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C'est Qui ? C'est Quoi ?

  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
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Qui sommes nous ?

Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 11:02
Lecture publique : La Ville de Paris va-t-elle se laisser racketter  ?

            En tout cas, les bibliothécaires veulent pouvoir conter sans compter

On croyait le sujet enterré. Le voilà qui ressurgit brusquement dans l’actualité. Jusqu'à obliger une ministre à réagir. Faut dire que la mesure a de quoi provoquer. En effet la Société des éditeurs en langue française (SCELF) veut obliger les bibliothèques de France et de Navarre à raquer à chaque fois qu’elles organisent une heure du conte et font la lecture aux enfants ou aux adultes (car oui, on fait aussi la lecture à voix haute pour les grands).

Le funeste projet de la SCELF prévoit de réclamer une redevance sur les lectures publiques à voix haute, d'abord à l'acte, puis finalement forfaitaire, tout en demandant la liste des œuvres trois mois à l'avance. La SCELF entend aussi faire payer les auteurs qui liraient à voix haute leurs propres œuvres. Ubuesque ! Pire même les bénévoles qui s'adonnent honteusement à la lecture en public devraient passer à la caisse. On comprend que l'affaire fait scandale comme l'illustre la pétition mise en ligne et qui a déjà recueilli près de trente mille signataires. Une mobilisation qui a contraint la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, à soutenir les frondeurs de la lecture publique au cours d'une conférence de presse sous l'insistance des journalistes.

Par contre du côté de la mairie de Paris, une des premières concernées pourtant par la tentative de racket de la SCELF, c'est silence radio ! L'adjoint à la culture de la première ville de la cinquième puissance mondiale et aussi du plus grand réseau de lecture publique n'a pas jugé utile de se positionner sur un sujet qui remet en cause la raison d'être des bibliothèques : diffuser la culture et rester un des rares lieux non-marchands de partage des biens culturels. On attend donc la réaction de Bruno Julliard et qu'il use de son influence pour que le droit de conter sans compter soit inscrit dans la loi. Les bibliothèques sont un acteur majeur de la chaîne du livre, participent à la reconnaissance des œuvres littéraires, et reversent déjà des droits de prêt, il est donc hors de question qu'elles soient mises encore plus à contribution.

Hasard du calendrier : ce samedi est programmé dans tout le pays une « Nuit de la lecture ». Les bibliothécaires devront-il la faire à voix basse ? En tout cas certains ont déjà prévu de le faire pour alerter le public et protester contre le racket envisagé par la SCELF. En attendant vous pouvez encore signer la pétition du collectif Shéhérazade ici.

 

 

                    Bibliothèques : Pourra-t-il lui aussi continuer à conter sans compter ?

                                - Ouch ! Sinon je vais me substituer à mon successeur !!!

 

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9 janvier 2018 2 09 /01 /janvier /2018 15:24
Pour ses conservatoires, la mairie de Paris compte faire (enfin) preuve de génie créatif

Disons plutôt que l'administration finaude et voudrait alourdir la tâche des profs en leur refilant un boulot jusque-là exercé par les personnels administratifs !

Certains professeurs des conservatoires municipaux parisiens viennent de recevoir un drôle de cadeau. Mais, malgré la période, ce n’était pas vraiment des étrennes. Non, l’administration préfère plutôt appeler cela une « lettre de mission ». C’est que les heureux élus ont choisi de se porter volontaires pour exercer des fonctions de « coordination » dans leur secteur d’activité (piano, violon, bois, cuivres, danse, chant, etc.). Et visiblement la situation de ces profs rend très fébrile l’administration parisienne, quitte à s’emmêler les archets.

« C’est urgent ! Cette lettre de mission, vous devez la signer » a ainsi lancé, péremptoire, un directeur de conservatoire à ses enseignants. Une position qui n’est semble-t-il pas partagée par tous ses collègues homologues pour lesquels « il n'y a aucune hâte » et qui préfèrent plutôt attendre le prochain Conseil Pédagogique de leur établissement pour en parler avec les professeurs. C’est que le sujet est à manier avec précaution car la mairie de Paris, finaude, voudrait alourdir la tâche des futurs profs coordinateurs en leur refilant un boulot jusque-là exercé par les personnels administratifs. Pour mieux supprimer ces derniers ?

