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Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 11:51
Copyright SUD

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« Cette attaque directe et publique contre un agent travaillant pour la Ville de Paris ne semble pas émouvoir l'administration » rapporte le syndicat SUD

Le « graffiti » est là depuis trois semaines sur les murs et les fenêtres de la bibliothèque Assia Djebar, située du côté de la Porte de Montreuil dans le XXème arrondissement. Un laps de temps inhabituellement long s'agissant d'un message de menace. D'autant plus qu'il vise clairement un agent travaillant pour la Ville de Paris. Un message qui, semble-t-il, n'est pas prêt d’être effacé selon le syndicat SUD qui vient ce matin de révéler l’affaire : « Cette attaque directe et publique contre un agent travaillant pour la Ville de Paris ne semble pas émouvoir l'administration, qui a commencé par rejeter la responsabilité du nettoyage sur le bailleur Paris Habitat, qui possède l'immeuble ».

Et nos collègues de SUD  de compléter dans leur communiqué envoyé également à la maire de Paris. « Nous ne pouvons qu'être choqué.e.s par cette absence de considération. Après une fermeture de plus de quinze jours suite à l'exercice du droit de retrait des bibliothécaires quasiment aucune des mesures annoncées par l'administration n'a été suivie d'effet à ce jour, si ce n'est justement l'affectation stable d'un agent de sécurité, qui doit lire tous les jours cette attaque personnelle à son encontre en venant travailler ».

Des termes que nous ne pouvons qu’approuver à la CGT. Il est temps en effet que la Ville de Paris tienne ses promesses après les annonces officielles faites au derniers Comité Hygiène et Sécurité de la Direction des Affaires Culturelles après les très sérieux incidents qui se sont déroulés à la bibliothèque Assia Djebar (lire ici). Parmi les mesures promises figuraient le recrutement de deux médiateurs en plus des effectifs actuels et la mise en place d'une NBI dite « politique de la Ville ». En ce qui concerne cette NBI il suffira juste à la mairie de Paris d'approuver la procédure lancée par notre syndicat (voir ici). 

Affichette posée au moment du droit de retrait des personnels d'Assia Djebbar

Affichette posée au moment du droit de retrait des personnels d'Assia Djebbar

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10 mai 2019 5 10 /05 /mai /2019 13:41
Le 9 mai, les bibliothécaires parisiens ont vraiment répondu présent

Trente-cinq établissements ont fermé ou ont été fortement perturbés, soit plus de la moitié du réseau parisien

La dernière fois que cela était arrivé, c’était au plus fort de la crise des « Gilets jaunes », en décembre dernier. Mais les fermetures des établissements culturels de la capitale avaient alors été faites sur l’ordre de la Préfecture de Police. Cette fois ce sont plutôt les lubies de Macron et Darmanin, désormais surnommés « Pipo et Fluto » (voir ici), qui ont paralysé les bibliothèques municipales parisiennes

C’est que ce jeudi 9 mai était jour de mobilisation nationale contre le projet de réforme de la Fonction Publique à l’appel, il faut le souligner, de tous les syndicats sans exception. Un mouvement qui, s’il a pu paraître modeste au niveau national, a en tout cas été massivement suivi dans les bibliothèques de la Ville de Paris, avec un taux de grévistes supérieur à 50% avec des pointes, ici et là selon les établissements, qui atteignaient parfois….80%.

Résultat des courses : ce sont rien de moins que trente-cinq bibliothèques (sur la soixantaine que compte le réseau parisien) qui ont été soit totalement fermées soit très fortement perturbées avec des fermetures de sections jeunesse ou discothèque accompagnées de fermeture anticipée (souvent deux heures avant l’horaire normal).  Un chiffre considérable. Vous trouverez le détail des établissements concernés dans la rubrique « commentaire ».

À noter également la fermeture ce jour-là de site prestigieux dépendants eux du  Ministère de la Culture comme l’Arc de Triomphe, le Panthéon ou encore la Basilique de Saint Denis, selon les informations communiquées par nos camarades de la CGT de la rue de Valois (lire ici)

 

 

                         Les bibliothèques parisiennes sont restées majoritairement fermées le 9 mai !

