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C'est Qui ? C'est Quoi ?

  • : PACS-DAC de la Ville de Paris
  • : Blog PACS de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris.
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Qui sommes nous ?

Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 13:06

 

      Pendant ce temps là, Paris-Musées, le gestionnaire du site, fait le mort..

C’est un des sites les plus rentables de la Mairie de Paris. C’est même une véritable « machine à cash ». Malheureusement  pour la municipalité,  aujourd’hui, jeudi 3 mai, les catacombes sont fermées au public pour toute la journée.

Car si l’ossuaire de la place Denfert-Rochereau (XIVe) brasse des dizaines de milliers d’euros chaque jour, en revanche les agents en charge de la sécurité du site travaillent, eux, dans des conditions indignes. Ils ont donc décidé de se mettre en grève. « Tous les jours et jusqu’à six jours par semaine, nous sommes privés de lumière naturelle et respirons l’air fétide des ossements en décomposition, sans même savoir quels sont les risques pour notre santé ! Et ce pour une prime d'à peine soixante euros par mois ! » dénoncent les personnels des Catacombes dont le site dépend de l’établissement public, Paris-Musées.

Mais en plus des mauvaises conditions de travail, les agents pointent désormais de graves défaillances en terme de sécurité : « tous les jours nous devons gérer des files d’attente énormes, la distribution des audioguides, le contrôle Vigipirate … mais le manque d’effectif nous oblige à travailler régulièrement à 2 voire à 1 seul à l’entrée au détriment de la qualité de l’accueil comme de la sécurité des agents et du public. Tous les jours nous faisons face au manque de matériel, qui met, encore une fois en danger les agents comme les visiteurs » constatent-ils.

C’est pourquoi ils réclament d’urgence le recrutement immédiat de personnel et un matériel fonctionnel pour assurer la sécurité du public et des agents mais aussi l’augmentation de la « prime ossuaire » pour reconnaitre leur pénibilité et les risques encourus. Et les personnels de conclure : « Quand on a une poule aux œufs d’or, on prend au moins soin de lui donner du bon grain ! ». Pour le moment, le terme est de circonstance, Paris-Musées fait le mort pour répondre à ces revendications. Jusqu'à quand ? En attendant, les agents des catacombes, viennent d'annoncer en début d'après-midi sur leur page Facebook que la grève sera également reconduite demain, vendredi 4 mai. Ils pourrait bien ne pas en rester là puisque l'on vient d'apprendre la création sur le net d'une caisse de soutien.

Les catacombes fermées en urgence pour cause de crise sociale !
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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 08:02
Contre la privatisation du service de ménage dans les bibliothèques, manifestons-nous le vendredi 4 mai devant le 103 avenue de France

Une action qui pourrait en annoncer d’autres car du côté des directeurs et directrices des bibliothèques municipales parisiennes certains proposent de boycotter également la prochaine réunion « QualiParis » prévue le 31 mai

 

La mairie de Paris veut privatiser le service de ménage actuellement effectué par des agents municipaux dans les bibliothèques de la capitale. Une décision, faite sans concertation aucune qui a mis en émoi les agents du réseau, notamment ceux de la bibliothèque de la Place d’Italie (lire ici). Et nombre de chefs d’établissement ont également été scandalisés de cette décision « alors qu’ils et elles se sont battus dans le cadre de la mise en place du label Qualiparis pour avoir des horaires d’agents de ménage plus adaptés » rapporte l’un d’eux.

 

Dans les prochains jours, dix-sept bibliothèques vont ainsi être concernées par ce changement sans qu’aucune discussion et information au Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) n’ait été faite, sans que le bien-fondé de cette décision soit vu avec les services concernés. C'est pourquoi les syndicats (CGT, FO, SUPAP-FSU, UCP) déposent un préavis de grève couvrant les personnels, pour le vendredi matin 4 mai à partir de 9h 30 jusqu’à 11h30 pour leur permettre de manifester leur opposition. En effet au même moment des responsables de bibliothèque dont le service de ménage va être privatisé sont convié(e)s à 9h au 103 avenue de France (salle Phénix) par la mairie de Paris pour une présentation des nouveaux marchés de nettoyage de leurs locaux. L'intersyndicale donne donc rendez-vous à 8h45 (oui, c'est tôt) aux bibliothécaires qui s'opposent à cette privatisation juste avant la tenue de cette réunion. Il faut savoir que dans les bibliothèques dont le service de ménage est déjà privatisé la réalité est c’est peu de le dire loin d’être idyllique.

