avait de quoi impressionner (lire ici). Jusqu'à faire des remous jusqu’au plus haut niveau de l’Hôtel de Ville ? Oui, si l’on en croit ce qui s’est passé ce matin.

En effet, à l’occasion d’une grande réunion centrale réunissant de nombreux directeurs de la Ville de Paris et toutes les organisations syndicales, les observateurs ont pu remarquer un badge accroché au revers de la veste de Christophe Girard, redevenu il y a quelques semaines adjoint d’Anne Hidalgo (en charge des personnels cette fois). Un badge qui clame rien moins le soutien de l’ancien adjoint la Culture…à la sauvegarde de la bibliothèque des Femmes ! Et vu la qualité des témoins présents, cet affichage est incontestablement un signe politique fort !

 

                                                                                    Copyright : CGT

 

Pour rejoindre le collectif Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand, écrire à collectif.sauvonslaBMD@gmail.com. Pour voir la revue de presse et les lettres de soutien (venues du monde entier) allez sur le site Internet. Pour participer aux actions qui se mettent en place, vous pouvez vous abonner via Twitter, FaceBook du Collectif. Et bien sûr signez la pétition.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 08:23
Paris : Pour défendre la « Bibliothèque des Femmes », la foule était au rendez-vous

Plusieurs centaine de personnes se sont rassemblées, tout au long de l'après-midi du samedi 18 novembre, à l'appel du collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand ! »

La mairie de Paris croyait sans doute l'affaire pliée et qu'elle ne susciterait plus aucun remous. Elle qui voulait transférer la bibliothèque Marguerite Durand (BMD), dépositaire des archives de cette figure féministe, dans un autre lieu. Un lieu toutefois totalement « inadéquat à la conservation et la communication de ces fonds d’archives sur l'histoire du féminisme » selon les chercheurs, chercheuses, historien.ne.s et archivistes.

Mais l’obstination de l'équipe d'Anne Hidalgo est telle qu'elle s'invite chaque semaine dans les médias et les tribunes de personnalités féministes, intellectuel. le.s ou politiques. Il semble que la municipalité, à l'instar de l’allégorie du « sparadrap du capitaine Haddock »,ne sache plus comment se dépatouiller de cette fronde menée par les associations féministes, mais aussi les professionnel.le.s des bibliothèques et des archives.

Une fronde qui ne semble pas retomber si l'on en croit l'ampleur du rassemblement qui s'est tenu ce samedi 18 novembre devant la bibliothèque Marguerite Durand. Plusieurs centaines de personnes se sont relayées tout au long de l'après-midi ; et il y avait du beau monde : L'historienne féministe de renommée internationale, Michelle Perrot, mais aussi Christine Bard, universitaire et spécialiste reconnue des questions de genre, Florence Montraynaud, écrivaine et fondatrice des « Chiennes de Garde », toutes bien évidemment fondatrices du Collectif « sauvons la Bibliothèque Marguerite Durand ! ». Dans la foule, composée de militant.e.s féministes, de syndicalistes, de bibliothécaires, d'étudiant.e.s, de journalistes et d'usagers, les observateurs de tout genre ont même pu remarquer la présence de Danielle Obono, bibliothécaire devenue il y a quelques mois députée de Paris sous l'égide de la France Insoumise.

 

Paris : Pour défendre la « bibliothèque des femmes », la foule était au rendez-vous.Paris : Pour défendre la « bibliothèque des femmes », la foule était au rendez-vous.
Paris : Pour défendre la « bibliothèque des femmes », la foule était au rendez-vous.Paris : Pour défendre la « bibliothèque des femmes », la foule était au rendez-vous.

Paris : Pour défendre la « bibliothèque des femmes », la foule était au rendez-vous.

En tout cas, c'est peu dire que le« funeste projet » de la mairie de Paris n'a pas convaincu les soutiens de la « Bibliothèque des Femmes ». Ainsi pour Michelle Perrot « déménager la bibliothèque ? Pourquoi pas. Mais cette proposition de la mairie de Paris ne nous semble pas convenir. Pour cette bibliothèque, qui a un intérêt national, il faut un lieu autonome, vaste, qui permette de conserver et d'accroître les collections ». Pas vraiment ce que propose la municipalité pour le moment. « La BMD, lieu de la mémoire féministe unique en France. Elle mérite mieux que la galerie que nous propose la ville de Paris qui, on le sait déjà, sera trop petite pour accueillir toutes les archives de la BMD et ne donnera aucune possibilité pour continuer d’accroître les fonds » insiste pour sa part Christine Bard.

