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Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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11 mars 2020 3 11 /03 /mars /2020 07:56
Coronavirus : la Ville de Paris met en quarantaine sa communication en direction de ses agents

Surtout aucun moyen réel n'est apporté alors que le discours officiel nous parle d’un début de catastrophe sanitaire !

L'épidémie de Coronavirus fait toujours et de plus en plus la une de l'actualité. Le Gouvernement quant à lui diffuse les messages les plus contradictoires. D'un côté, il sonne le tocsin en mettant en quarantaine plusieurs communes, interdit les rassemblements de plus de mille personnes et décrète que toutes les rencontres sportives seront à huis clos ou annulées. De l'autre, les restaurants, les cinémas et surtout les transports en commun restent en activité alors qu’ils sont indéniablement des vecteurs important de contamination puisque la France traverse une phase épidémique, voire pandémique. Allez comprendre !

Hélas, du côté de la Ville de Paris, le discours officiel n'est guère plus clair. Voire teinté d'un fort amateurisme pour la capitale de la cinquième puissance mondiale. « Si vous voyez un usager tousser ou qu’il a de la fièvre, appelez le 15 » préconise ainsi l’administration parisienne à ses agents dans sa communication officielle balancée sur toutes les messageries internes. Bon, quelqu’un qui tousse, on doit pouvoir le remarquer, mais quelqu’un qui a de la fièvre ? Compliqué, non ? Surtout aucun moyen réel n'est apporté alors que le discours officiel nous parle d’un début de catastrophe sanitaire.

Ainsi, dans de nombreux secteurs de la Ville de Paris (écoles, conservatoires, musées, bibliothèques, crèches...) on manque des moyens de protection élémentaires : gel hydro-alcoolique, savon, gants, masques, moyens humains et matériels pour renforcer efficacement le nettoyage des locaux, du mobilier et des objets, alors que le virus reste infectieux de plusieurs heures à plusieurs jours selon les surfaces et les conditions thermiques et hygrométriques. Pire, même ceux qui ont encore des masques ou des gants pour des raisons professionnelles (leur activité crée des risques biologiques) viennent de se les voir confisquer sur réquisition, à l'instar des collègues des bibliothèques patrimoniales. Certains songent déjà à faire valoir leur droit de retrait et on les comprend car la ville ne doit pas se substituer au préfet, et retirer à ses agents le peu de moyen de protection dont ils disposent. Pour éviter d'en arriver là, rappelons que tous les responsables d’établissements ont le devoir de vous tenir informé sur les préconisations que la municipalité souhaite mettre en œuvre pour protéger ses personnels. Mais au final, vous êtes les seuls juges de leurs pertinences.

S’il reste des questions sans réponse, si les réponses sont floues, si elles ne vous semblent pas appropriées, n’hésitez pas à reformuler vos interrogations par écrit en précisant la situation de travail qui vous inquiète telles que : « je suis en contact étroit, moins de un mètre, avec des usagers dans le cadre de la formation informatique que j’anime » ou bien « je suis en contact avec des documents rendus sales par les enfants d’une école » mais aussi «  j’enregistre x retours de documents en deux heures de service public » ou encore « je transporte des instruments de musique potentiellement souillés d’une salle à l’autre… ». Des questions parmi beaucoup d'autres. Nous rappelons aux agents qui estimeraient que les mesures de protection misent à disposition ne sont pas suffisantes, qu’ils peuvent faire valoir leur droit de retrait ou saisir les membres du Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) pour qu’ils procèdent à un droit d’alerte.