 

Ainsi à Hélène-Berr (XIIe) un agent pointe « le respect approximatif des termes du marché. Quand au nombre d’intervenants et la durée d’intervention il est a noter que  les employés très mal traités doivent enchainer les différents lieux d’intervention le plus vite possible ». Du côté de la médiathèque Yourcenar dans la XVème, même topo : « chez nous aussi c’est une société privée qui assure le nettoyage dans des conditions déplorables, avec des personnels de ménage mal équipés et surtout trop peu nombreux. Par exemple pendant des mois un homme de ménage a du nettoyer tout seul l’ensemble des espaces publics (3000 mètres carrés) » témoigne un bibliothécaire.  Bref le service public est à défendre. Pourtant jusqu’ici la Ville de Paris avait acquis au sein de son administration le savoir-faire nécessaire, d’autant que cela ne coûte pas plus cher, tout en offrant de meilleures conditions de travail et de vie pour les agents. Cela permet de travailler en synergie dans un même lieu pour le bien de tous, ce qui n’est pas possible avec le privé.

 

Comme le disent nos collègues de la bibliothèque Italie (XIIIe) : « cette situation témoigne de la privatisation rampante des services de la Ville de Paris et s’accompagnera irrémédiablement d’une baisse de la qualité des prestations rendues. En effet, selon les informations dont nous disposons, les deux postes de nos collègues sont voués être assumés par une seule personne. D’autre part, nous craignons d’avoir affaire à un roulement de personnes interchangeables et affectées au jour le jour sans stabilité qui rendrait difficile la mise en place d’une relation de confiance durable comme celle vécue actuellement. Celle-ci apparaît pourtant primordiale pour la bonne gestion des situations imprévues et préjudiciables à l’établissement ».

 

Il faut donc impérativement revenir sur cette décision qui va affecter les bibliothèques dans leur fonctionnement quotidien, c’est pourquoi nous demandons donc le passage au public de l’ensemble des fonctions de nettoyage des locaux et la création des emplois publics nécessaires. Alors rendez-vous le vendredi 4 mai devant le 103 avenue de France. Une action qui pourrait en annoncer d’autres car du côté des directeurs et directrices des bibliothèques municipales parisiennes certains proposent de boycotter également la prochaine réunion « QualiParis » prévue, elle, le 31 mai « puisque le confort et la propreté font partie du référentiel de ce label, nous pourrions nous en servir pour protester contre cette mascarade ». Un vrai coup de balai contre la communication de la mairie de Paris.

Contre la privatisation du service de ménage dans les bibliothèques, manifestons-nous le vendredi 4 mai devant le 103 avenue de France
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28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 08:02
Paris : le musée Zadkine affronte la plus grave crise de son histoire

L’établissement est régulièrement fermé au public depuis déjà cinq jours pour cause de grève des agents de surveillance

La crise est à son comble au musée Zadkine, situé rue d’Assas dans le VIème arrondissement de Paris. Et le site qui abrite les collections du célèbre sculpteur est en train de connaitre son plus long mouvement social depuis sa création.

En effet, depuis le mardi 24 avril, le musée est régulièrement fermé au public tout ou partie de la journée. Il faut dire que le taux de gréviste à de quoi impressionner avec près de 90% des agents de surveillance présents qui décident chaque jours de cesser le travail. Motif de leur colère ? Ils s'opposent au départ forcé de leur responsable par Paris-Musées. Il est vrai que l'attitude de l’établissement public en charge des musées municipaux de la capitale est d'autant plus inacceptable qu'elle ne se fonde sur rien de concret. Et comme l'agent est très apprécié par l'ensemble de ses collègues, y compris de la direction du musée, la colère ne faiblit pas. D'ailleurs un débrayage est encore prévu ce dimanche.

Selon nos informations, l'incapacité de Paris-Musées a sortir de cette crise commence à susciter la perplexité du côté de l'Hôtel de Ville. Pour le moins. En attendant de nouveaux préavis ont été déposés pour la semaine prochaine.

