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C'est Qui ? C'est Quoi ?

  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
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Qui sommes nous ?

Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 17:07
Des bibliothécaires de toute la France lancent un appel pour soutenir le mouvement social sur les retraites

« Plus que jamais il est temps de s'organiser, s'entraider et lutter pour une société juste et solidaire et un service public de qualité » déclarent les premiers signataires en provenance des quatre coins du pays et jusque en Martinique  

C’est un texte qui a d’abord été publié sur le site spécialisé, ActuaLitté. Puis relayé sur Twitter. Désormais sa diffusion va bon train malgré la trêve des confiseurs.

Un appel écrit de concert par plusieurs agents travaillant à la BPI (Bibliothèque Publique d’Information située au centre Beaubourg), à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) mais aussi par des personnels des bibliothèques universitaires ou encore des collectivités territoriales pour soutenir ce qui est désormais un des plus long mouvement social depuis sans doute mai 68, tout du moins pour sa durée (déjà 24 jours à l’heure où nous publions ces lignes).

Cet appel collectif est évidemment proposé à tous les bibliothécaires de France et de Navarre : « Il est important, primordial que ce travail collectif soit communiqué à chacune et chacun des collègues du plus grand nombre de bibliothèques sur l’ensemble de de la France parce qu’il énonce les valeurs fondamentales de nos métiers » précisent les initiateurs.

Si bien que les signatures commencent déjà à provenir des quatre coins du pays comme - liste non exhaustive - l’Hérault, Rennes, Rouen, Épinay sur Orge, Bordeaux, Lille, Villeurbanne, Athis-Mons, Béziers, Strasbourg, Noisiel, Lyon, Grenoble, Limoges, le Pas-de-Calais, Perpignan, Brest, Talence, Saint-Brieuc et… jusqu’en Martinique. La carte de France indiquant la  provenance de tous les signataires est d'ailleurs visible ici. Pour ce qui concerne le texte, il est disponible ici dans son intégralité. Pour le signer c’est également ici.

 

 

 

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 08:17
Droit de grève : ce que dit vraiment la loi !

Petit bréviaire à l’usage des collègues grévistes qui pourraient rencontrer des difficultés...

Modalitésdu droit de grève : à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, Il arrive parfois que des chefs d’établissement ignorent, de manière involontaire sans doute, les règles et les lois qui régissent tout ça. Alors petit bréviaire à l’usage des collègues qui pourraient rencontrer des difficultés

La grève se fait sur la base d'un préavis déposé par une organisation syndicale. Pour l'agent, le fait de faire grève n'est soumis à aucun délai ni obligation de prévenance (48h ou autre, ça n'existe pas !). Si un agent le fait c’est là encore uniquement par un « principe de courtoisie ». Ce qui veut dire que là où côté management « ça se passe mal » (ça peut arriver), l'agent peut donc parfaitement se contenter de prévenir lors de son retour à son poste. Ou...pas ! Et  il en a parfaitement le droit puisque c’est en effet  à l’administration de constater si des personnels font grève !

Ainsi un responsable d’établissement très au fait de la chose nous confirme « Il n'y a effectivement aucun délai de déclaration préalable, mais cela va même plus loin. Ce qu'on envoie lors d'une grève, c'est juste un état constaté des grévistes. Pour moi, l'agent n'a même pas à déclarer qu'il est gréviste. On doit juste constater son absence et transmettre l’information à notre administration lorsqu'elle elle en fait la demande ».

Enfin pour conclure l'agent peut faire grève une heure, deux heures, trois heures, une demi-journée ou une journée. Ce qui sera donc valable pour le 5 décembre; Et bien sûr après si affinités.

 

 

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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 10:36
Travail du dimanche dans les bibliothèques : s’opposer à ces reculs sociaux que veut instituer la Ville de Paris

Les digues qui encadrent toujours le travail du dimanche sont visiblement encore trop hautes pour nos progressistes municipaux

La maire de Paris, Anne Hidalgo et son équipe clament à qui mieux mieux qu’ils incarnent le « progressisme » en politique. Un mot pourtant vidé de son sens à lire les futures conditions proposées aux personnels des bibliothèques Melville (XIIIe) et Sabatier (XVIIIe), lesquels doivent prochainement ouvrir le dimanche. Des propositions tellement mauvaises, notamment en termes de recrutement ou de sécurité, que l’ensemble des élus présents au dernier Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris a rejeté unanimement le texte qui leur avait été présenté. Une première claque pour l’administration qui va devoir le représenter, en principe modifié, lors d’une prochaine séance convoquée à la hâte puisque c’est juridiquement un passage obligé avant d’aller le soumettre au Conseil de Paris.