« C’est vrai que cette lettre de mission pose question » ont ainsi réagi de nombreux responsables d’administration en place dans les conservatoires. D’autant que le boulot ne manque pas, leurs charges s’étant considérablement alourdit ces dernières années : les  réformes de l’enseignement artistique dans la capitale se sont empilées au fil des mandatures. D'abord l’absorption de trois milles élèves supplémentaires et la gestion qui va avec puis ensuite l’intervention auprès des élèves du primaire dans le cadre de l’aménagement des rythmes éducatifs (ARE) ou encore l’accueil obligatoire de tous les élèves de CP dans le cadre du plan de sensibilisation musicale (PSM). « Ces modifications successives auraient dû être précédées par les recrutements de personnels administratifs nécessaires pour gérer à la fois les recrutements des professeurs intervenants, mais aussi les plannings et la logistique des espaces dédiés, notamment pour le PSM qui ne peuvent se faire à n’importe quel prix » dénonce ainsi un spécialiste du secteur.

Et c’est là que se dévoile le génie inventif de la municipalité parisienne : au lieu de recruter des personnels administratifs, il a été proposé à ces coordinateurs issus du corps enseignant des heures…… qui induisent un temps de travail administratif ! Absurde pour tous ceux qui travaillent dans les conservatoires car si le travail en question est difficilement absorbable par les agents en charge de la gestion quotidienne de ces établissements d’éducation artistique, c’est indéniablement une véritable surcharge de travail pour les professeurs coordinateurs qui deviendraient ainsi les dindons de la farce, sans véritablement soulager l’administration. Et certains de dénoncer le procédé : « les missions qui sont conférées aux coordinateurs listent l’ensemble des missions qui nous appartiennent à tous, professeurs, directeurs, secrétaires généraux, chargés de scolarité ou encore conseillers aux études ».

Pour notre syndicat il existe une solution très simple : que la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris (DAC) recrute les agents nécessaires pour le fonctionnement quotidien des conservatoires d’arrondissement et laisse les professeurs (qu’ils soient coordinateurs ou pas) se recentrer sur leur  tâche qui est d’apporter une éducation artistique de qualité aux petits parisiens, leur expertise étant reconnue de tous, tout en s’appuyant sur le professionnalisme de leurs collègues administratifs. Cela ne devrait pas en principe rencontrer de difficulté puisque la mairie de Paris, par la voix de son premier adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard a déclaré faire des conservatoires « une priorité ».

 

                                - Bon Bruno, la prochaine fois, tiens ta langue

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4 janvier 2018 4 04 /01 /janvier /2018 18:18

 

Crachats, insultes, gifles envers le personnel, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés, vols… les agents interpellent la mairie de Paris dans une lettre ouverte

C’est un courriel qui a été envoyé à toutes les bibliothèques municipales parisiennes via la messagerie interne de la Ville, et ce n’est pas peu dire que son contenu a fait l’effet d’une véritable bombe auprès de l’ensemble des destinataires. Il faut dire que le contenu de la lettre ouverte envoyée par l’équipe de la bibliothèque Vaclav-Havel située dans le quartier de La Chapelle dans le XVIIIème arrondissement a de quoi choquer

« Depuis son ouverture en octobre 2013, l’équipe de la bibliothèque Vaclav Havel accueille avec enthousiasme un public varié dans un quartier à la situation sociale et économique défavorisée. Nous essayons d’offrir des services de qualité adaptés à ces différents publics » préviennent d’emblée les collègues. Sauf que depuis de nombreux mois la situation est devenue carrément intenable. « Depuis un an, nous ne pouvons que constater une dégradation de nos conditions de travail avec une augmentation des actes de délinquance : vols en salle de jeux vidéo, collègue giflée, crachats, insultes, jet de fumigènes, livres brûlés au sein de la bibliothèque, extincteurs dégoupillés. Il est également à noter que les commerces de l’esplanade subissent un nombre croissant d’agressions ce qui a donné lieu à une réunion au commissariat du XVIIIe arrondissement à laquelle nous avons été associés il y a quinze jours » décrivent les bibliothécaires. « Nous observons également depuis un certain temps une très forte affluence du public certains jours dans un espace restreint. Cette forte affluence est difficile à gérer pour le personnel. En outre, elle entraîne une utilisation importante de nos sanitaires que nous devons régulièrement fermer en raison d’un manque d’hygiène ».