« Ils veulent reléguer ce fond sur le féminisme au placard pour le remplacer par un espace pour les jeux vidéos. Quelle tristesse ! Ce n’est pas possible. C’est une insulte à toutes les femmes qui se sont battues pour défendre les droits de la femme » déclare en colère Joëlle, une manifestante interrogée par Le Parisien. Présent lui aussi à la manifestation, Yves Contassot, élu écologiste du XIIIe arrondissement, a par ailleurs déclaré « que son groupe politique poursuivait ses recherches et proposerait prochainement à la ville un lieu d’implantation suffisamment spacieux pour accueillir la BMD et la mettre en valeur ». Ce sera difficile pour Bruno Julliard et Anne Hidalgo de refuser puisque c'est le sens du vœu voté à l'unanimité par le Conseil de Paris le mois dernier.

De son côté, la mairie de Paris tente de colmater les brèches puisque le vendredi 24 novembre prochain, tous les syndicats de la Direction des Affaires Culturelle de la Ville de Paris sont conviés à une réunion en présence des chefs de cabinets d'élus au sujet de l'avenir de la bibliothèque Marguerite Durand. Des syndicats qui pour le moment demandent à l’exécutif parisien de suspendre toute initiative dans la poursuite de son « funeste projet » en attendant la mise en place d'expertises indépendantes sur la pertinence de déménager ces archives du féminisme uniques en France, notamment celle de l'Inspection générale des Bibliothèques (lire ici).

 

Paris : Pour défendre la « Bibliothèque des Femmes », la foule était au rendez-vous
Partager cet article
Repost0
17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 16:52

 

« C'est contraints et forcés que celles et ceux d'entre nous qui n'auront pas réussi à retrouver du travail ailleurs, devront rejoindre les rangs d'une entreprise de numérisation privée » dénoncent ainsi les personnels

La Mairie de Paris va-t-elle fermer La Parisienne de Photographie, agence qui gère un fonds historique exceptionnel, constitué notamment des archives Roger-Viollet ? Créée en 1938, sa collection de six millions de photographies avait été léguée à la ville de Paris en 2005. Riche d’images évoquant la Commune, le Front populaire, les Expositions universelles ou le Paris historique, cette structure pourrait être bientôt « sacrifiée sur l’autel de la rentabilité », comme le craignent les personnels.

Il semble en effet que ces craintes soient réellement fondées car la mairie de Paris aurait décidé d'externaliser les services de la numérisation de la Parisienne de Photographie, ce qui signifie pour les salariés un licenciement sec. « Notre direction prétend devant les élus de la Ville que " tous les salariés de l'équipe de numérisation sont satisfaits de suivre une aventure dans le privé ". Il n'en est rien et c'est bien contraints et forcés que celles et ceux d'entre nous qui n'auront pas réussi à retrouver du travail ailleurs, devront rejoindre les rangs d'une entreprise de numérisation privée » dénoncent ainsi les agents.

Pour protester contre ce plan social, encouragé par le cabinet de Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo en charge le Culture, les salariés de La Parisienne de Photographie manifesteront devant l'Hôtel de Ville le lundi 20 novembre, jour du Conseil de Paris, à partir de midi.

Les salariés de La Parisienne de Photographie bientôt licenciés suite à son abandon par Bruno Julliard
Partager cet article
Repost0
16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 07:38

Ils ou elles travaillent pour la Mairie de Paris. Dans des secteurs tant vantés par Anne Hidalgo et son équipe tels que le social, la culture ou le recyclage des déchets. Bien qu'ils fassent souvent tourner la boutique municipale, ils vont bientôt retourner à la rue. Ce sont les invisibles d'Anne Hidalgo. Témoignages.