Mais force est de constater que les conditions de travail se dégradent aussi dans les autres bibliothèques parisiennes qui ouvrent déjà le dimanche. Les effectifs sont tellement calibrés au plus juste que normalement, en cas d’absence imprévue, la bibliothèque devrait fermer ; mais l’administration fait pression sur les responsables et, de bonne foi, les agents se mettent en quatre pour maintenir l’ouverture. On en vient même à déserter son poste simplement..... pour aller aux toilettes !  Pas un problème visiblement pour nos progressistes municipaux, lesquels ont décidé de pousser encore plus loin le bouchon  en proposant de réduire encore les effectifs… Et prendre part la même une sorte de revanche sur les bibliothécaires de la capitale

Car la mémoire s’étant un peu perdue au fil de temps rappelons qu’au début, il y a une dizaine d’années, la Ville souhaitait tous simplement faire travailler les agents… un dimanche sur deux et ne mettre aucune limite au nombre de vacataires ! Les mobilisations avaient alors été telles que des digues avaient été érigées à travers une délibération municipale qui stipulait « qu’un agent travaille un dimanche sur cinq  (et pas plus de dix dimanche par an) » et qu’il doit « bénéficier d’une prime dominicale ». Par ailleurs, il avait été acté le principe d’une parité entre personnels titulaire et étudiants qui travaillent ce jour-là. Toutefois il semble que ces digues qui encadraient l’ouverture du dimanche soient désormais devenues trop hautes pour la Mairie socialiste dont le but est aujourd’hui de les dynamiter.

Désormais, la municipalité voudrait que les « vacataires-étudiants » recrutés pour le week-end fassent les mêmes tâches que les titulaires. « Pour être plus intégrés » affirment nos inclusifs sociaux. Mais surtout pour se passer le plus possible de bibliothécaires titulaires si l’on est juste un peu lucides. Par ailleurs le nombre de dimanches travaillés par agents est parfois dépassé. Nos progressistes proposent aussi faire des économies sur l’encadrement. Un catégorie B coûtant moins cher qu’un A, tous les assistants spécialisés de bibliothèques (ASBM) sont désormais invités à prendre la direction de leur établissement le dimanche. Prendre la direction, les problèmes bâtimentaires mais aussi et surtout la responsabilité légale en cas de problème ; le tout pour peanuts. Même Jupiter n’aurait osé mettre cette mesure dans sa loi de « réforme » de la fonction publique.

- Alors là chapeau ma chère Anne, tu nous dépasse vraiment sur notre droite

- Alors là chapeau ma chère Anne, tu nous dépasse vraiment sur notre droite

Les prochaines ouvertures dominicales des bibliothèques Melville et Sabatier prévues dès janvier 2020 sont donc l’occasion de rejeter ce projet de moins disant social, notamment en demandant des créations de postes supplémentaires. D’autant que nous serons en pleine campagne pour les élections municipales. A moins que l’actuel exécutif ai décidé de préparer le terrain pour d’autres...

Les revendications des personnels qui travaillent dans les bibliothèques le dimanche sont assez simples et certains pourraient même dire pleines de bon sens. Primo, qu’il y ait un protocole écrit avec des engagements précis qui soient valables pour tous les établissements du dimanche. Secundo, que la parité entre agents titulaires et non titulaires soit instituée. Évidemment ce nombre de titulaires constituant un seuil en dessous duquel l’établissement ne peut pas ouvrir. Tertio, que pour pouvoir ouvrir le dimanche, la direction des établissements (et des équipes) soit confiée à des cadres A, les seuls à même d’avoir la responsabilité pénale en cas de pépins.