A noter que notre syndicat avait alerté dès le mois d’avril dernier le bureau des bibliothèques de la Ville de Paris sur des événements semblables par mail et lors d’une réunion. Le chef de bureau avait alors déclaré qu'il ne « ne voyait là rien de grave », tout juste « des bêtises de gamins ». On ignore s’il fera la même réponse aux agents de la bibliothèque Vaclav Havel aujourd'hui.. Il faut dire pour sa défense qu'il ne pouvait probablement pas mesurer la portée de ses affirmations puisque pour accéder à son bureau il faut montrer patte blanche à deux vigiles, leur laisser une pièce d'identité, puis passer ensuite une porte avec digicode !

Oui, mais voilà, ce mercredi 3 janvier la violence est montée de plusieurs crans selon les témoignages des bibliothécaires : « un quart d’heure avant la fermeture de l’établissement, un groupe d’une quinzaine de garçons âgés de  onze à quinze ans a refusé de quitter la bibliothèque. Ont suivi une succession d’agressions verbales, de menaces (menaces de revenir armés de bâton et de nous frapper), d’insultes, de jets de projectiles (canettes, poubelles), agressions physiques contre le vigile. Nous avons été dans l’impossibilité d’établir un dialogue avec ces jeunes adolescents. Nous avons fini par nous confiner  à l’intérieur de la bibliothèque, rideau de fer baissé ».  

Et les personnels de conclure : « cette série d’événements commence à entamer l’énergie que nous déployons pour l’accueil de ces publics. Nous nous sentons démunis face à une telle tension. Nous vous écrivons ce courrier afin de vous alerter sur les difficultés que nous éprouvons pour exercer notre travail correctement. En conséquence, nous demandons une reconnaissance de ces conditions difficiles par l’octroi d’un poste de médiateur / éducateur qui puisse établir un contact adapté avec les jeunes du quartier. Dans la même optique, nous souhaiterions une réactivité plus grande des services supports (interventions techniques de type toilettes bouchées, lumières dans les toilettes, nettoyage de l’esplanade, etc) ». Notre syndicat appuie évidemment sans réserve ces revendications, même si vraiment a minima.

La balle est maintenant dans le camp de d'Anne Hidalgo et de son adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard. Et la réponse doit être évidemment à la hauteur de cette triste situation. Une de ses premières décisions sera évidemment de réunir le Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris; En tout cas, après cette alerte, les collègues de Vaclav Havel, en cas de récidive, peuvent évidemment exercer leur droit de retrait.

 

                                                     Panneau classé en cote 841

 

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3 janvier 2018 3 03 /01 /janvier /2018 13:23
La mairie de Paris contre la santé environnementale malgré la présence des élus écolos !

Soutenus par des milliers de Parisiens, les professionnels de l’hygiène lancent un cri d’alarme pour empêcher la vente du Centre Eastman

 

Comme bonne résolution pour cette nouvelle année, Anne Hidalgo va-t-elle supprimer les services municipaux qui s’occupent d’hygiène et de santé environnementale dans la Capitale ? Bien que l’administration parisienne soit plutôt discrète sur le sujet, ce serait pourtant une des conséquences de son projet de vente du Centre George Eastman, proche de la place d’Italie dans le XIIIe arrondissement de Paris. Un bâtiment surtout connu pour abriter un centre dentaire à destination des petits Parisiens, fruit d'une donation d’un million de dollars à la Ville de Paris dans les années 30 par le mécène George Eastman (lire ici)

 

Oui mais voilà : ce superbe immeuble de plus de cinq mille mètres carrés, du plus beau style Art déco, abrite également les services d’hygiène et de santé environnementale de la Ville de Paris, lesquels interviennent sur des questions éminemment d’actualité : perturbateur endocrinien, pollution de l’air, allergènes, particules fines, etc. Très concrètement, ces laborantins d’excellence sont, entre autres, en charge d’analyser la pollution de l'air dans les crèches ou les écoles, ou encore la qualité de l'eau des piscines municipales (voir ici). Un service qui  s'occupe également, par ailleurs, de dératisation et de désinfection. Des sujets mineurs sans doute pour la Mairie de Paris, malgré la présence d'élus écologistes...