De fait si un agent, ou un groupe d'agents, estime que sa situation de travail présente un « danger grave et imminent », il peut décider de cesser le travail. Ce retrait ne devant pas créer une situation dangereuse pour autrui, il peut s'agir de fermer au public toute ou partie de l'établissement. L'agent, ou le groupe d'agents, doit informer son supérieur hiérarchique (à l'oral et/ou par mail). Aucune sanction ne peut être prise à son encontre, sauf abus manifeste (danger totalement inexistant). Le supérieur hiérarchique ne peut exiger la reprise du travail : il doit informer sa hiérarchie et le bureau de prévention. Ensuite l'administration parisienne doit immédiatement informer les représentant-e-s des personnels du CHSCT et doit évaluer la réalité du danger et y apporter des actions correctives. De leur côtés, informés d'une situation de danger (suite à un droit d'alerte ou sur simple interpellation par des agents) les représentants des personnels au CHSCT peuvent aussi décider d'exercer leur « droit d'alerte », lequel déclenche alors obligatoirement une enquête conjointe.

 

 

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 18:10
Grève des bibliothèques parisiennes : le 8 mars, les féministes étaient bien là pour soutenir le mouvement

En revanche Anne Hidalgo et Christophe Girard, pourtant invités, n’ont pas eu le courage de se montrer

Hasard du calendrier ce huitième dimanche de mobilisation des bibliothèques municipales parisiennes tombait un 8 mars, soit pendant la « journée des droits des Femmes ». Un événement hautement symbolique pour un secteur, les bibliothèques, très largement féminisé et, en l’occurrence, sous-payé en comparaison d'autres secteurs de la Ville de Paris ! Et qui aura donc vu la présence de féministes devant la médiathèque Jean-Pierre Melville (XIIIe) pour soutenir le mouvement. En revanche la maire de Paris, Anne Hidalgo et son adjoint à la culture, Christophe Girard, pourtant invités, n’ont pas eu le courage de se montrer.

Ils auraient pu alors constater, malgré tous leurs efforts pour tenter de pourrir la situation, que le mouvement était toujours extrêmement suivi puisque les bibliothèques Canopée (Ier), Sagan (Xe), Melville (XIIIe), Yourcenar (XVe) ou encore Duras (XXe) étaient de nouveaux fermées au public. Sans oublier qu'Hélène Berr (XIIe) ou Rostand (XVIIe) sont aussi régulièrement en grève depuis le début du conflit, soit la totalité des établissements qui ouvrent le dimanche.

Après plus de deux mois de conflit, les bibliothécaires parisiens revendiquent toujours, en plus de bonnes conditions de travail pour leurs collègues de Melville, l'augmentation de la prime qui compense le travail du dimanche. Actuellement de cent euros (brut), cette prime n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles. Les agents réclament qu’elle passe à cent cinquante euros net.

En attendant une réponse de la Ville de Paris aux demandes, pourtant très raisonnables, des bibliothécaires parisiens qui travaillent le dimanche, un nouveau préavis a été déposé par l'intersyndicale - CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP –  pour le dimanche 15 mars et les dimanches suivants. Une assemblée générale pour tous les personnels concernés est également programmée le jeudi 19 mars à partir de 9h30 à la bibliothèque Melville.

 

 

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 11:26
8 Mars : Pour Anne Hidalgo il sera compliqué de parader ce dimanche au moment de célébrer la « Journée des Droits des Femmes »

En effet, aujourd'hui 8 mars, les personnels des bibliothèques, une profession à forte majorité féminine, seront en grève pour le huitième dimanche de suite pour obtenir une meilleure rémunération ainsi que de bonnes conditions de travail !

Cette année le 8 mars, journée internationale des droits des Femmes, tombe un dimanche. Soit pile le jour où les bibliothécaires de la capitale, une profession à très forte majorité féminine (près de 70%) seront encore en grève. Un mouvement entamé il y a déjà près de deux mois, pour simplement réclamer de bonnes conditions de travail et une meilleure rémunération alors qu’elles sont contraintes de travailler le dimanche (lire ici). De son côté, Anne Hidalgo, la maire de Paris, leur oppose rien moins qu’un silence que certains observateurs (et surtout observatrices) n’hésitent pas à qualifier de méprisant. Bref, pour celle qui tient des postures féministes à longueur d'année, il sera compliqué de parader pendant cette journée internationale des Femmes.