À ce propos le dernier comité hygiène et sécurité (CHSCT) a voté la mise en œuvre d’une expertise indépendante sur l’impact du travail du dimanche sur les agents que ce soit du point de vue de leur santé, de leur sécurité et de leurs conditions de travail (conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle/familiale, risques psycho-sociaux, risque incendie…). Évidemment la mairie est assez embêtée par cette décision prise à l’unanimité et se hâte lentement pour la mettre en œuvre.

Enfin last but not least, pour prendre en compte le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles, il est demandé que la prime dominicale soit  revalorisée à 150 euros net et accordée à tous les agents. Y compris les non titulaires qui  travaillent de manière quasi permanente en semaine et qui sont aussi réquisitionnés le dimanche. Et certains d'entre eux bossent pour ainsi dire à l’œil car ne touchant aucune prime, alors ...qu'ils y ont droit comme les autres. Ça c’est Paris !

Actuellement l’intersyndicale (CGT, FO, SUPAP, UCP) de la direction des affaires culturelles fait le tour des établissements  ouverts ou qui vont ouvrir le dimanche (voir les dates dans la rubrique commentaire), pour mobiliser les agents en vue d’une grande assemblée générale à la Bourse du travail le jeudi 28 novembre. Il s’agira alors de décider ensemble de la manière de défendre ces revendications et nos métiers qui sont mis à mal.

 

 

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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 11:59
A la réserve centrale des bibliothèques parisiennes, les conditions sont désormais pires que chez Amazon (c'est dire)

Le service est actuellement suspendu, résultat d'une gestion calamiteuse de l'administration parisienne

C’est un service dont la Ville est d’habitude très fière et qu’elle n’hésite pas à mettre en avant. Il faut dire qu’il est des plus uniques, non seulement en France mais aussi dans le reste du monde. Quezako ? C’est la réserve centrale des bibliothèques de la Ville de Paris. « La plus grande bibliothèque du réseau » selon les dires même de la mairie qui rajoute pas peu fière  « qu'avec son fonds de 150 000 livres, 75 000 CD et 5 000 partitions, la Réserve centrale possède sûrement le document que vous cherchez ! Vous y trouverez aussi bien des documents tous publics que des documents plus pointus et rares exclusivement présents à la Réserve centrale ». Des documents que les usagers peuvent commander en un clic et qui sont ensuite livrés dans n’importe quelles des soixante bibliothèques municipales de la capitale. Enfin ça c’était avant.

Car voilà, symbole de la faillite de sa gestion, la mairie de Paris n’est plus capable de la faire fonctionner correctement.  À  tel  point qu’elle est désormais obligée de la stopper en urgence selon un communiqué officiel de la Ville  « en raison des vacances scolaires, les réservations de la Réserve centrale seront suspendues du 26 octobre inclus au 4 novembre ». Un communiqué qui a néanmoins un petit côté fake news car la vérité est non seulement ailleurs mais tout autre.

En fait de « vacances », il faut plutôt parler de celui des postes. Les effectifs de la réserve centrale, initialement prévus pour être treize, ont dramatiquement fondu. Ces derniers temps les agents se sont parfois retrouvés à quatre seulement ! Intenable ! D’autant que l’activité de ce service a été multipliée par trois en dix ans du fait notamment de la possibilité donnée aux usagers de réserver via internet jusqu’à dix documents en même temps. Et une fois ces derniers empruntés, la possibilité d’en réserver….. de nouveau une dizaine ! Des cas certes minoritaires mais fréquents dans certaines bibliothèques et qui à eux seuls peuvent faire exploser tous les compteurs.

Résultat, les personnels de la réserve centrale passent leur temps à aller chercher dans les cinq kilomètres de rayonnages les documents pour ensuite leur glisser un signet d’identification et de localisation . Et enfin ils doivent mettre ça dans des bacs, cercler les bacs et transporter le tout par transpalette. En gros ça fait entre cinquante et quatre-vingts caisse à remplir tous les jours de plusieurs centaines de bouquins. Un peu comme chez Amazon….