Les invisibles d'Anne Hidalgo sont aussi sur Facebook

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2017 3 15 /11 /novembre /2017 10:48
Le Collectif « Sauvons la bibliothèque Marguerite Durand » manifeste sa colère le samedi 18 novembre

Un rassemblement de protestation qui aura lieu le samedi 18 novembre à partir de 14 heures devant la « Bibliothèques des Femmes », Métro Olympiades

La bibliothèque Marguerite Durand (BMD), bibliothèque municipale de la Ville de Paris spécialisée dans l’histoire des femmes, du féminisme et du genre, fondée en 1932 grâce au don de la journaliste féministe Marguerite Durand, sera bientôt expulsée du bâtiment qu’elle occupe dans le XIIIème arrondissement depuis 1989, afin que la médiathèque Jean-Pierre Melville puisse prendre, à elle seule, tout le bâtiment. La Mairie de Paris veut installer la BMD à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (IVe). Déménager une bibliothèque saturée dans une autre bibliothèque saturée : quel beau projet ! Installer la BMD dans lieu minuscule et inadapté, n'est pas sérieux (lire ici).

Depuis quinze ans, la BMD manque de moyens et d'espace et le projet actuel la privera davantage encore d'espace, tout en lui faisant perdre son autonomie. Cette décision est prise sans concertation avec le personnel et les partenaires sociaux. Tous les syndicats y sont opposés : CGT, SUPAP-FSU, CFDT, CFTC, UCP, FO, de même que l'Association des bibliothécaires de France et toutes les associations concernées par la recherche et l'enseignement sur le genre. La mairie persiste dans son « funeste projet ». 

Seule bibliothèque publique en France exclusivement consacrée à l’histoire des femmes, du féminisme et du genre, jouissant d’une renommée internationale, la BMD ne doit pas devenir invisible puis disparaître. A l’initiative de l’association Archives du féminisme, un collectif de soutien « Sauvons la BMD ! » s’est constitué pour que la Mairie de Paris renonce à ce projet de déménagement et propose à la bibliothèque Marguerite-Durand un lieu digne de son importance, avec des conditions de fonctionnement suffisantes, afin de permettre de futurs enrichissements.

Venez au rassemblement de protestation qui aura lieu le samedi 18 novembre à partir de 14 heures devant la Bibliothèque des Femmes, métro Olympiades (ligne 14). Nous serons toute.s des « Marguerite» en colère.

 

 Bibliothèque Marguerite Durand : un repaire d’archives insoupçonnées

   copyright : Gaüzère

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 18:54
Quand la mairie de Paris décide de créer deux catégories de bibliothécaires

Évidemment cette provocation de l’administration passe très mal auprès des personnels concernés, et c’est un euphémisme.

 

Christophe Girard, le nouvel adjoint d’Anne Hidalgo en charge des personnels et surtout du « dialogue social » (selon l’intitulé de sa délégation…), va devoir jouer avec tact pour rattraper la provocation de son administration centrale, laquelle vient de créer deux catégories de personnels des bibliothèques avec un salaire différent malgré un statut identique.

 

L’histoire remonte en fait à ce début d’année, lorsque les bibliothécaires municipaux de la capitale avaient fait grève massivement pour obtenir une revalorisation des primes de la filière culturelle, qui sont les plus basses de toutes les administrations parisiennes. La mobilisation des personnels avait été telle que la mairie de Paris avait alors été contrainte d’ouvrir des négociations pour sortir de cette crise. Et surtout de cette injustice reconnue par l’administration elle-même.

 

Après plusieurs semaines de discussion la Ville de Paris avait alors proposé une augmentation de ces primes de manière significative, même si encore très insuffisante pour revenir au niveau des autres corps de la Ville de Paris. Les personnels attendaient néanmoins les premiers résultats sur leur bulletin de paie du mois d’octobre… Et c’est alors que le pot au rose a été découvert : de nombreux bibliothécaires se sont retrouvés sans revalorisation de primes ! Après enquête, il s’est avéré que la DRH centrale, seule dans son coin, sans jamais en avoir parlé avec les organisations syndicales - ni même avec le reste de l’administration - avait décidé que seuls les agents en poste avant le 31 décembre 2016 bénéficieraient de ce rattrapage !