                                                           - Grrr, encore un coup des communistes 

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9 mai 2019 4 09 /05 /mai /2019 16:18
Paris XXe : La médiathèque Marguerite Duras part à vau l’eau

A tel point que la maire de l’arrondissement, Frédérique Calandra, a fait un esclandre après être venu constater la situation sur place

Ils prient le ciel pour qu’il ne pleuve pas. Dans le cas contraire ils sont obligés de quitter leur bureau tellement ça mouille. « Depuis plus de trois ans, nous avons en permanence dans le bureau deux seaux, bien utiles, notamment lorsqu’il pleut fort, que nous devons ensuite vider à l’extérieur » déclarent sans rire les bibliothécaires qui occupent les lieux. De toute façon, même quand le temps semble au sec, ils doivent bâcher tous les soirs bureaux, ordinateurs et étagères par précaution.

Pourtant la médiathèque Marguerite Duras, située dans le XXème arrondissement de Paris, est un bâtiment neuf, puisque inaugurée il y a moins de dix ans. Mais qui fuit depuis maintenant quasiment quatre ans. Un problème d’étanchéité de la terrasse paraît-t-il. Au début les bibliothécaires n’ont rien vu venir. Puis l’eau a commencé à couler. D’abord le plafond a été touché, puis les murs. Il y eu parfois tellement de flotte que la moquette n’arrivait plus à en absorber le trop plein. D'ailleurs, elle a fini par être foutue.

Évidemment, au fil du temps, des taches de moisissure sont apparues sur le plafond, le long des murs. Cela fait désormais six mois que le bureau a été condamné, car l’odeur de moisi était bien trop forte. De plus une analyse des champignons a montré qu’ils étaient « allergènes », et que le taux d’hygrométrie atteignait 85%, un chiffre digne d'un climat tropical ! La situation commençait franchement à tourner au ridicule après trois ans d’études et de visites d’expertises. C’est alors…..

Que des travaux ont finalement été réalisés. Faut dire que le syndic avait touché de l’argent pour cela depuis plus de deux ans et demi. Nous étions alors en février de cette année quand les travaux ont débuté. Et ils ont duré…deux petits jours. Eh oui, seulement ! Un laps de temps étonnement court pour étanchéifier une terrasse d’une centaine de mètres carrés et refaire entièrement le bureau qui avait été victime des intempéries. Mais bon…. Et puis plouf deux jour plus tard. Il pleuvait alors sur Paris. Mais aussi (et toujours) à l’intérieur de la médiathèque. Il parait que la maire du XXè, Frédérique Calandra, a fait un esclandre après être venu constater la situation sur place. Sur ce coup-là, on ne pourra lui donner tort.

Quant aux bibliothécaires concernés, ils font depuis six mois du « nomadisme » en squattant les bureaux de leurs collègues au gré de leur congé, stage et vacances… Pas peu dire qu'ils commencent un peu à fatiguer. Aux dernières nouvelles, une nouvelle expertise aurait été programmée. Ce qui signifie que de vrais travaux ne sont donc pas prêts de commencer. Reste à savoir si la Ville de Paris va continuer à laisser la médiathèque Marguerite Duras partir à vau l’eau car en plus de la terrasse toujours pas étanche donc, il y a aussi d’autres fuites dans l’établissement, notamment dans les toilettes et l’escalier public. Si bien que désormais ce sont les usagers qui risquent des chutes. Même s'ils se munissent de bottes et de cirés ! Sur, maintenant Il y a urgence.

 

 

            Anne Hidalgo parcourant les rayonnages de la médiathèque Marguerite Duras 

                                       - Wouah, j'en ferais bien un site olympique.pour 2024..

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7 mai 2019 2 07 /05 /mai /2019 13:19
Quand George Orwell oblige Macron à faire un remaniement !