Sauf qu’à la réserve centrale on récupère aussi la marchandise. Les documents ont une durée de prêt limitée et reviennent  ensuite dans le service où là encore les opérations se multiplient : transporter les caisses, vider les caisses, réceptionner les documents en lisant chaque code-barre puis enfin les remettre à leur place initiale dans les rayonnages qui font toujours dans les cinq kilomètres. Au total les agents manipulent près de quatre cent mille documents dont certains, comme les livres d’arts peuvent être assez lourd (voir dans la rubrique commentaire le détail de leur quotidien).

Mais si encore il n’y avait que ça. Car en réalité il y a énormément de travail interne qui se rajoute entre l’intégration de nouveaux documents dans les collections de la réserve centrale, le désherbage ou encore la redistribution de livres aux associations. On comprend donc aisément que les maigres troupes qui restent soient à bout de souffle, et que ceux qui ne sont pas en arrêt maladie ne songent qu’à partir. De leur côté, les représentants des personnels dénoncent depuis un moment la gestion calamiteuse de la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris sur le sujet des effectifs ou encore des arrêts maladies. Il est donc pour le moment plus sage et surtout plus réaliste de suspendre le service sine die et donc au-delà du 4 novembre.

 

 

       A la réserve centrale des bibs de Paris, les conditions sont désormais pires que chez Amazon

             - Bah pour sûr car nos patrons bien qu'exploiteurs, il nous filent au moins du matos !

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 09:01

 

Après l'invasion de rampants dans une bibliothèque du XIIIe arrondissement cet été, l'administration parisienne a délibérément tenté de cacher l'information 

L’affaire a fait les gros titres de la presse locale : la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille avait dû fermer ses portes en urgence pour cause d’invasion de punaises de lit. La presse nationale en avait même fait ses choux gras : « On connaissait les punaises de lit, voici les punaises de livre » galéjeait Libération. « Notons que les ouvrages en prêt numérique ne seraient, eux, pas atteints par cette épidémie de bug » osait de son côté le site spécialisé, ActuaLitté. Sauf que Marseille avait été devancée par une rivale parisienne... Et pas qu’un peu.

L'info vient juste de nous parvenir. Faut dire que la mairie de Paris avait mis soigneusement cette affaire de punaises de lit sous le tapis... Même le CHSCT a été maintenu délibérément dans l’ignorance, comme pulvérisé sous les insecticides par l'administration parisienne. Mais bon, mieux vaut tard que jamais !!! L’histoire est quand même venue à nos oreilles...

Nous étions au cœur de l’été à la bibliothèque Glacière dans le XIIIe arrondissement lorsqu'une lectrice a fait un retour de livres, quasiment tous infestés de punaises de lit, de différentes tailles. Évidemment une fois les livres posés sur le comptoir de prêt, les bestioles s’égayèrent de partout. Dont certaines déjà d'une taille conséquentes. « On était un peu horrifié » nous a rapporté un membre de l’équipe. Pas de doute, à Glacière, les bibliothécaires ont alors sacrément été refroidit et l’établissement a dû être fermé d’urgence pour une désinsectisation.

Problème : au retour des personnels quelques jours plus tard, toute l’équipe a eu des maux de têtes, la gorge sèche ainsi les yeux qui piquaient, à des degrés divers, pendant au moins quinze jours. Normal car le produit utilisé pour éliminer les punaises « est beaucoup, beaucoup plus toxique que celui utilisé normalement pour les cafards et autres rampants » a précisé l’employé de l'entreprise de désinsectisation. Malgré les fiches de signalements, l’administration n’a pourtant jamais alerté le comité hygiène et sécurité (CHSCT) de la direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, piétinant ainsi toute la règlementation en la matière

De quoi inquiéter les agents de la bibliothèque Glacière qui se sont depuis posé énormément de questions  : « Nous tenons à réagir et à communiquer sur ce problème, qui n’est pas des moindres. Déjà pour tenir au courant les collègues des autres établissements du besoin d’être vigilant sur ce problème précis » nous ont-ils ainsi affirmé. Sans parler de leurs effets possibles sur la santé et des précautions réglementaires d’usage. C'est pourquoi le CHSCT, toujours vivant et plus que jamais résistant au DDT municipal, va exiger les noms et le descriptif chimique des produits utilisés et de leur dosage, et de savoir également si d'autres bibliothèques de la Capitale ont été touchées par l'invasion de ces petites bêtes. Sur ce coup la mairie est dans de sales draps. Oh punaise...