 

Or, ce service essentiel pour la santé des Parisiens pourrait disparaître corps et âme si cette opération immobilière allait à son terme. Car l’Hôtel de Ville n’a pas prévu de nouveau lieu d’accueil... Délire de syndicaliste ? Pas sûr si l’on en croit les dernières décisions de l’équipe dirigée par Anne Hidalgo qui consistent à en privatiser des pans entiers, entraînant la suppressions de nombreuses missions, notamment celle de désinfection, qui était auparavant offerte à tous les Parisien(ne)s. Et cette dégradation de la salubrité publique ne touche pas uniquement les particuliers car les bâtiments municipaux sont également concernés comme l’illustre la bibliothèque Saint Eloi (XIIe) envahie par les cafards et farcie de moisissures pendant plusieurs mois après de multiples inondations (lire ici) !

 

D’où ce cri d’alarme poussé par les professionnels de l’hygiène et de la santé environnementale lesquels en appellent aux élus de tout bord pour empêcher la vente du centre Eastman. Ils sont déjà soutenus dans leur combat par plusieurs milliers de Parisiens soucieux non seulement des dents de leurs enfants mais également de leur santé à eux, habitants de la Capitale. Pour les rejoindre dans leur action, signez là.

 

     Paris : Les professionnels de la santé environnementale inquiets des projets de la Mairie

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1 janvier 2018 1 01 /01 /janvier /2018 12:22

 

            siteon0-c707d.gif   des Affaires Culturelles vous présente ses meilleurs vœux

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27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 11:11
Anne Hidalgo s’en prend elle aussi aux « sans dents »

   Et pour se faire de l’artiche, elle s’attaque aux ratiches des petits Parisiens

Pour pouvoir financer  les Jeux Olympiques, Anne Hidalgo est prête à tout. Même à brader un patrimoine qui ne lui appartient pas. Dernier épisode en date : le lancement d’un appel à projet pour se débarrasser du bâtiment George Eastman et le céder à des intérêts privés.

Or, ce superbe immeuble est d’abord le fruit d'une donation d’un million de dollars à la Ville de Paris dans les années 30 par le mécène George Eastman (par ailleurs inventeur de la pellicule photographique et fondateur de la marque Kodak) pour que soient prodigués des soins dentaires aux enfants de la Capitale. Et on peut dire que les volontés du philanthrope milliardaire américain avaient été jusque-là respectées par les différents maires de Paris. Œuvre plus qu’utile d’ailleurs, et menée par cette institution municipale, qui s'est occupée des dents de millions de petits Parisiens, depuis près de quatre-vingt ans.

Oui mais voilà, ce superbe complexe de plus de cinq mille mètres carrés, du plus beau style Art déco, situé dans le XIIIe arrondissement à proximité de la Place d’Italie, attire les convoitises. Et puis laisser un endroit de pure utilité sociale est désormais considéré comme une anomalie par la Mairie de Paris. Surtout lorsqu'elle est à l'affût du moindre sou pour épater la galerie en mondovision en 2024. Une nouvelle occasion pour Anne Hidalgo de se faire de l’artiche. Quitte à s’en prendre sans vergogne aux ratiches des petits Parisiens.

A la Mairie - qui ne recule plus devant rien depuis plusieurs années - vendre son patrimoine on appelle ça un « projet innovant ». Inutile de dire que cette pratique provoque un tollé non seulement chez les professionnels en soins bucco-dentaires mais aussi chez les Parisiens eux-mêmes, quand on voit les réactions postées sur le site officiel de l’appel au projet (lire ici). Et bim !!! Dans les gencives de la Mairie. Et sans anesthésie...

« Le maintien de ce site dédié à la santé des petits Parisiens est encore possible » affirme d’ailleurs un observateur bien informé. Il est vrai que le centre George Eastman n’est pas encore vendu. De leur côté, les opposants à cette vente commencent à s’organiser. « Nous refusons et ne laisserons pas faire ce projet, dans l’intérêt général des usagers et de la défense du service public pour la santé des Parisien(ne)s, mais aussi pour la défense du patrimoine » affirment des professionnels de santé, des associatifs, des syndicats et bien sûr des Parisiens, dans une pétition qui vient de recueillir déjà plus d’un millier de signatures (voir ici).