   Première mesure : Gérald Darmanin nommé au nouveau Ministère de la Vérité

Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir fait grève en 2016 pour protester contre la loi El Khomri, loi pudiquement intitulée « Loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels ». La novlangue, déjà… Nous sommes redescendu(e)s dans la rue en 2017 contre les ordonnances travail portées par Muriel Pénicaud. Nous nous sommes souvent entendu dire alors : « Mais vous, les fonctionnaires, ça ne vous concerne pas » ou « Vous, vous êtes protégés »… Mais qui a pu croire une telle fable ? Qui a pu penser que cette vague néolibérale n’allait pas nous heurter de plein fouet ? Que, face à la précarisation accrue des salariés du privé, on nous laisserait conserver nos soi-disant privilèges ? Nous avions raison d’anticiper, car le projet de loi Dussopt de transformation de la Fonction Publique, présenté le 13 février dernier aux partenaires sociaux, est à maints égards un copié-collé des lois travail. C’est Gérald Darmanin lui-même qui le dit, évoquant « une sorte de pendant des ordonnances travail pour le public ». Un seul exemple ? La fusion de deux instances représentatives du personnel, les Comités Techniques et les CHSCT, qui retire de fait des moyens considérables à la lutte pour de meilleures conditions de travail des agents publics, à la préservation de leur santé et de leur sécurité au travail.

Bien sûr, le gouvernement parle de « modernisation » de la fonction publique et évoque une « fonction publique du vingt et unième siècle, plus agile, plus ouverte et plus attractive, avec des services publics plus efficaces ». Mais ne nous y trompons pas. C’est bien d’une attaque sans précédent contre le statut dont il s’agit, si ce n’est une casse directe, du moins son contournement grâce à un recours massif aux contractuels, y compris pour les plus hauts postes de direction, et une stratégie pour le vider de son sens, notamment en ouvrant la porte à la rémunération au mérite.  Décryptons un peu ce projet de loi tel qu’il est nous est agréablement présenté, jolies images publicitaires  à l’appui, sur le site officiel du gouvernement (voir ici)

L’axe 1 du projet est intitulé « Promouvoir un dialogue social plus stratégique dans le respect des garanties des agents publics ».Traduisons plutôt: « Affaiblir les syndicats ». Il s’agit en effet, outre la fusion des Comité Technique et des CHSCT, de vider les CAP (commissions paritaires) de leur substance en leur retirant  l’avis sur les questions de promotion, d’avancement et de mutation. La rapporteure du projet de loi, Mme Chalas, a pris moins de précautions oratoires quand elle a déclaré : « Nous aurons le courage de percuter le mode de fonctionnement des syndicats ».  

L’axe 2 nous promet lui de « Développer les leviers managériaux pour une action publique plus réactive et plus efficace ». Traduisons en fait : « Précariser et mettre en concurrence les agents » avec, entre autres, la généralisation des contrats précaires à temps non complet pour les emplois de catégorie C, la création d’un nouveau CDD type contrat de chantier n’offrant aucun droit à l’intégration ou au déroulement de carrière, la fin de la notation et l’individualisation accrue de l’évaluation, des objectifs et même de la rémunération…

L’axe 3 nous propose de « Simplifier et garantir la transparence et l’équité du cadre des gestions des agents publics ».Traduisons : « Dégrader les conditions de travail ». Il s’agit notamment d’ouvrir la porte à une augmentation du temps de travail par une renégociation généralisée des accords sur le temps de travail et une suppression de jours de congé type journée du (de la) Maire…  L’axe 4 lui nous vend carrément du rêve, avec rien moins que: « Favoriser la mobilité et accompagner les transitions professionnelles des agents publics dans la fonction publique et le secteur privé ». Traduisons en réalité : « Pousser les gens vers la sortie », car il s’agit ni plus ni moins de faire de véritables plans sociaux en facilitant l’externalisation de services entiers et le transfert de leurs agents au privé. Mais pas d’inquiétude ! On nous propose de voyager bien équipé avec « la création d’un mécanisme de détachement automatique et de sac à dos social » (sic) !                                       

                                            - Pfff, c'est vraiment lourd ce sac à dos social...