 

 

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8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 16:11
Social : une bédéiste qui ne bat pas en retraite

Emma, la dessinatrice, a réalisé une production qui, pour le coup, s'adresse vraiment aux lecteurs de sept à soixante dix sept ans !

Elle s’appelle Emma, elle a trente six ans et un enfant de six ans d'après sa page de présentation. Elle est ingénieure informaticienne le jour et dessinatrice … quand elle a fini le reste !

Et des bédés elle en fait plein. Dont une sur les retraites qui justement ne bat pas en retraite et dont voici les trois premières planches. Une production qui s'adresse pour le coup vraiment aux lecteurs de sept à soixante dix sept ans !

La BD en version intégrale est disponible avec son accord ici. Et pour voir toute sa production, il faut aller là. Et puis bon, après avoir lu la bédé d'Emma, aussi toutes et tous dans la rue le jeudi 5 décembre ?

 

Social : une bédéiste qui ne bat pas en retraite
Social : une bédéiste qui ne bat pas en retraite
Social : une bédéiste qui ne bat pas en retraite
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27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 10:44
Bibliothèque Marguerite Durand : Coup de théâtre pendant le CHSCT de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris !

L’adjointe à la maire de Paris en charge du Patrimoine, Karen Taieb, débranche son administration en pleine séance plénière…

La direction des affaires culturelles et le bureau des bibliothèques y ont cru jusqu’au bout. S’attaquer à l’intégrité de la bibliothèque Marguerite Durand. Un symbole lourd de sens pourtant après les mobilisations d'il y a deux ans (voir ici). Une attitude que tous les observateurs avisés trouvaient  non seulement complètement idiote mais surtout très périlleuse dans la perspective des prochaines échéances municipales.

En effet l’ouverture du dimanche de la médiathèque Melville, prévue pour le début de l’année prochaine devait permettre à la Ville de Paris d’annexer les locaux de Marguerite Durand. Ainsi chaque dimanche, cet espace exclusivement patrimonial, avec ses collections et son matériel dédié, se transformerait fissa en un vague espace de co-working obligeant au passage les bibliothécaires de Marguerite Durand à passer une partie de leur samedi pour faire place nette en déménageant périodiques, documents précieux ou encore matériels informatiques. Et puis rebelote le mardi, il faudrait alors tout réinstaller. On comprend  que le personnel le prenne mal. Ceci-dit, les agents de la bibliothèque Jean-Pierre Melville sont eux aussi vent debout contre ce projet. « Cela nous fera un espace en plus à surveiller alors que l’on n’a pas les moyens pour ça » ont-ils fait valoir (voir ici).

Ce funeste projet devait être présenté hier jeudi 26 septembre devant le comité d’hygiène et sécurité (CHSCT) de la direction des affaires culturelles (DAC) de la ville de Paris. Un préalable avant d’être soumis au Comité Technique de la même direction puis au Conseil de Paris. Et ce qui était certain c’est qu'il serait rejeté à l’unanimité par l’ensemble des syndicats représentatifs (CFDT, CGT, FO, SUPAP-FSU et UCP). Face à cette fronde, qui ne pouvait que s’amplifier, la présidente de l’instance et adjointe en charge du patrimoine, a dû prendre une décision rapide quitte à débrancher son administration. Ce qu’elle fit en pleine séance en annonçant urbi et orbi que « devant l’opposition unanime des personnels et de leur représentants, la bibliothèque des Femmes garderait ses espaces et n’ouvrirait pas le dimanche à un autre public ».Une victoire pour tous les défenseurs du patrimoine

 

 

                           Karen Taieb, adjointe à la maire de Paris en charge du Patrimoine

 

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26 septembre 2019 4 26 /09 /septembre /2019 11:16
Les agents de la bibliothèque Marguerite Duras (XXe) furax contre l’administration parisienne