Car en plus de travailler le dimanche, les femmes bibliothécaires finissent non seulement leur service à 19 heures mais travaillent également tous les samedis. Des femmes (et des hommes) qui sont les moins bien payées de toute l’administration parisienne. Mais vraiment moins ! Oh, non pas pour ce qui concerne le traitement de base, mais pour tout le reste, ces rémunérations annexes appelées dans le jargon administratif « régime indemnitaire ». Même l’administration le reconnait officiellement et a d'ailleurs un peu honte lorsqu’elle se penche sur les chiffres.

Il faut dire que malgré un timide rattrapage entamé il y a trois ans, les écarts restent abyssaux entre la filière culturelle et les autres directions de la Ville de Paris. Des différences qui vont parfois de un à trois. Il est donc grand temps pour la municipalité parisienne de parvenir enfin à une réelle égalité de traitement et en finir ainsi avec les discriminations qui témoignent de l’archaïsme et du sexisme bien présents à la Ville. Mais ceci n'enlève strictement rien bien sûr aux revendications sur les ouvertures du dimanche.

Des revendications pourtant pas révolutionnaires. Et loin de là puisque les personnels demandent juste des bonnes conditions pour ces ouvertures dominicales, imposées par l’exécutif, que ce soit en terme d’effectif ou de sécurité, notamment pour la médiathèque Jean-Pierre Melville (XIIIe), ainsi que l'augmentation de la prime qui compense le travail du dimanche. En effet, actuellement de cent euros (brut), la prime dominicale n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles. Les agents réclament qu’elle passe à cent cinquante euros net. Cette journée du 8 mars est donc l’occasion pour Anne Hidalgo de mettre ses actes en conformité avec son discours surtout en cette période où elle brigue un second mandat à la mairie de Paris.

Elle peut aussi en ce jour de droits des Femmes venir rencontrer les bibliothécaires en grève qui seront devant la bibliothèque Melville sur les coups de midi. L’adjoint à la Culture, Christophe Girard et Hélène Bidard, adjointe en charge elle de l’égalité Femmes-Hommes sont également invités ainsi que l’ensemble des candidats à la mairie de Paris. Ils et elles ne seront pas seuls car il y aura non seulement une fanfare mais aussi des agents du réseau des bibliothèques parisiennes (qui travaillent ou pas le dimanche) ainsi que des membres du collectif national « Bibliothèques en luttes ». Ils seront bien sûr flanqués des désormais célèbres « Book Bloc » (voir ici).

 

 

                                 Le 8 mars, il y aura de l'animation devant la bibliothèque Melville

 

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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 11:38

 

Les bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent le dimanche étaient de nouveau fermées pour cause de grève ce 1er mars, soit le septième dimanche de suite. Les personnels réclament toujours des moyens et une revalorisation de la prime dominicale mais surtout ne voulaient pas décevoir l’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo

C’est devenu un classique de cette campagne municipale. En effet, aujourd'hui, et pour la septième fois consécutive, Anne Hidalgo, la maire de Paris, en lice pour un second mandat, Christophe Girard, son adjoint à la culture et Jérôme Coumet, le maire du XIIIe arrondissement, se sont encore cassé le nez pour assister vainement à un dimanche d'ouverture de la médiathèque Jean-Pierre Melville. C'est que les personnels de l'établissement situé dans le quartier Tolbiac-Olympiades sont toujours en grève pour dénoncer les conditions d’ouverture dominicale aussi bien en termes d’effectifs que de sécurité (voir ici).

Mais les personnels de Melville sont loin d'être isolés dans leurs revendications puisque la quasi totalité des autres bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent déjà le dimanche était également fermée au public aujourd'hui à l'instar de Canopée (Ier), Sagan (Xe), Yourcenar (XVe), Rostand (XVIIe) ou encore Duras (XXe). Il est vrai que les personnels avaient un véritable challenge à relever : donner satisfaction à Christophe Girard en personne, l'adjoint à la culture, lequel avait en quelque sorte appelé à une mobilisation massive (voir ici)

Après deux mois de conflit, les bibliothécaires parisiens revendiquent, en plus de bonnes conditions de travail pour leurs collègues de Melville, l'augmentation de la prime qui compense le travail du dimanche. Actuellement de cent euros (brut), la prime dominicale n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles. Les agents réclament qu’elle passe à cent cinquante euros net.