 

On a gardé le meilleur pour la fin avec, l’Axe 5 qui consisterait lui à « renforcer l'égalité professionnelle dans la fonction publique », lequel lustre le tout par l’application d’une couche de vernis progressiste, avec des formules creuses sur la parité ou le handicap et un geste magnanime envers les femmes enceintes qui auront le droit d’être malades sans jour de carence. Monseigneur est trop bon…  Tous ces éléments de langage vous mettent mal à l’aise ? Cela vous rappelle étrangement un certain roman d’anticipation  publié il y a tout juste soixante-dix ans ? Un roman dans lequel le Ministère de la Vérité disait tout le contraire et où le ministère de la Paix était celui qui organisait la Guerre perpétuelle contre différents états à tour de rôle. Et Quand l’ennemi changeait, ce qui arrivait tout le temps, le ministère de la Vérité se mettait alors en branle pour effacer toute trace du passé et réécrire l’histoire.

Ce que n’a pas manqué de relever le philosophe et économiste Frédéric Lordon dans sa lettre de refus à l’invitation au « grand débat des intellectuels », faisant justement référence à 1984 de George Orwell pour justifier son refus de ce semblant de débat :  « En réalité, Monsieur Macron, sur la manière dont vous utilisez le langage pour « débattre » comme vous dites, nous sommes assez au clair depuis longtemps. C’est une manière particulière, dont on se souviendra, parce qu’elle aura fait entrer dans la réalité ce qu’un roman d’Orwell bien connu avait anticipé il y a 70 ans très exactement (…). C’est une manière particulière d’user du langage en effet parce qu’elle n’est plus de l’ordre du simple mensonge (…).Vous et vos sbires ministériels venus de la start-up nation, c’est autre chose : vous détruisez le langage».

Et Lordon d’égrener les exemples :«  quand Mme Buzyn dit qu’elle supprime des lits pour améliorer la qualité des soins ; quand Mme Pénicaud dit que le démantèlement du code du travail étend les garanties des salariés ; quand Mme Vidal explique l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers par un souci d’équité financière ; quand vous-même présentez la loi sur les fake news comme un progrès de la liberté de la presse, la loi anti-casseur comme une protection du droit de manifester, ou quand vous nous expliquez que la suppression de l’ISF s’inscrit dans une politique de justice sociale, vous voyez bien qu’on est dans autre chose – autre chose que le simple mensonge. On est dans la destruction du langage et du sens même des mots. Si des gens vous disent « Je ne peux faire qu’un repas tous les deux jours » et que vous leur répondez « Je suis content que vous ayez bien mangé », d’abord la discussion va vite devenir difficile, ensuite, forcément, parmi les affamés, il y en a qui vont se mettre en colère (...) ». Le texte original est à lire ici.

Selon sa méthode désormais bien connue de la guerre éclair, le gouvernement espère faire voter cette réforme avant l’été. Et ce lors même que l’on se trouve dans une situation de crise politique majeure, que des milliers de nos concitoyens se sont mobilisés ces derniers mois, bien sûr les gilets jaunes, mais aussi les agents hospitaliers, les agents des finances publiques, les enseignants  en lutte contre la loi Blanquer…  Allons-nous (enfin) nous mettre en colère ? Réponse, bien sûr, le jeudi 9 mai dans la rue. Rendez-vous donc dès midi sur le parvis de l'Hôtel de Ville pour ensuite, en intersyndicale, rejoindre le cortège

 

 

                                           Le 9 mai allons rendre hommage à Pipo et Fluto

                        - Pff Manu je t'avais dit que nos éléments de langage étaient trop voyants..

     - Ah quelle guigne, il ne manquerait plus que le fantôme du Grand Charles nous poursuive

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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 16:53
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf
La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf

La veille de Pâques, la salle Grande Croizat était vraiment pleine comme un œuf

Pour nombre d'agents des administrations parisiennes, c’était du jamais vu que les syndicats de la capitale appellent tous ensemble à une action commune ! La réunion intersyndicale du jeudi 18 avril promettait d’être historique. Elle le fut !