    Et prêt à faire grève puisque un préavis a été déposé pour le samedi 5 octobre

Est-ce une boulette de la direction des affaires culturelles (DAC) de la Ville de Paris ? Ou bien un mépris sans nom de l’administration parisienne envers ses agents ? Les deux mon général selon l’ensemble de l’équipe de la bibliothèque Marguerite Duras, située dans le nord-est de la capitale, laquelle a décidé de diffuser une lettre ouverte à sa tutelle ainsi qu’à l’ensemble du réseau des bibliothèques municipales parisiennes. La voici in extenso :

« Nous avons appris hier, en fin d’après-midi, que le contrat de l’un de nos collègues, contractuel de remplacement en section jeunesse, ne sera pas renouvelé. C'est d'abord par sa forme que cette annonce nous a surpris, notre collègue ayant reçu un mail lapidaire (une ligne !), à deux heures de la fin de son contrat ! Sauf à imaginer que la SRH-DAC ait pris cette décision hier soir, in extremis (ce que nous n’osons envisager), nous ne pouvons que nous étonner que cette décision lui soit annoncée si tardivement. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous imaginiez-vous qu’il lui suffirait de traverser la rue pour trouver un travail ?

La moindre des corrections eut été de respecter un délai de prévenance. Quel message la SRH-DAC pense-t-elle envoyer aux agents, contractuels ou non, en procédant ainsi ? Êtes-vous, conscients du manque de considération, et même du mépris que ce genre de pratique véhicule ? Outre la situation personnelle de notre collègue, l’équipe dans son ensemble est prise de court par cette annonce soudaine. En effet, s’en trouvent bouleversés : l’organisation de notre travail interne, le travail du dimanche, le service public, les accueils de classes, les animations, toutes tâches dans lesquelles notre collègue était très investi.

 

 

Sachant qu’à ce jour, la section jeunesse a toujours un poste vacant, la présence de ce collègue n’était pas superflue. Notre collègue était pleinement intégré à l’équipe, et en était un membre à part entière, comme en témoigne la précédente liste des missions pour lesquelles il va nous manquer. Au cours de ses six mois de contrat, il a été évalué de nombreuses fois, par sa n+1 et sa n+2, et toujours de manière très positive. Jusqu’au bout, l’équipe a espéré un renouvellement (qui a été demandé officiellement). Tout ça pour qu’après un silence total de la SRH-DAC d’une semaine cela se solde, le dernier jour de son contrat (une fois encore), par un simple mail où on lui reproche même de ne pas être joignable sur son téléphone portable (alors qu’il est en service public), un comble après l’avoir laissé une semaine sans réponses !

Cette situation nous amène, en tant qu’équipe, à nous poser plusieurs questions : Cette annonce tardive est-elle due à un manque de considération pour notre collègue, un dysfonctionnement au sein de vos services, ou plus prosaïquement à un sous-effectif dans vos propres rangs ? Pourquoi avoir gardé le silence après la demande de renouvellement si vous saviez qu’elle serait sans suite ? Nous espérons que de tels modes de fonctionnement ne sont pas appelés à devenir la norme. Nous tenons à vous rappeler qu’avant d’être des ressources, les gens dont vous vous occupez sont des Humains.

En conséquence, nous demandons que notre collègue soit à nouveau recruté à partir du 5 novembre, date à laquelle un congé maternité va causer un sous-effectif supplémentaire qui nuira à nos missions de service public. Deuxièmement, que vous preniez conscience que vous gérez des individus et non des lignes comptables / statistiques et que de ce fait, un minimum de respect s’impose. Après réunion ce matin de l’ensemble de l’équipe, nous tenons à vous informer que sans réponses satisfaisantes de votre part d’ici mercredi, nous sommes prêts à appuyer nos revendications par un mouvement de grève. L’équipe de Marguerite Duras »

On ne sait pas encore si le message a été bien reçu par la mairie de Paris. En attendant une réaction de la municipalité parisienne qui réponde vraiment aux demandes (et aux attentes) des personnels de la bibliothèque Marguerite Duras, un préavis de grève a été déposé par les syndicats de la direction des affaires culturelles pour le samedi 5 octobre (voir le détail dans la rubrique commentaire).