Alors Anne Hidalgo va-t-elle abandonner son funeste projet ? Ou bien s’obstinera-t-elle au risque de créer une nouvelle polémique autour des « sans dents » ?

 

 

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 18:34
La mairie de Paris contrainte de mettre fin à la discrimination qui touchait une partie de ses bibliothécaires

                       Champagne pour les uns ! Caviar pour les autres ?

Les connaisseurs ont appelé ça « lever un lièvre », lorsque nous avions révélé cette manœuvre de la DRH de la Ville de Paris qui consistait à créer deux catégories de bibliothécaires en excluant une partie d’entre eux de la revalorisation des primes de la filière culturelle. Inutile de dire que cette discrimination - il n’y a pas d’autre mot - qui touche des agents d’un même corps et d’une même direction, a provoqué une vive émotion chez tous les collègues, qu’ils bénéficient du rattrapage ou pas (lire ici).

Il faut reconnaître que notre alerte a rencontré un certain écho, voire un écho certain dans les couloirs de l'Hôtel de Ville puisque une partie des élus et de l'administration n'a pu que reconnaître le fondement de nos arguments. En conséquence, une rencontre réunissant les organisations syndicales, la DRH et la Direction des Affaires Culturelles a eu lieu ce vendredi. Et l'on peut dire que la DRH a été contrainte de revoir sa copie et de mettre fin à « l'inégalité de traitement » qui touchait une partie de nos collègues. Et même sacrément si l'on observe bien.

Ainsi, les agents lauréats en catégorie B cette année (et les prochaines années) qui devaient à l'origine être exclus de toute revalorisation auront un minimum de primes de 4.000 euros annuel d'ici 2019. Une augmentation qui, si elle se fait par palier, est effective dès maintenant avec un plancher de 3.200 euros pour cette année. D'après l'administration la plupart des agents n'atttaigneait pas ce montant. C'est donc une sacré avancée. Et cela devrait normalement se vérifier sur le bulletin de paye de décembre. Happy Christmas !

Pour les bibliothécaires de catégorie A, le plancher cette année est fixé à 4.200 euros pour ensuite atteindre les 4.800 euros. Et plus d'excuse pour refuser de donner des étrennes à son concierge. Donc oui, il a été mis fin à cette discrimination entre les anciens agents du réseau et les nouveaux (et futurs arrivants). Bon rien n'est encore parfait bien sûr, mais c'est déjà ça. Comme quoi le syndicalisme a parfois du bon, non ?

La mairie de Paris contrainte de mettre fin à la discrimination qui touchait une partie de ses bibliothécaires
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12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 10:13
La Mairie de Paris va-t-elle continuer à discriminer une partie de ses bibliothécaires ?

« Il faut rétablir l’équité de traitement entre les agents pour reconnaître l’engagement de la profession et maintenir l’attractivité des emplois dans les bibliothèques offerts par la Ville de Paris » préconisait pourtant officiellement la haute administration parisienne

 

C’est ce que l’on appelle « lever un lièvre ». Et un gros, puisque même la Direction des Affaires Culturelles n’était pas au courant. Dans un précédent article, nous avions révélé cette manœuvre de la DRH de la Ville de Paris qui consiste à créer deux catégories de bibliothécaires en excluant une partie d’entre eux de la revalorisation des primes de la filière culturelle (lire ici).

 

Inutile de dire que cette discrimination - il n’y a pas d’autre mot -, qui touche des agents d’un même corps et d’une même direction a provoqué une vive émotion chez tous les collègues, qu’ils bénéficient du rattrapage ou pas. Surtout lorsqu’il est devenu clair que la Mairie ne comptait pas augmenter les agents entrés après décembre 2016, lesquels poursuivront donc leur carrière moins payés que ceux entrés avant eux dans le métier. On croyait rêver, avoir mal compris, mais c’est bien cela : il y aura des assistants de bibliothèques (ASBM) à 5000 euros de primes annuelles et d’autres à 3360 euros. Même traitement pour leurs collègues de catégorie A (bibliothécaires et conservateurs). On ne peut donc que dénoncer une situation contraire aux engagements de la Ville de Paris, ceux-là mêmes qu’elle a affirmés au printemps : revaloriser toute « la filière bibliothèque ».