En attendant une réponse de la Ville de Paris  aux revendications, pourtant très raisonnables des bibliothécaires parisiens qui travaillent le dimanche, un nouveau préavis a été déposé par l'intersyndicale - CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP –  le dimanche 8 mars pour la journée des droits des Femmes. Un événement qui tombera à pic pour Anne Hidalgo et son équipe (voir ici).

 

 

    Grève du dimanche : les bibliothécaires parisiens ont répondu à l’appel de Christophe Girard

     - Crois-moi en mon expérience ma chère Anne, un adjoint à la culture ne devrait pas dire ça

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28 février 2020 5 28 /02 /février /2020 12:17
Grève dans les bibliothèques parisiennes : « Je ne veux pas perdre la face » lâche Christophe Girard aux représentants des personnels

L'adjoint à la culture d'Anne Hidalgo avoue pourquoi il ne veut pas mettre fin à la crise qui frappe les bibliothèques municipales de la capitale

C'était un cri du cœur. Face à des syndicats éberlués, Christophe Girard, l'adjoint à la culture de la maire de Paris, a finalement avoué pourquoi il ne voulait pas répondre aux revendications des bibliothécaires municipaux en grève depuis deux mois (voir ici)

« Je ne veux pas perdre la face et être celui qui a perdu la négo » a ainsi rétorqué le créateur de Nuits Blanches, lors d'une rencontre, ce 28 février avec les partenaires sociaux pendant que ces derniers lui proposaient une solution pour sortir de la crise. Alors qu'ils sont en grève depuis deux mois les bibliothécaires parisiens étaient pourtant prêts à trouver un compromis. Mais ce n'était visiblement pas le cas du côté de l'Hôtel de Ville

Ainsi sur un des points qui avaient motivé ce qui est devenu un des plus longs mouvements sociaux dans le secteur de la culture dans la capitale, à savoir l'embauche de personnels supplémentaires pour ouvrir dans des conditions correctes la médiathèque Jean-Pierre Melville (XIIIe), l'adjoint à la culture a opposé une fin de non-recevoir. Il lui suffisait pourtant tout simplement d'appliquer un vote...du Conseil de Paris !

Le deal était bien à sa portée. Alors que trois postes supplémentaires avaient été votés par les élus « en plus du budget normal » pour être exclusivement affectés à cette bibliothèque du XIIIème arrondissement, les représentants des personnels ont juste demandé de respecter la volonté des conseillers de Paris, d’ailleurs acceptée par l’exécutif. Et qu'en attendant que les recrutements soient effectifs (c'est à dire aux alentours des mois de mai ou juin), la mairie de Paris sursoit à l'ouverture du dimanche de la médiathèque Melville.

C'est alors que Christophe Girard a lâché, comme si c'était une blessure narcissique « Je ne veux pas perdre la face et être celui qui a perdu la négo ». Il a ainsi refusé de mettre en place un protocole, tout à fait simple et raisonnable, pour sortir du conflit. Résultat : les bibliothécaires parisiens seront de nouveau en grève le dimanche 1er mars. Et probablement aussi le dimanche 8 mars, jour symbolique s'il en est.

 

 

  Grève des bibliothèques parisiennes : Christophe Girard se prend une veste chaque dimanche

                                - Mais au moins le 8 mars je pourrais me tenir chaud...

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Published by CGT Culture DAC Ville de Paris - dans Travail du dimanche bibliothèques
26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 15:37
Eh, oui moi je suis comme ça

Eh, oui moi je suis comme ça

« Ne me décevez pas » semble même vouloir dire l’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo aux bibliothécaires parisiens

Les bibliothèques municipales sont en grève chaque dimanche depuis plus de deux mois désormais (lire ici). Un conflit aussi long sans que la mairie de Paris ne tente de le régler étonne tellement les observateurs que le site d’information, ActuaLitté a décidé d’interpeller directement Christophe Girard, l’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo sur son compte twitter (lire ici).