Dernière minute (4 oct)  : le préavis est levé suite aux engagements de la mairie de Paris

Les agents de la bibliothèque Marguerite Duras (XXe) furax contre l’administration parisienne
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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 09:25
Paris : la « bibliothèque des Femmes » victime de l’ouverture du dimanche

Un véritable cadeau empoisonné pour Christophe Girard, le nouvel adjoint à la culture, lui qui s’était affiché, contre sa propre majorité, comme un fervent défenseur de cette bibliothèque !

Est-ce de l’acharnement contre la bibliothèque féministe Marguerite Durand pour avoir gagné son bras de fer avec la Mairie de Paris en restant dans ses locaux ? En tout cas l’incompréhension est grande chez les observateurs, qui pensaient que l’administration parisienne avait laissé tomber toute tentative de nuisance contre la bibliothèque des femmes après les mobilisations d'il y a deux ans.

Pour mémoire en 2017 la mairie de Paris avait décidé d’expulser la bibliothèque Marguerite Durand du bâtiment qu’elle partageait avec la bibliothèque Jean-Pierre Melville dans le XIIIème arrondissement. La fronde, tant des associations, des syndicats et de nombreuses personnalités féministes avait bien évidemment été telle, qu’Anne Hidalgo et son adjoint à la culture de l’époque, Bruno Julliard avait dû alors capituler en rase campagne (lire ici toute l’histoire).

Mais voilà que l’administration d’Anne Hidalgo tente de remettre le couvert, à l'occasion de l’ouverture du dimanche de la médiathèque Melville, prévue pour le début de l’année prochaine, avec pour projet d’annexer les locaux de marguerite Durand. Ainsi chaque dimanche, ce qui à l’origine est un espace exclusivement patrimonial, avec ses collections et son matériel dédié, se transformerait fissa en un vague espace de co-working. Mais pour réussir cette prouesse, il y comme un hic et pas des moindre. Les bibliothécaires de Marguerite Durand devraient passer une partie de leur samedi pour faire place nette en déménageant les périodiques, les documents précieux ou encore le matériel informatique. Et puis rebelote le mardi, il faudra alors tout réinstaller. On comprend  que le personnel le prenne mal.

Ceci-dit, les agents de la bibliothèque Jean-Pierre Melville sont eux aussi vent debout contre ce projet. « Cela nous fera un espace en plus à surveiller alors que l’on n’a pas les moyens pour ça » ont-ils fait valoir. Sans parler que l’administration, plus que bornée ce coup, n’a visiblement pas pris en compte l’illégalité de laisser cet endroit avec un seul vacataire étudiant, qui ne pourra rien faire en cas d’évacuation incendie. « Et puis nous tenons à rappeler que ce sont deux bibliothèques différentes, qui n’ont rien à voir entre elles en terme de public et qui ont chacune leur espace propre comme prévu par les concepteurs des bâtiments » insistent les bibliothécaires de ces deux structures.

Ce qui est déjà certain, c’est que ce funeste projet sera rejeté à l’unanimité par l’ensemble des syndicats représentatifs (CFDT, CGT, FO, SUPAP-FSU et UCP) lors du CHSCT de direction qui va se tenir demain. Prochaine étape règlementaire : le Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, prévu dans quinze jours et présidé par rien moins que par Christophe Girard, revenu aux Affaires Culturelles l’an passé, après le départ fracassant de Bruno Julliard. Un véritable cadeau empoisonné pour le nouvel adjoint à la culture, lui qui s’était affiché, contre sa propre majorité, comme un fervent défenseur….de la bibliothèque Marguerite Durand (voir ici). À moins qu'en tant que véritable animal politique ce dernier ne retire ce projet de l’ordre du jour.....

 

 

                       Bibliothèque des femmes : l'équipe qui entoure Anne Hidalgo a encore osé !

 

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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 07:15
La mairie de Paris va-t-elle priver ses agents de mutuelle santé ?

              Une belle boulette que n'avait pas vu venir les services d'Anne Hidalgo !

C'est ce qu'on appelle un sacré couac. Une boulette qui en tout cas n'était pas prévue par les services de la Ville de Paris. Et qui pourrait priver une partie de ses agents d'une couverture santé alors qu'elle est un des principaux employeur du pays. Plutôt gênant

Un couac qui part d'un fait à priori complètement anodin, l 'histoire d'un simple débat technique réservé en général aux seuls spécialistes qui est de passer un accord d'exclusivité avec une société d'assurance pour proposer aux agents municipaux parisiens une couverture « prévoyance ». Oui, mais attention  pas une prévoyance « santé ». Et c'est là que la bombe à retardement s'est mise en place.