 

En témoignent les propres écrits de l’administration parisienne signés conjointement par Noël Corbin, l’ancien directeur des affaires Culturelles et Jean-Baptiste Nicolas, le directeur, toujours en poste, des Ressources Humaines au niveau central à l’Hôtel de Ville. « Les études comparatives et officielles montrent que les rémunérations des corps de catégorie A et B des personnels des bibliothèques se situent objectivement nettement en dessous des autres corps de la Ville. (…) Il est logique de corriger cette situation tant pour rétablir l’équité de traitement entre les agents que pour reconnaître l’engagement de la profession et maintenir l’attractivité salariale des emplois dans les bibliothèques offerts par la Ville de Paris » écrivait ainsi, et officiellement, la haute administration parisienne. On ne peut plus clair, n’est ce pas ? Cet engagement concerne bien tous les agents. Non seulement ceux actuellement en fonction mais aussi celles et ceux qui intégreront à l’avenir les bibliothèques municipales de la capitale.

 

Notre syndicat a, bien évidemment, dénoncé cette situation auprès de Christophe Girard, le nouvel adjoint en charge des personnels et nous lui avons demandé d’intervenir pour que la DRH centrale de la Ville de Paris, à l’origine de cette discrimination, répare immédiatement cette injustice. Car il faut bien avoir en tête que si cette revalorisation ne touche que les agents les plus anciens, elle disparaitra alors avec le temps, au fur et à mesure que les personnels bénéficiaires partiront à la retraite. Les autres se retrouveront au final avec les mêmes primes qu’en 2016 ! CQFD. Une situation que tout le monde s’accorde à trouver injuste. Même l’administration. Si bien que Christophe Girard a demandé à son équipe de monter une réunion sur le sujet et de convier tous les syndicats. Ce sera pour le vendredi 15 décembre.

 

Pour la CGT la demande sera simple : la mairie de Paris doit présenter les modalités pour garantir un plancher minimum pour tous les agents de la filière culturelle, y compris ceux arrivés en 2017 ou après. Cela a même déjà été chiffré, puisque la Municipalité avait acté lors de la mobilisation massive des bibliothécaires sur ce sujet des primes que « le montant cible doit être de 5 000 euros annuel pour les agents de catégories B et de 6 400 euros à 8 100 euros pour ceux de catégorie A (bibliothécaire et conservateur) » Là aussi c’est écrit noir sur blanc sur les documents officiels de l’administration. Alors, cochon qui s’en dédit ?

 

 

                  Revalorisation de la filière bibliothèque : la Mairie de Paris s'était engagée

                                                      - Et un engagement, c'est sacré...

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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 16:51
La Mairie de Paris mise en péril sur décision du Gouvernement !

« La politique de suppression des contrats aidés pourrait rendre critique le fonctionnement de plusieurs dizaines de services de la Ville » a lâché un représentant de la mairie lors d'une réunion officielle

La phrase est arrivée sans crier gare. Il faut dire que l'assistance ne s'y attendait guère. Cela s'est passé au cœur même de l'Hôtel de Ville lors d'une réunion officielle réunissant syndicats, administration et Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo. Au menu la situation des contrats aidés dans les vingt mairies d'arrondissements de la Capitale.

C'est que le nombre de ces contrats précaires est essentiel au bon fonctionnement de ces services publics de proximité, environ 232 personnes. Soit plus de 10% du total des agents qui travaillent à la DDCT, la direction en charge des mairies mais aussi, entre autre, des maisons des associations... Et sur ses deux cents contrats aidés, plus de la moitié « est indispensable » selon la Ville de Paris. Mais voilà, ils vont bientôt être supprimés à la suite de la décision d’Emmanuel Macron.

« La situation est critique » a ainsi lâché le directeur de la DDCT, preuve à l'appui, devant un Bruno Julliard médusé. Il faut dire que le tableau Excel utilisé pour faire remonter, dixit la ville de Paris, « les emplois en tension » avait de quoi tétaniser le premier adjoint. Du côté des représentants des personnels, s'ils savaient la situation catastrophique, l'annonce a confirmé qu'elle devenait désormais quasiment désespérée.