 

Et pour ceux arrivés depuis janvier 2017 ? Nada ! Ils resteront à l’ancien régime (sec) avec des primes toujours aussi basses. Pour le moment cela concerne une cinquantaine d’agents qui soit viennent d'être promus en catégorie B, soit sont lauréats de concours d'ASBM ou encore en provenance d’une autre collectivité territoriale ou de l’État par voie de détachement. Un chiffre qui ne fera qu’augmenter. Car là où la DRH centrale fait encore plus fort c’est que cela concernera aussi… les futurs bibliothécaires qui arriveront à la Ville de Paris. Si bien qu’avec les départs à la retraite l’ensemble de la filière culturelle pourra dans quelques années se retrouver, niveau primes, à la situation antérieure - que tout le monde reconnaissait pourtant comme particulièrement injuste. Du beau boulot.

 

Évidemment cette provocation de l’administration passe très mal parmi les personnels concernés, et c’est un euphémisme. D’autant plus qu’il n’aurait évidemment pas été question pour nous, représentants des personnels, de créer une filière à deux vitesses, puisque le rattrapage de ces primes devait concerner tout le monde, non seulement les anciens mais aussi les futurs agents qui intégreraient la filière culturelle. Cette décision, si elle était maintenue enfreindrait donc gravement le principe d’égalité de traitement des fonctionnaires placés dans un même corps ou même cadre d’emploi.

 

C’est pourquoi la CGT va contacter l’intersyndicale pour demander un rendez-vous d’urgence auprès de Christophe Girard, afin d’annuler au plus vite cette décision particulièrement inique. Ce sera l’occasion pour lui de montrer que l’intitulé de sa délégation ne sonne pas creux. Et si celui qui fut notre adjoint à la Culture dit vrai, le bon sens devrait vite revenir dans les couloirs de l’Hôtel de Ville : « Je n’ai qu’un désir : trouver des solutions pour sortir des conflits. C’est ma ligne de conduite dans la sphère privée comme dans la vie publique »  déclarait récemment au journal Le Parisien celui que l’on surnomme désormais « le DRH de luxe » (lire ici).

 

        - Allez Christophe montre au p'tit jeune derrière comment tu va te sortir de ce merdier

                    - Pas de problème Anne, les conflits à la culture c'est mon rayon

                 

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 08:07
Anne Hidalgo laisse délibérément à l’abandon un centre de l'aide sociale à l'enfance !

Comme ça elle récupère aussi la somme de trente-sept millions d'euros pour pouvoir mieux briller en Mondovision en 2024...

On savait la Mairie de Paris prête à tout pour gratter quelques millions dans la perspective des JO de 2024. Ainsi, après la forte diminution du budget des œuvres sociales des agents de la Ville, c’est au tour des centres éducatifs de faire les frais de la nouvelle politique municipale. A tel point que certains sont dans un état de délabrement total. Probablement pour mieux les fermer. C’est notamment le cas du centre d'Alembert, situé dans la coquette commune de Montevrain, en Seine-et-Marne. Mais si la commune est coquette, ce centre pour mineurs placés par l’Aide Sociale à l’Enfance l’est nettement moins...

« Le bâtiment de l’internat semble dater du XIXe siècle, tant il est peu entretenu extérieurement et d’un aspect déprimant. La plupart des peintures intérieures n’ont pas été refaites depuis au moins trente ans et des fissures sont visibles le long des murs. Les fenêtres des sept bâtiments sont toutes à changer et les  toitures laissent passer l’eau de pluie » dénoncent les personnels. Et les agents d’enfoncer le clou : « La cuisine ne fonctionne pas, ou péniblement, avec un manque de personnel criant et inacceptable pour un établissement accueillant en hébergement quarante jeunes. Aujourd’hui est annoncée la fermeture du gymnase, laissé à l’abandon, à l’humidité, aux moisissures, aux fuites d’eau, à l’effondrement  de la toiture ». Photos à l'appui !

A la mairie de Paris, l'aide sociale à l'enfance est en plein Mergitur ! A la mairie de Paris, l'aide sociale à l'enfance est en plein Mergitur !

A la mairie de Paris, l'aide sociale à l'enfance est en plein Mergitur !