Du jamais vu puisque pour la première fois depuis des décennies, tous les syndicats représentatifs de la Ville de Paris, CFDT, CFTC, CGT, FO, Supap, UCP, UNSA (plus SUD venu en renfort) se tenaient côte à côte.

Du jamais vu car le moment est d’importance avec le projet de démantèlement de la fonction publique par le gouvernement et dont nous vous décryptons les grandes lignes ici. Chaque agent ayant pressenti cet enjeu, tous et toutes se sont mobilisé.e.s. La salle Grande Croizat de la Bourse du travail était pleine à craquer, comme le montre nos illustrations photos ainsi que notre vidéo.

Cette cohésion syndicale, cette forte mobilisation sont de très bons augures pour le prochain rendez-vous national prévu le jeudi 9 mai, un appel à la grève des agents de toutes les fonctions publiques, pour défendre nos droits.

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 06:38
Euh, là Manu pour une fois je n'y suis pour rien

Euh, là Manu pour une fois je n'y suis pour rien

Unanimes, tous les syndicats appellent à une assemblée générale commune, le jeudi 18 avril à la Bourse du Travail

 

De mémoire de syndicaliste ou de simple observateur de l’actualité sociale à la Ville de Paris, c’est assurément une première ! En tout cas depuis l’élection du premier édile, Jacques Chirac, soit depuis au moins trente-deux ans ! Mais peut-être même depuis plus longtemps encore… Depuis 68, ou la Libération voire l'époque du Front Populaire ! C’est en effet du jamais vu pour nombre d'agents des administrations parisiennes que les syndicats de la première commune de France appellent tous ensemble à une action commune. Et il n'en manque pas un seul. Un exploit Jupitérien ? Presque, puisque ce sont les fondements mêmes de la fonction publique qui sont attaqués par le Gouvernement (lire ici)…

 

C'est pourquoi la totalité des syndicats représentatifs de la Ville de Paris, CFDT, CFTC, CGT, FO, Supap, UCP et UNSA invite tous les personnels de la Ville de Paris qui veulent en savoir plus à une grande assemblée générale, le jeudi 18 avril à la Bourse du Travail (salle Grande Croizat). Invitation sur les heures d'informations syndicales.

 

Au  menu : augmentation du temps de travail (avec la remise en cause des RTT et une suppression de huit jours de congés annuels) ; remise en cause des cycles de travail actuels ; rupture conventionnelle pour se séparer des fonctionnaires ; précarisation pour tous les personnels de la Fonction publique, titulaires et non-titulaires ; recrutement généralisé de contractuels à la place de fonctionnaires ; des instances du personnel vidées de leur contenu (CAP, CCP, CT, CHSCT) ; facilitation des privatisations de services entiers avec leurs agents. Et oui, c’est vraiment l’indigestion !

 

Alors, soyons toutes et tous au rendez-vous le jeudi 18 avril à partir de 9 heures à la Bourse du Travail de la rue du Château d'Eau, Métro République. Et puis accueillir cette intersyndicale en salle Croizat, salle classée où tant de luttes ont été menées, ne pourra que porter la nôtre ! Vu que l'affluence sera grande il est conseillé d'arriver tôt pour espérer avoir une place assise

 

 

 

               Le 18 avril, rendez-vous tous dans un lieu historique pour un moment historique !

 

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 07:13
Ouverture du dimanche : les bibliothécaires de Melville et Sabatier posent leurs conditions

L'une d'elles est tellement explosive que cela pourrait bien empêcher l’ouverture du septième jour

Peut-être un conflit en vue ? Cela va être sûrement le dernier projet de la mandature avant les prochaines élections municipales de mars prochain : L’ouverture du dimanche des bibliothèques Jean-Pierre Melville, dans le quartier des Olympiades (XIIIe) et Robert Sabatier, située -elle- à proximité de la mairie du XVIIIème arrondissement. Ces établissements étant pour le moment en travaux, ces extensions concernant l’ouverture ne verront évidemment le jour qu’à leur reprise d’activité. Pas avant début 2020 cependant, au vu des retards qui se sont accumulés sur les chantiers dans l’un et l’autre établissement.