« Bonjour Christophe Girard, auriez-vous une réaction à la sixième semaine de fermeture dominicale de bibliothèques à Paris ? » lui a ainsi demandé le site spécialisé dans l’univers du livre. Question plus que pertinente car il faut dire que jusqu’alors le créateur des Nuits Blanches  adoptait un silence monacal sur le plus long conflit social dans le secteur culturel depuis son retour aux affaires municipales. Discrétion d’autant plus incroyable que l’ex-directeur financier de LVMH s’exprimait sur le web et ailleurs sur tous les sujets, notamment les plus futiles.

Et avec cette interpellation en direct sur les réseaux sociaux, l’adjoint à la culture, qui ne voulait pas passer pour un vulgaire macroniste de droite, s’est probablement retrouvé un peu acculé puisque dans les minutes qui ont suivi, il a balancé un  « Oui bien sûr Je vais recevoir les représentants des grévistes dans les jours qui viennent ». Une déclaration publique faite le 22 février. On s’attendait donc après cette annonce tonitruante à une invitation pour le 25 février, le 26 au plus tard pour respecter la temporalité des « jours qui viennent ». Et puis bon, une promesse est une promesse !

Mais Christophe Girard s’est sans doute dit qu’il aurait dû tourner sept fois son pouce avant de gazouiller sur les réseaux sociaux car il a alors décidé de feinter le calendrier par la voix de son chef de cabinet : « Christophe Girard me prie de prendre attache avec vous afin de vous confirmer son souhait de rencontrer les représentants des agents des bibliothèques de la Ville de Paris. Aussi, je vous propose que le rendez-vous se tienne le vendredi 6 mars, à 15h dans la salle de réunion de son cabinet à l’Hôtel de Ville de Paris ». Eh oui, le 6 mars ! Quasiment deux semaines après son fameux « dans les jours qui viennent ».  On pensait certes notre adjoint sectoriel overbooké par sa candidature dans le XVIIIème arrondissement mais quand même.

D’autant qu’avant le 6 mars, il y a toujours un préavis pour le dimanche 1er mars. À croire que Christophe Girard veut que le conflit s’enlise. À moins qu’au moment de rencontrer l’intersyndicale (CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP) il veuille d’abord avoir confirmation que les bibliothécaires sont toujours déterminés à obtenir satisfaction sur les conditions d’ouverture le dimanche aussi bien en termes d’effectifs que de sécurité ou encore la revalorisation d’une prime dominicale à la hauteur du coût de la vie parisienne. En gros, il aimerait  donc savoir si la mobilisation sera à la hauteur envoyant ainsi un « ne me décevez pas », comme une sorte de message subliminal. Il ne sera probablement pas déçu.

Mais tout de même, certains se demandent si Christophe Girard n’a pas dans son agenda caché, le projet de saboter la campagne d’Anne Hidalgo en lice pour garder son fauteuil à l’Hôtel de Ville car après le dimanche 1er mars, il y aura le dimanche 8 mars, une journée hautement symbolique. Pour la maire de Paris en revanche elle pourrait de se sentir mal à l’aise ce jour-là (voir ici).

 

 

            Grève dans les bibliothèques parisiennes : Christophe Girard plus que jamais créatif

                                       - Et quand je suis comme ça, je lâche les chevaux !

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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 08:06
Grève du dimanche dans les bibliothèques parisiennes : Christophe Girard sort de son silence après six semaines de conflit !