A croire que cette politique d’abandon est délibérée car si les projets d’architectes se sont succédés, aucun n’a remporté l’adhésion de la Direction de l'Action Sociale de la Ville de Paris (DASES). Ainsi, les projets de travaux restent suspendus, et aucun devis n’a été proposé puisque qu’il n’y pas de plan de travail... D’ailleurs, d’un budget initial de trente-sept millions d’euros, on est passé à trente millions, puis à dix-huit ! Et aujourd'hui on est finalement tombé... à zéro euro ! L’équipe d’Anne Hidalgo aura donc pour une fois évité tout dépassement de budget (pas comme à la Canopée des Halles ou au Stade Jean-Bouin).

Toutefois, malgré cette prouesse comptable consistant à récupérer trente-sept millions d’euros sur le dos de la jeunesse en grande détresse, les agents ont désormais la confirmation, en lisant entre les lignes le schéma directeur départemental de la Protection de l'enfance 2015-2020,  que « la prise en charge des jeunes en hébergement n’est pas une priorité ». Et puis, il faut bien reconnaître que cette économie tombe à pic en cette période nécessitant énormément d’argent pour financer ces projets pharaoniques que sont les Jeux Olympiques ou le Grand Paris. Alors, les élus parisiens sacrifieront-ils ce centre de l’Aide Sociale à l’Enfance ou bien vont-ils laisser faire une politique dont l’ambition consistera uniquement à laisser Anne Hidalgo briller en 2024, en Mondovision ?

     Social : Anne Hidalgo pique 37 millions d’euros sur le dos la jeunesse en grande détresse l

                                                   - Oui, je sais, c'est pas brillant !!

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 13:08
Le Collectif « Sauvons la Bibliothèque Marguerite Durand » lance un événement Facebook

Rendez-vous le samedi 18 novembre à partir de 14 heures devant la « Bibliothèque des Femmes »

La Mairie de Paris pensait sans doute que l’affaire serait vite pliée... Prenant comme prétexte des travaux de réaménagement de la bibliothèque Jean-Pierre Melville (XIIIe), elle projetait, discrètement, au cœur de l’été, d’expulser la bibliothèque Marguerite Durand, la « Bibliothèque des Femmes et du Féminisme », pour la transférer à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (IVe) d’ici 2018. Le projet de l’équipe dirigée par Anne Hidalgo et Bruno Julliard, une fois révélé, n’a évidemment pas manqué de susciter un tollé de la part de tous les spécialistes pour lesquels la Bibliothèque Historique (BHVP) semble un lieu totalement « inadéquat à la conservation et la communication de ces fonds d’archives sur l'histoire du féminisme ».

Une réaction qui a, semble-t-il, pris l’administration parisienne de court... Comme en témoignent les nombreux articles de presse, la création d’un collectif, Sauvons la BMD!, et la mise en place d’une pétition qui a recueilli des milliers de signatures, ainsi que les nombreux courriers envoyés à Anne Hidalgo par des scientifiques, des écrivain(e)s, l’ABF (Association des Bibliothécaires de France), les archivistes de France, et jusqu’à un ancien ministre socialiste (lire ici et ).

Une mobilisation qui ne faiblit pas puisque le Collectif de sauvegarde de la « Bibliothèque des Femmes » vient de lancer un « événement Facebook » pour le samedi 18 novembre à 14 heures. « Venez nous rejoindre devant la BMD. Montrons que nous tenons à cette bibliothèque et que nous ne la laisserons pas détruire !  » lancent les organisatrices de l’événement.

Des élu(e)s, des artistes, des chercheur(euse)s, des syndicats, des journalistes, et d'autres personnalités ont déjà prévu de se joindre à la manifestation. Les bibliothécaires seront également de la partie puisque nombre d'entre eux ont contacté la bibliothèque Marguerite Durand et demandé comment participer !!! C’est pourquoi l’intersyndicale va déposer un préavis de grève pour permettre aux collègues du réseau de venir afficher leur soutien. Il se pourrait même qu’Anne Hidalgo et son adjointe à l’égalité Femmes-Hommes, Hélène Bidard, viennent faire un petit coucou... Elles ont en tout cas été invitées officiellement via Twitter. Question réseaux sociaux, justement, l’événement Facebook est ici. A diffuser largement bien sûr.

Le Collectif « Sauvons la Bibliothèque Marguerite Durand » lance un événement Facebook
Partager cet article
Repost0