En attendant, ce projet se fait dans le flou le plus total puisque l’administration n’a rien encore proposé en termes de recrutement notamment. De quoi aviver les inquiétudes. Surtout quand on voit dans quelles (très) mauvaises conditions s’est opérée l’ouverture dominicale à la bibliothèque Hélène Berr (XIIe). C’est pourquoi les bibliothécaires de Melville et Sabatier, dans leur majorité, posent leurs conditions avant d’ouvrir un jour supplémentaire. Des conditions qui se sont exprimées lors d’une réunion organisée par les principaux syndicats – CFDT, CGT, SUPAP, UCP - de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.

En premier lieu, les agents réclament du personnel supplémentaire, sept recrutements nets pour la bibliothèque Melville (pour un total de 40 titulaires) et deux pour Sabatier (pour un total de 32 titulaires), associés à du personnel de remplacement (« équipe volante du BBL »). Par ailleurs, cette future ouverture dominicale doit se faire sous la responsabilité d’un cadre A. Un prérequis indispensable pour des grands établissements comme Melville et Sabatier. Mais nous ont dit les agents « si cela n’était pas possible », plusieurs pistes se sont dessinées pour pallier le manque de cadres : première possibilité, verser une prime d’encadrement aux personnels de catégorie B qui seraient responsables et, autre option, leur accorder des promotions dans le grade supérieur. En tout état de cause, veiller à ce qu’ils soient formés à la sécurité des bâtiments et des usagers.

Persiste toutefois un gros point de blocage : la majorité des agents de Melville refuse que les espaces de la bibliothèque Marguerite Durand, située dans les mêmes locaux, soient ouverts au public le dimanche. D’abord parce que ce sont deux établissements différents, mais aussi parce que cela obligerait les bibliothécaires de Marguerite Durand, qui elles aussi refusent cette hypothèse, à devoir déménager chaque samedi soir une partie des collections pour faire place nette. De quoi réveiller l’ire d’un élu célèbre pour la défense de la bibliothèque des Femmes qui se retrouve désormais en première ligne. Pour savoir qui c’est, cliquez là.

Autre demande très forte : la fermeture des deux établissements à 18 heures le samedi. Comme la plupart des autres bibliothèques du réseau parisien, en fait. On ignore pourquoi Melville et Sabatier fermaient à 19 heures ce jour-là. L’ouverture d’un jour supplémentaire est donc un motif plus que légitime pour revenir sur ce point.

Pour conclure, les agents ont alors mis sur le tapis un thème qui pourrait s’avérer explosif pour la municipalité car impliquant quantité d’autres établissements : il s’agit de l’augmentation de la prime dominicale. Il est vrai que cette dernière n’a pas été revalorisée depuis au moins six ans. Tellement explosif que cela pourrait bien empêcher l’ouverture du septième jour. La dernière fois, un conflit du même genre avait alors duré près de trois mois. Douze semaines pour être plus précis durant lesquelles le public se cognait à des portes restées closes après le gigot dominical. La mairie avait fini par céder en faisant passer la prime de 75 à 100 euros bruts.

 

 

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8 avril 2019 1 08 /04 /avril /2019 07:37

 

Même l’adjoint à la Culture d'Anne Hidalgo approuve cette proposition de la CGT

C’est une idée qui semblait aller de soi. Faut croire que non. Elle a tout de même été présentée au Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelles, puis adoptée à l’unanimité de ses membres élus. Mieux, elle a même été soutenue avec force par celui qui présidait cette séance : rien moins que l’adjoint à la Maire de Paris en charge de la Culture, Christophe Girard. C’est dire que le moment a été d’importance !