                           

 L'incapacité de Paris-Musées à sortir de la crise suscite la perplexité du côté de l'Hôtel de Ville

 

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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 10:04
Service de ménage dans les bibliothèques parisiennes : non au recours aux sociétés privées qui maltraitent leurs salarié.e.s !

Ce vaste mouvement de privatisation révèle la façon dont la Ville de Paris traite les personnes qui nettoient ses établissements publics

Le service du ménage avait déjà été privatisé dans une partie des bibliothèques parisiennes... Et voilà que la Ville décide de généraliser le recours à la sous-traitance privée dans toutes les bibliothèques, et de déplacer d’autorité les personnels de ménage municipaux qui y exerçaient jusqu’alors. Il va sans dire que cette méthode a provoqué l'émoi des collègues (lire ici).

Le travail du ménage est un travail sous-payé, et très peu reconnu, physiquement pénible et fatigant, souvent invisible, pourtant c’est un travail indispensable. Un travail essentiel au fonctionnement de nos établissements, et à notre bien-être à tous, personnels comme usagers. Faire le ménage est toujours un travail dur et usant, mais ce n’est pas la même chose de l’effectuer en tant qu’agent municipal et en tant que salarié.e d’une société privée.

En tant qu’agents municipaux, les hommes et les femmes qui font le ménage dans nos bibliothèques bénéficient de la sécurité de l’emploi, ils ont accès aux services proposés par la Ville à ses agents, ils sont intégré.e.s dans des équipes de façon pérenne et peuvent nouer des relations de confiance et d’amitié avec leurs collègues même si leur quotidien est loin d'être rose bien sûr.

Par contre en tant que salarié.e.s de sociétés privées, ces personnes sont embauchées dans le cadre de contrats précaires, elles ne sont pas affectées à un endroit mais déplacées comme des pions, elles multiplient les lieux de travail et les trajets dans une même journée, leur temps de travail est haché, leurs tâches décuplées (un seul agent prévu pour remplacer les deux agents municipaux de la bibliothèque Italie, un agent laissé seul pendant des mois pour nettoyer les 3000 mètres carrés de la médiathèque Yourcenar…), avec très peu ou pas de moyens pour défendre leurs droits.

Ce vaste mouvement de privatisation révèle la façon dont la Ville de Paris traite les personnes qui nettoient ses établissements publics, ces personnes qui assurent au quotidien ce travail si difficile et si indispensable. Sous-effectif ? Sous-équipement ? Horaires intenables ? Épuisement, souffrance au travail, santé en danger ? La Ville de Paris s’en lave les mains : ce n’est pas son problème, ce n’est plus elle l’employeur ! Oui au maintien du personnel de ménage municipal ! Non au recours aux sociétés privées qui maltraitent leurs salarié.e.s !

Service de ménage dans les bibliothèques parisiennes : non au recours aux sociétés privées qui maltraitent leurs salarié.e.s !
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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 12:57
Les agents de la bibliothèque Italie (XIIIe) écrivent à la mairie de Paris pour garder leurs collègues en charge du ménage

« Nos deux collègues ont toujours effectué un travail de qualité dans le maintien en l’état et le bon fonctionnement de la bibliothèque qui a connu (et connaît encore) des épisodes d’inondations qui nous contraignent à fermer l’établissement au public. Dans ces situations récurrentes, elles sont régulièrement en première ligne » précisent les bibliothécaires de la Place d’Italie

Les personnels de la bibliothèque de la Place d’Italie dans le XIIIème arrondissement viennent d’apprendre brutalement le départ de leurs collègues, agent de la ville de Paris, en charge du ménage, la municipallité ayant décidé de privatiser cette fonction au mépris du bon fonctionnement de l’établissement. C’est pourquoi, l’équipe de la bibliothèque Italie, unanime, a décidé de faire une lettre ouverte à la mairie de Paris pour que cette dernière revienne sur sa décision. La voici dans son intégralité.

« L’équipe de la bibliothèque a appris d’une source non officielle courant avril 2018 que le service de ménage de la bibliothèque Italie allait être privatisé dès le mois suivant. Ainsi, nos deux collègues de la Ville de Paris, chargées du ménage et affectées depuis de nombreuses années dans notre établissement vont brusquement devoir quitter l’équipe pour être déplacées vers une autre affectation. Ce changement brutal et sans préavis va fortement compliquer leur quotidien en allongeant leur temps de déplacement et en modifiant leurs conditions de travail. Nous sommes stupéfait.e.s de la brutalité de ces décisions. En effet, aucune information officielle n’a été communiquée à l’équipe, ni même au responsable de la bibliothèque qui ne l’a appris que par les deux agentes déplacées. Ces froides décisions ne tiennent aucun compte des relations humaines qui peuvent s’établir au sein d’une équipe et remettent en cause la bonne gestion de l’établissement.