En effet, pour la plupart des gens avoir une assurance prévoyance, c'est tout bonnement avoir ce que l'on appelle dans le jargon une mutuelle, laquelle rembourse les frais médicaux qui ne sont plus pris en charge par la sécurité sociale. Souvent cette mutuelle a aussi un volet « prévoyance » ce qui consiste à assurer un maintien du salaire en cas de longue maladie ou couvrir les risques de décès, d’invalidité, qui ne seraient pas pris en charge par un contrat de base… sauf que pour beaucoup ça fait un peu partie de la même chose. Et c'est là que ça complique.

Il y a quelques jours à peine les soixante mille agents de la Ville de Paris reçoivent à leur domicile un bien curieux courrier. Une proposition de la société de courtage, Collecteam de souscrire cette fameuse prévoyance au profit du géant de l'assurance, Allianz. Plus curieux encore le dit courtier est en possession de toutes les coordonnées des agents de la capitale avec nom, âge, adresse et profession. Une vraie mine d'or pour ces spécialistes du Big Data. Certains susurrent même que ce serait les services municipaux qui auraient laissé fuiter eux même ce fichier !  On n’ose le croire ; Il est vrai cependant  que sur les différents documents envoyés certains sont estampillés du logo officiel... de la Ville de Paris ? Usage de faux ? On laissera à Anne Hidalgo le soin de répondre à cette interrogation. Ce qui ne devrait donc pas tarder vu le problème législatif que cela pose dans le domaine des protections personnelles et du respect de la vie privée. Mais s’il n’ y avait que ça…  

Car stupeur, les agents ont aussi la surprise de découvrir dans cet envoi, dont on ne sait plus trop désormais s'il est d'origine municipale ou pas, une lettre type pour résilier son ancien contrat de prévoyance. À envoyer directement  bien sûr au nouveau prestataire qui se chargera ensuite du reste avec l'efficacité que l'on imagine. Mais comme on l'a dit plus haut ce nouveau contrat ne prends pas en charge les frais médicaux ce que le courtier, faux nez d'Allianz, se garde d'ailleurs bien de préciser dans sa brochure. Si bien que si des agents envoient malheureusement ce courrier de résiliation ils seront probablement illico privés de mutuelle. Un peu comme ces usagers qui découvrent un jour qu'ils ont changé de fournisseur d' électricité avec un contrat plus cher après avoir reçu un démarcheur à domicile.

Un bug que la Ville de Paris n'avait donc pas vu venir et qu'elle tente en catastrophe de réparer. « Ne résilier pas votre mutuelle, seulement votre prévoyance » dit-elle désormais lors de réunions d'information montées à la hâte avec Collecteam. sans doute trop tard pour certains agents qui avaient évidemment comme la majorité un numéro de contrat unique.

Pour corser le tout cette histoire pourrait aussi à l'avenir ressembler aux emprunts « toxiques » qui ont plombé il y a peu  les finances de nombre de collectivité dans l'hexagone puisque le désormais fameux courtier a dans la passé augmenté tous les tarifs de 30 à 40 % sans crier gare. Un lièvre soulevé dans un communiqué par l'Union syndicale CGT des Services Publics Parisiens.et confirmé par la Gazette des Communes (lire ici).  Alors un conseil ne résiliez rien du tout car vous risqueriez de perdre votre mutuelle. Et si vous aviez déjà une assurance prévoyance gardez là. De son côté la mairie de Paris risque d’avoir du souci à se faire si des agents qui ont renvoyé par erreur la lettre type tombent malades. Avec le risque ensuite de plonger dans la précarité ?

 

 

                                      La mairie de Paris va-t-elle priver ses agents de mutuelle santé ?

                                    - Ouch, la CGT vient à nouveau de soulever un lièvre

  - Alors  là ma chère Anne, je te le dis d'emblée, ça ne peut être que toi ma candidate pour Paris !

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