Le texte en question ? Le voici : « Pour faire face à l’afflux du nombre des élèves fréquentant les conservatoires et appliquer la volonté politique de la Maire de Paris, le Comité Technique de la Direction des Affaires Culturelle demande que l’exécutif municipal mette en place une filière de personnel technique - régisseurs lumière et son, afin d’assurer la mission d’éducation artistique à destination d’un public toujours plus large, sur site ou hors les murs, dans des conditions d’excellence affichée par les élu.e.s » Difficile en effet pour l’exécutif parisien de ne pas y souscrire. C’est qu’il y urgence.

Car si la politique de la Mairie de Paris, d’impulser une ouverture des conservatoires municipaux de la Capitale vers de nouveaux publics a été rapidement mise en place, « aux forceps » et a visiblement été atteinte, notamment lors de l’Aménagement des Rythmes Éducatifs mis en place par le Gouvernement il y a cinq ans, cette réussite pourrait bientôt être remise en cause. Car après la réforme liée à l’Aménagement des Rythmes Éducatifs, voici la réforme liée au PSM (Parcours de Sensibilisation Musicale) qui consiste à accueillir dans les conservatoires les 17000 élèves parisiens scolarisés en CP en proposant des ateliers, des concerts et toute idée créative … Réforme qui part d’un bon sentiment mais rencontre des difficultés et devra être revue à la baisse du fait du manque criant d’une catégorie socio-professionnelle : les régisseurs – il faut des régisseurs qualifiés son, lumière, plateau, ayant un métier préalable à leur arrivée dans les conservatoires, munis des habilitations inhérentes à ce métier.

Il ne faudrait pas oublier les 22 600 élèves des conservatoires qui se produisent sur scène dans leur conservatoire ou exportent leur talent et font vivre la culture dans des lieux toujours plus insolites à la grande joie des édiles parisiens. D’autant plus que la dernière réforme a contraint les conservatoires à augmenter leur amplitude de travail, allant de 8h45 à 22h30. À souligner également, pour ceux qui finissent à 22h30, l’absence totale de restaurant administratif.

Tout ça parce que la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris n’arrive pas à concevoir une fiche de poste spécifique, qui pourtant existe pour le Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR), géré par la même administration ! Du coup, les conservatoires municipaux qui ont un auditorium s’organisent avec des fiches de poste fourre-tout…

Pour pallier cette grave carence, il est désormais urgent de mettre en place la création d’une véritable filière de régisseurs pour les conservatoires de la Ville de Paris avec une vraie fiche de poste qui corresponde à un métier d’agents qualifiés et diplômés. Il faut aussi permettre une véritable déprécarisation de certains agents en activité recrutés sous le régime de contractuels et souvent à temps très partiel. Au vu de la prise de position publique de Christophe Girard, il est maintenant plus que temps pour la mairie de Paris de se mettre au diapason.

 

 

          Pour de véritable professionnels son et lumière dans les conservatoires parisiens

                                                           - Que la lumière soit !

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 06:36
CGT : Des syndiqué.e.s refusent un fonctionnement mortifère

                                     Il faut savoir militer heureux !

Militant-e-s CGT, nous décidons de quitter le syndicat des cadres de la Ville de Paris et de nous affilier à un autre syndicat CGT, celui des administratifs.car nous constatons qu'il n'est aujourd'hui plus possible de militer sereinement : la violence des échanges, les menaces ou les calomnies utilisées par certains camarades du bureau, en réunion ou par mails interposés, ont eu tôt fait de décourager et de faire fuir de la Commission Exécutive (CE) des camaradEs dont c’était (ou pas) le premier mandat.