Pour les organisations syndicales la réponse est on ne peut plus urgente : la titularisation des très nombreux, 1 543,  contrats aidés travaillant dans l'ensemble des services de la Ville. D'autant plus qu'elles ont dénombré, par exemple, plus de mille postes d’adjoints administratifs actuellement vacants. « Cela fait plus de cinq ans que nous dénonçons le remplacement  de fonctionnaires par des collègues sous-payés et jetés comme de kleenex tous les deux ans. Nous disons depuis cinq ans que près de 80 % de nos collègues en contrats aidés occupent des emplois permanents ce qui est illégal » déclare une élue représentante des personnels. Tellement illégale d'ailleurs que la ville a été condamnée par la cour de cassation sur cette question.

L'avenir des contrats précaires devrait ainsi être abordé au Conseil de Paris du 11 décembre ou plusieurs vœux sont proposés. Les débats devraient êtres animés au sein de l’exécutif municipal puisque plusieurs syndicats (CGT, FO et SUPAP) appellent également à un mouvement social ce jour là.  Et bien sûr, les agents en contrats aidés seront de la mobilisation !

 

                                Sa maison brûle mais la maire de Paris regarde ailleurs

          - Vas-y Brigitte fait lui le coup du "sage qui montre la Lune", ça marche à chaque fois

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 14:52
Bruno Julliard renonce officiellement au démantèlement de la Bibliothèque Marguerite Durand

Un abandon annoncé ce matin aux syndicats et confirmé dans une lettre envoyée au collectif « Sauvons la BMD ! »

C'est que l'on appelle un véritable coup de théâtre ! Le projet de déménagement de la bibliothèque Marguerite-Durand, (BMD) située dans le XIIIe arrondissement, « est abandonné » a fait savoir ce matin Bruno Julliard, le premier adjoint d'Anne Hidalgo, lors d'une réunion officielle de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris en présence de tous les syndicats. « Malgré la convergence de nos objectifs, le consensus nécessaire entre la Ville de Paris, ses personnels et les associations d'usager.e.s n'a pu être trouvé sur ce projet » a ainsi reconnu Bruno Julliard.

Et l'adjoint en charge de la culture d'en tirer la seule conclusion qui pouvait s'imposer : « j'ai fait le choix de maintenir la bibliothèque Marguerite-Durand dans ses locaux actuels ». Un abandon également confirmé dans une lettre officielle à en-tête envoyé à Christine Bard, animatrice du Collectif Sauvons la BMD qui comprends notamment des chercheuses, des usagères, des associations féministes et universitaires, en lien avec l'intersyndicale des bibliothèques de la Ville de Paris.

La « Bibliothèque des Femmes » qui accueille des dizaines de milliers de documents qui retracent l'histoire du féminisme va donc rester dans ses locaux actuels alors que la mairie de Paris avait envisagé de déménager cette collection, la plus complète de France sur ce sujet, à la Bibliothèque historique de Paris (BHVP), dans le Marais. Sauf que ce lieu était selon les spécialistes « totalement inadéquat à la conservation et la communication de ces fonds d’archives sur l'histoire du féminisme » (lire ici). Un « funeste projet » qui avait alors provoqué une levée de bouclier des universitaires, syndicats, et militantes féministes comme l'illustrait la pétition recueillant déjà une dizaine de milliers de signatures du monde entier ou encore la mobilisation du 18 novembre dernier.

De son côté le collectif Sauvons la BMD ! s'il salue « cette sage décision » va continuer « le dialogue avec la mairie pour que la bibliothèque, saturée depuis une vingtaine d'années, puisse disposer d'espace et de moyens supplémentaires. Pourquoi pas au sein d'une Cité des femmes et du genre dont elle serait le centre ? ». Et comme l'écrit Michelle Perrot, réagissant à l'annonce de Bruno Julliard : « C’est une reconnaissance du mouvement. Cela permet un sursis et une réflexion nouvelle. Il ne faut pas relâcher notre vigilance et notre esprit d’imagination ». Un message clair adressé à la mairie de Paris. Sûr que maintenant elle devrait en tenir compte.

 

Michelle Perrot, historienne et grande figure du féminimisme, le 18 novembre devant la bibliothèque Margurite Durand

Michelle Perrot, historienne et grande figure du féminimisme, le 18 novembre devant la bibliothèque Margurite Durand

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