Nos deux collègues ont toujours effectué un travail de qualité et ont toujours été grandement impliquées dans le maintien en l’état et le bon fonctionnement des locaux. La bibliothèque Italie a connu (et connaît encore) des épisodes d’infiltrations d’eau et d’inondations parfois très sérieux qui nous contraignent à fermer l’établissement au public (lire ici). Dans ces situations récurrentes, elles sont régulièrement en première ligne à la fois pour nettoyer les dégâts (bien que cette tâche de remise en état liée à des situations « accidentelles » ne fasse pas nécessairement partie de leurs attributions) mais également pour prévenir sans délais le responsable de la bibliothèque sur son téléphone portable. Ceci nous permet d’optimiser la réactivité lorsque l’équipe n’est pas encore arrivée dans les locaux, notamment le lundi, jour de congés des bibliothécaires où elles sont les seules à assurer une présence sur place. Allant bien au-delà de leurs tâches assignées, elles ouvrent aux entreprises qui interviennent tôt le matin et sont d’une réactivité sans faille face aux imprévus, ce qui assure un équilibre indispensable au bon fonctionnement général de l’établissement.

Il nous apparaitrait ainsi difficile de confier ces tâches à un employé d’une entreprise privée dont l’affectation peut changer du jour au lendemain. Cette situation témoigne de la privatisation rampante des services de la Ville de Paris et s’accompagnera irrémédiablement d’une baisse de la qualité des prestations rendues. En effet, selon les informations dont nous disposons, les deux postes de nos collègues sont voués être assumés par une seule personne. D’autre part, nous craignons d’avoir affaire à un roulement de personnes interchangeables et affectées au jour le jour sans stabilité qui rendrait difficile la mise en place d’une relation de confiance durable comme celle vécue actuellement. Celle-ci apparaît pourtant primordiale pour la bonne gestion des situations imprévues et préjudiciables à l’établissement.

Face à cette situation préoccupante pour le bon fonctionnement de la bibliothèque Italie, nous demandons le maintien de nos deux collègues chargées du ménage dans leurs fonctions à la bibliothèque Italie et par extension, l’arrêt de la privatisation des services de nettoyage des bibliothèques par la Ville de Paris ».

 

                 Le maire du XIIIème va-t-il venir à la rescousse de la bibliothèque Italie ?

 

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 12:28
Retour sur le dernier Comité Hygiène et Sécurité de la direction des affaires culturelles

        Au menu : un sujet d’actualité brûlant, et pas mal d’autres qui fâchent...

Le Comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) s’est réuni ce jeudi 28 mars, sous l’égide de sa nouvelle présidente Mme Véronique Levieux, l’adjointe en charge du patrimoine. Au menu : la bibliothèque Vaclav-Havel, le plan de prévention de la direction, la restructuration de Melville, ou encore l’avenir de l’atelier de reliure de Faidherbe. Revue de détail.

Toutefois un point qui n’était pas à l’ordre du jour a entamé les débats. Et pas un petit sujet, puisque notre syndicat a dans une déclaration préalable apporté son soutien à l'ensemble des représentants du CHSCT central, lesquels dénoncent depuis plusieurs semaines les manquements aux règles de fonctionnement de cette instance et les entraves mises au lancement d'une expertise indépendante concernant les contrats aidés et l’impact de leur départ sur les services (lire ici). A l’instar de nos collègues qui siègent dans l’instance centrale nous avons demandé à notre direction de faire un état des lieux concernant les contrats aidés et les mesures d’accompagnement prises.