Depuis la crise qui s’est ouverte début 2017, force est de constater que les dirigeants de ce syndicat ont tourné le dos aux valeurs et à l’orientation de la CGT. Cette orientation votée en congrès du syndicat des cadres était celle de reconstruire l’unité entre les syndicats de l’Union Syndicale (US) et ceux qui avaient scissionné sur la base d’un cadre commun d’échanges et d’initiatives, sur la base aussi de la souveraineté des syndicats et donc du refus de tout diktat. En dépit de cette orientation unanime, le secrétaire général du syndicat des cadres a décidé, bientôt suivi par une CE déjà vidée d’une partie de ses membres, de rompre avec l’US et d’obéir aux injonctions de la fédération des services publics. Pire, la direction de ce syndicat des cadres (officiellement un SG et quatre SG adjoints) souvent réduite à seulement deux personnes s’est permise de cautionner, en y apposant la signature du syndicat, des tentatives de coups de force comme la volonté de la Fédération de mettre sous tutelle des syndicats de l’US ou de leur interdire l’accès aux locaux à la Bourse du travail (voir ici).

Se refusant à convoquer un comité général qui aurait permis à l’ensemble des adhérent-e-s de s’informer, de débattre et de décider de ce qu’il convenait de faire, la direction en est même venue lors d’une AG à organiser en urgence un vote pour...qu’il n’y ait pas de vote sur une motion s’opposant aux mises sous tutelle de syndicats de l’US ! Ce refus de respecter un cadre démocratique élémentaire s’est aussi accompagné de procédés d’un autre âge : cooptation des fidèles, dénigrement, calomnies et parfois menaces pour celles et ceux qui n’acceptaient pas ces choix.

À cette stratégie mortifère s’est ajoutée la concentration des libertés syndicales et le refus de les partager à partir de la réalité de l’implantation et de l’activité syndicale comme par exemple le refus de temps pour les activités du  collectif femmes mixité de l'US, investi sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Des camarades qui travaillent et portent loyalement les valeurs et l’orientation de la CGT notamment au travers leur travail de terrain se sont extraits de cette ambiance toxique et malveillante. D’autres qui depuis quelques années ont montré le sérieux de leur engagement et ont permis à la CGT de se renforcer aux dernières élections professionnelles, se voient aujourd’hui écarté-e-s de leur mandat dans ces instances (CHSCT central en particulier).

Attaché-e-s à un syndicalisme de transformation sociale, au plus près des syndiqué-e-s et des personnels, nous sommes à la CGT et nous y resterons ! Mais pas dans un syndicat où la direction impose un fonctionnement et des mœurs en rupture avec la démocratie interne et la bienveillance entre camarades. Pas dans un syndicat où des membres de la direction font preuve d’attitudes violentes,  d’insultes, de sexisme ou de calomnie, ou au mieux les tolèrent. Pas dans un syndicat où la direction, sous prétexte de « lutte de classe » et de ceux qui en seraient dignes, confisque « les places » et le pouvoir. Pas dans un syndicat dont la seule boussole de la direction reste celle de l’entre-soi interne et souvent  du refus sectaire de tout travail avec des organisations syndicales avec lesquelles nous pouvons mener des combats communs, parfois victorieux.

Implication des agent.e.s, combat pour la santé au travail, lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre les discriminations, organisation des personnels précaires,  place de l’encadrement dans la stratégie syndicale interprofessionnel/solidarité internationale, nouvelles formes de communication, éducation populaire, démocratie et qualité de vie syndicale, veille juridique,...les terrains et les enjeux sont nombreux pour faire face à la crise du syndicalisme et reconstruire une stratégie offensive face aux attaques toujours plus dures,que ce soit par les gouvernements successifs mais aussi à la Mairie de Paris, contre les services publics et le monde du travail.

Nous continuerons à y apporter notre pierre. Mais pour mener cette tâche souvent difficile, il faut aussi savoir militer heureux. En se faisant confiance. En militant ensemble pour des jours heureux ! C’est pourquoi, pour continuer à le faire tout en restant à la CGT, nous rejoignons le syndicat CGT des administratifs de la Ville de Paris

CGT : Des syndiqué.e.s refusent un fonctionnement mortifère
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26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 18:25

               Les conquêtes sociales de la France depuis le droit de grève en 1864

Et donc rendez-vous le 9 mai à l'appel de toutes les organisations syndicales......

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