Interpellé par un site d'information directement sur son compte Twitter, l'adjoint à la culture a été contraint de répondre. A moins que ce ne soit son community manager, ce qui expliquerait alors certaines (grosses) erreurs

Les bibliothèques municipales parisiennes qui ouvrent le dimanche sont en grève depuis maintenant six semaines pour demander de meilleures conditions de travail et une augmentation de la prime dominicale. Malgré une mobilisation sans faille (la quasi totalité des établissements est fermé la plupart des dimanches) et une couverture médiatique importante : Le Parisien, par deux fois (lire ici et ), Livres-Hebdo, ActuaLitté, ActuParis, France-3, BFM ou encore France-Beu, la mairie de Paris était restée plus que discrète, elle qui pourtant commente l’actualité pour tout et surtout pour rien.

Oh, il y un bien eu un communiqué de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, validé sans aucun doute par Christophe Girard, l'adjoint à la culture, envoyé directement sur les messageries professionnelles des agents pour leur signifier que les raisons de leur grève étaient non seulement ineptes mais également que les grévistes étaient aussi un peu des nantis (voir dans la rubrique commentaire). Un texte qui n'a eu, on s'en doute, guère de succès auprès des bibliothécaires de la capitale et qui a eu plutôt comme effet de motiver les personnels à continuer à faire grève. Il y a vraiment de véritables stratèges du côté de l'Hôtel de Ville !

C'est alors qu'est intervenu un véritable rebondissement ces derniers jours lorsque Christophe Girard a finalement été contraint de prendre position sur ce conflit, pourtant annoncé il y a plusieurs mois. Car si l’adjoint à la culture se planque pour répondre aux revendications des personnels, il n'a par contre pas pu fuir lorsque il a été interpellé directement sur twitter par un site d'information étonné par son manque de réaction. « Bonjour Christophe Girard, Auriez-vous une réaction à la sixième semaine de fermeture dominicale de bibliothèques à Paris ? » lui a ainsi balancé sur son compte le site ActuaLitté. Et notre adjoint à la culture contraint de répondre « Oui bien sûr Je vais les recevoir avec la direction des Affaires culturelles dans les jours qui viennent (...) Bien à vous ChG ». Une réponse on ne plus que claire. A moins que...

A moins que ce ne soit pas Christophe Girard qui ait rédigé ce post mais plutôt son community manager. En effet quelques minutes plus tard un nouveau tweet est alors publié. Et c'est peu dire qu'il était surprenant puisque le compte de Christophe Girard invitait deux syndicats qui ne sont pas signataires du préavis de grève (La CFDT et l'UNSA). Mieux il en oubliait carrément deux autres, FO et l'UCP, qui eux sont bien dans l'intersyndicale. Enfin il en a invité un dernier qui est tout bonnement situé en Amérique latine !

En effet le gazouillis de Christophe Girard, en plus du nom des autres syndicats, à confondu la CGT Culture (c'est à dire nous) avec la CGT Cultura.... un compte argentin (voir ici). Si rencontre avec les syndicats il y a, il faudra alors recourir fissa à un traducteur. Olé ! Mais si erreur il y a eu, on penchera plutôt pour le community manager du compte twitter de Christophe Girard car notre adjoint à la culture a trop d'expérience mais est surtout trop fin connaisseur des arcanes sociales à la Ville pour avoir fait une bourde pareille. Caramba !

 

 

     Grève des bibliothèques : Christophe Girard a t-il envoyé au front son community manager ?

                  - Madre do dios, me suis encore gouré en tapant sur les touches !

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 18:37

 

Les bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent le dimanche étaient de nouveau fermées pour cause de grève ce 23 février, soit le sixième dimanche de suite. Les personnels réclament toujours des moyens et une revalorisation de la prime dominicale

C’est le running gag de cette campagne municipale qui pourtant ne manque pas de péripéties. En effet, aujourd'hui, et pour la sixième fois consécutive, Anne Hidalgo, la maire de Paris, en lice pour un second mandat, Christophe Girard, son adjoint à la culture et Jérôme Coumet, le maire du XIIIe arrondissement, lui aussi candidat à sa réélection, se sont encore cassé le nez pour assister vainement à un dimanche d'ouverture de la médiathèque Jean-Pierre Melville. C'est que les personnels de l'établissement situé dans le quartier Tolbiac-Olympiades sont toujours en grève pour dénoncer les conditions d’ouverture dominicale aussi bien en termes d’effectifs que de sécurité (voir ici).