Nous abordons ensuite la situation de la bibliothèque Vaclav-Havel (XVIIIe) qui vient de nouveaux de subir de graves épisodes de violence. Nous avons souligné que cet établissement, comme d’autres, souffre des effets d’une crise sociale qui s’aggrave et aussi de l’austérité imposée aux services publics (aide sociale à l’enfance,…) et avons donc demandé qu’en plus du médiateur qui doit être recruté, l’effectif cible (théorique) soit revu à la hausse pour cette bibliothèque et qu’une réflexion s’engage pour d’autres établissements de même type. L’administration n’a pas souhaité répondre à cette demande… Par ailleurs nous exigeons que  la prime exceptionnelle versée aux agents de cet établissement soir pérennisée et étendue à d’autres bibliothèques dans cette configuration.  Par le passé l’administration s'est opposée juridiquement aux demandes des agents de bénéficier de la NBI ! Elle doit désormais intervenir auprès du ministère compétent pour que Vaclav Havel soit intégrée à la zone urbaine sensible attenante afin que les agents bénéficient de cette prime officielle.

           

 

 Nous passons ensuite à l’examen du plan de prévention des risques professionnels de la direction des affaires culturelles. Si, à l’occasion de l’examen du bilan de celui de l’an dernier le travail des agents du BPRP (Bureau de prévention des risques professionnels) a été salué, la CGT s’est abstenue sur le programme de prévention. Car selon nous, les moyens réels doivent être donnés/codifiés pour les relais de prévention par exemple que leur décharge soit d’une demi-journée par semaine et non une seule journée dans le mois. Par ailleurs nous avons  proposé qu’une journée de travail associe les relais de prévention et le CHSCT. Occasion de valoriser cette instance comme acteur de la prévention à disposition des équipes.

Car il y a parfois des manques. Ainsi les outils à disposition des agents, les registres de Santé et Sécurité au travail doivent sortir des placards.... Quand à la prévention des risques psycho-sociaux, la charge de travail et son organisation sont rarement interrogées. Surtout l’analyse des fiches ESPRI révèlent la hausse des signalements (atteintes à la tranquillité publique ou à la personne) dans des proportions bien plus importantes que pour l’ensemble de la Ville. Les bibliothèques sont en première ligne de la dégradation de la situation sociale. Enfin pour notre syndicat, le renforcement des effectifs est à mettre à l’ordre du jour. Une réflexion est nécessaire sur l'efficacité des procédures et des signalement. Des réunions régulières avec les agents exposés doivent permettre de suivre au fil de l’eau (et de prévenir) des situations qui se dégradent.

Sont venus ensuite les différents projets de « restructuration » qui doivent toucher quelques établissements du réseau des bibliothèques, à commencer par Jean-Pierre Melville (XIIIe). Et là patatras, preuve que la situation et la méthode sont problématiques, le CHSCT a refusé à l’unanimité (c’est exceptionnel !) le projet. L’administration devra donc revoir sa copie. On se souvient que l’intersyndicale avait fait reculer l’administration sur le déménagement de la bibliothèque Marguerite Durand en décembre ; il est donc vraisemblable qu’elle n’ait pas pu remettre un projet cohérent sur pieds si peu de temps après.

Pour les bibliothèques Faidherbe (XIe) et Valeyre (IXe), les projets de restructuration viennent en revanche du Budget Participatif 2016. Pour chacun d’eux, il s’agit d’un aménagement pour améliorer l’accueil des usagers (salle de lecture pour étudiants / extension de l’espace jeunesse ). Pour Faidherbe il s’agit aussi d’un projet plus global de réorganisation du travail avec l’automatisation du prêt. Pour ces deux établissements ces réaménagements se traduiraient par une « perte d’espace et de luminosité » pour les bureaux des agents et la privatisation du local social (cuisine) à Faidherbe, ainsi qu’une « perte de surface par agent » dans les bureaux de Valeyre. Alors que les bureaux actuels de Faidherbe sont décrits comme « vétustes », une « amélioration globale du cadre de travail » ne se fera elle, que « dans la limite des moyens alloués »…. Dernière inquiétude : l’atelier reliure de Faidherbe perdrait beaucoup en espace et en machines… notre syndicat demande, là aussi, un état des lieux sur les activités de reliure dans le réseau (agents, ateliers existants, moyens et aussi coût annuel des prestations extérieures en la matière). Il est ici question des conditions de travail (espaces, moyens, isolement de certains agents…), de la sauvegarde de métiers, et de l’autonomie du réseau par rapport au privé. La CGT a donc voté contre ces projets.