Mais les personnels de Melville sont loin d'être isolés dans leurs revendications car des bibliothèques municipales de la capitale qui travaillent déjà le dimanche également fermées au public aujourd'hui à l'instar de Canopée (Ier), Sagan (Xe), Yourcenar (XVe) et Duras (XXe). Et il est à noter qu'Hélène Berr (XIIe) ou encore Rostand (XVIIe) sont elles aussi régulièrement en grève depuis le début du mouvement. Si la maire de Paris et Christophe Girard pariaient sur un pourrissement du conflit, les derniers sondages ont montré que ça ne leur a finalement pas porté chance.

Les bibliothécaires parisiens revendiquent, en plus de bonnes conditions de travail pour leurs collègues de Melville, l'augmentation de la prime qui compense le travail du dimanche. En effet, actuellement de cent euros (brut), la prime dominicale n’a pas été réévaluée depuis plus de dix ans malgré le coût de la vie dans ce qui est une des capitales les plus chères du monde selon les études officielles. Les agents réclament qu’elle passe à cent cinquante euros net.

Jusqu’à maintenant  la mairie de Paris a refusé de répondre aux propositions des représentants pour sortir du conflit Une attitude incompréhensible qui fait même dire au quotidien Le Parisien que cette grève pourrait durer jusqu’aux élections de mars et après (lire ici). La balle est donc dans le camp d'Anne Hidalgo et de son équipe.

En attendant une réponse de la Ville de Paris  aux revendications, pourtant très raisonnables, des bibliothécaires parisiens qui travaillent le dimanche, un nouveau préavis a été déposé par l'intersyndicale - CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP - pour le 1er mars et les dimanches suivants. Parmi ceux-ci, il y aura donc aussi le dimanche 8 mars pour la journée des droits des Femmes. Un événement qui tombera à pic pour un secteur, les bibliothèques, très largement féminisé et, en l’occurrence, sous-payé en comparaison d'autres secteurs de la Ville de Paris !

 

 

  Dimanche : la maire de Paris et son adjoint sectoriel se sont encore cassé le nez devant Melville

- Et surtout nous voilà maintenant obligés en pleine campagne à aller consulter d'urgence un ORL

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 15:40
Une société, en contrat avec la mairie de Paris, a décidé de défier ouvertement Anne Hidalgo en pleine campagne électorale !

L’ancienne inspectrice du travail actuellement en campagne pour sa réélection pourrait bien se mettre en colère contre à une société qui défie ouvertement son autorité sur les questions même du droit du travail

La société Nickel qui a récupéré le marché de prestation de ménage dans les bibliothèques et conservatoires municipaux de la Capitale était connue pour ses pratiques douteuses. Devant le scandale (lire ici), la mairie de Paris avait alors promis de la rappeler à l’ordre.

Pas suffisamment sans doute car elle vient de nouveau d’être prise la main dans le sac à la bibliothèque Italie (XIIIe). En effet dans cet établissement situé juste en face …de la mairie de l’arrondissement la société nickel employait de nouveau une personne pour le nettoyage à la bibliothèque Italie depuis trois semaines sans lui avoir fait signer un contrat de travail sous la raison fallacieuse qu’elle était à l’essai.

Une méthode qui lui a permis ensuite de la licencier sans préavis. Bon comme il n’y avait pas de contrat de travail ce n’était pas non plus trop compliqué juridiquement. Mieux, pour solde de tout compte la société Nickel a royalement versé …quatre-vingt euros ! Comme elle avait déjà travaillé au moins soixante heures, ça fait, à la louche, et en calculant large, à peine plus d'un euro de l’heure. Sûr qu’au niveau coût du travail on ne peut pas faire plus compétitif !

De toute façon il semble que les contrats rédigés par la société Nickel soient plus que fantaisistes puisqu'il est par exemple indiqué comme lieu de travail, « Ville de Paris ». Ce qui est plutôt vague avec ses plusieurs milliers de sites recensés. Et le collectif parisien du nettoyage de faire un petit rappel à la loi : « la mention Ville de Paris correspond à la collectivité locale cliente mais pas au lieu d’activité dont la mention est obligatoire dans les contrats de travail, selon les dispositions du Code et en application de la Directive Européenne n° 91 / 533 ». Et pan sur le bec de nos moins disant social !

Bon ce qui est sûr c’est que la société Nickel est coutumière du fait puisque ayant déjà utilisé ce type de pratique à la médiathèque Duras (XXe). A la suite de cet épisode la mairie de Paris avait promis de rappeler de nouveau à la société Nickel de respecter vraiment le droit du travail. Une promesse faite devant nous au nom d’Anne Hidalgo par la voix de Christophe Girard, l’adjoint en charge de la Culture. Ce qui vient de nouveau de se passer à la bibliothèque de la Place d’Italie nous confirme que la société Nickel a décidé de défier ouvertement la maire de la capitale en passant désormais un cran au-dessus et ceci, sacrilège, alors que cette dernière brigue un nouveau mandat.

 

 

       Social : Nickel a décidé de défier ouvertement Anne Hidalgo en pleine campagne électorale !

              - Franchement ma chère Anne, ce que te fait cette société c'est un vrai coup bas

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 14:20
Amiante : deux cent agents de l'établissement public Eau de Paris, toujours exposés huit ans après leur première alerte !

Pour obliger la mairie de Paris à tenir ses engagements, ils seront en grève le 25 février

Si les affaires se succèdent pendant cette incroyable campagne pour la conquête de la mairie de Paris, celle-ci en revanche concerne directement Anne Hidalgo, candidate à sa réélection, puisque deux cents agents qui travaillent pour Eau de Paris, la structure municipale en charge des conduites d’eau potable situées dans les sous-sols de la capitale,sont toujours exposés à l’amiante et dont la première alerte remonte…. à près de huit ans !

Ces agents, certes de droit privé mais qui dépendent entièrement de la Ville de Paris propriétaire à 100% de cet établissement public, ont en effet découvert en 2012 que de nombreuses conduites d’eau étaient recouvertes de peinture d’amiante et avaient alors alerté leur direction à l’occasion d’un comité hygiène et sécurité (CHSCT) pour dénoncer cette grave atteinte à leur santé, la dangerosité de l’amiante étant désormais avérée par tous. Une exposition d’ailleurs ensuite confirmée par les analyses du laboratoire qui  dépend directement…. de la mairie de Paris !

Pourtant depuis huit ans rien n’a bougé malgré un protocole d’accord signé en 2014 (voir ici) puis un rapport de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) d’Ile de France qui précisait en 2017 que les agents d’Eau de Paris étaient bel et bien exposés. Ce que confirmait... la direction de l'établissement municipal ! « Sur ces conduites d’eau (installées dans le même réseau souterrain que celui des égouts Ndr), le rapport de la CRC revient en particulier sur l’exposition à des particules d’amiante dans le cas d’une simple déambulation. Le risque n’est pas inexistant, la Chambre a donc raison de le rappeler » répondait alors penaud le directeur d’Eau de Paris à la CRC.

De leur côté, les personnels pensaient que la Ville de Paris allait enfin régler fissa ce grave problème de santé au travail revelé au grand jour par les institutions de la République. Ils attendent toujours. De quoi laisser éclater une colère trop contenue jusque-là. C’est pourquoi ils seront en grève le 25 février pour que la mairie de Paris tienne enfin ses engagements, lesquels, rappelons le pour les oublieux, ont déjà été écrits noir sur blanc dans le fameux protocole de 2014. Voilà la maire de Paris désormais mouillée sur des questions de santé au travail en pleine campagne pour sa réélection.

 

 

                Amiante : 200 agents d'Eau de Paris, toujours exposés, interpellent Anne Hidalgo !

                                            - Grrr, me voilà bien mouillée désormais

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