Retour sur le dernier Comité Hygiène et Sécurité de la direction des affaires culturelles
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12 avril 2018 4 12 /04 /avril /2018 15:54
Les agents de la bibliothèque Václav-Havel exigent de la mairie de Paris des mesures concrètes contre la dégradation continue de leurs conditions de travail

« A l’heure où la ville de Paris fait de la lutte contre l’exclusion un engagement majeur, notre sentiment d’abandon sur le terrain est réel. Pour le dire très clairement, ce n’est rien moins que l’implication des agents en première ligne qui est en jeu » affirment les bibliothécaires

La bibliothèque Václav-Havel, située dans le quartier de La Chapelle dans le Nord de la capitale, est-elle abandonnée par son administration de tutelle, en l’occurrence la mairie de Paris? C’est en tout cas le sentiment bien réel des bibliothécaires qui y travaillent… Après avoir dénoncé un climat de violence au mois de janvier (lire ici) la situation ne s’est pas améliorée. Bien au contraire même puisque de graves incidents sont de nouveaux survenus ces dernières semaines.

« Le Mardi 20 mars à 15h, nous avons de nouveau été contraints d’évacuer et de fermer la bibliothèque en raison d’une altercation entre deux usagers. Après avoir blessé quelqu’un par arme, l’agresseur a stationné devant l’établissement armé d’une barre de fer ramassée sur l’esplanade (et qui traînait là depuis plusieurs jours), proférant des menaces de mort à l’encontre de l’agent de sécurité et de l’équipe, jusqu’à l’arrivée de la police. Celle-ci est intervenue après 25 minutes et deux appels, et a appréhendé l’individu agressif. Si cet événement témoigne d’un cran supplémentaire dans la violence à laquelle nous avons à faire face dans l’exercice de nos fonctions, il ne s’agit aucunement d’un évènement isolé. Un autre échange de coups avait été signalé à la date du samedi 10 mars, tout comme un affrontement sur l’esplanade la veille au cours duquel une jeune fille s’était réfugiée dans la bibliothèque. Bien sûr, ces évènements font écho à ceux de janvier 2018 et d’août 2017 » ont témoigné les personnels de la bibliothèque Václav-Havel lors d’un Comité Hygiène et Sécurité  (CHSCT) de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.

Mais les agents dénoncent surtout, au-delà de ces événements, une situation devenue intenable pour fonctionner au quotidien : « c'est bien une dégradation continue de nos conditions de travail qui est à l’œuvre. Après quatre ans d'ouverture, le turnover de l’équipe est exceptionnellement élevé et traduit une fatigue grandissante de l’équipe (à titre d’exemple, l’ensemble de l’encadrement intermédiaire a déjà été renouvelé deux fois : un(e) adjoint(e) de direction, quatre responsables de pôles). Les bibliothécaires de Václav Havel ont choisi d'exercer leurs fonctions dans un quartier difficile et l’ont fait avec un volontariat sans faille, notamment en répondant à des demandes qui dépassent le cadre de leurs compétences, dans un contexte général de défaillance des pouvoirs publics à l’égard de populations en situation d’extrême précarité ». 

A preuve d’exemple la bibliothèque Václav Havel inscrit à elle seule 20% des minima sociaux de tout le réseau parisien sans parler des non-inscrits qui fréquentent aussi l’établissement. Et les personnels de constater : « pour autant, à la date du 20 mars, et malgré une situation exceptionnelle qui s’installe dans la durée, aucune des demandes de l’équipe n'avait trouvé de réponse ». Des demandes pourtant loin d’être extravagantes comme l’affectation d’un médiateur expérimenté. Par ailleurs même si un service de ménage est désormais présent également l’après-midi ce n'est pas du luxe car on ne peut pas dire qu’à Václav-Havel la mairie entretienne correctement ses locaux puisqu'une des toilettes n’a plus de lumière et une autre plus de distributeur de savon (il est cassé) depuis près de cinq mois.

Pour parer au plus pressé et calmer un peu la colère des agents, l’administration a pris une première mesure forte, affecter provisoirement des agents supplémentaires en provenance d’établissements fermés pour travaux (quoique que certains soient aussi pris autoritairement au détriment d'autres bibliothèques toujours ouvertes). Mais la seconde ne manque pas de sel dans le débat actuel puisque il s'agit de.......réduire les horaires de la bibliothèque ! Laquelle désormais n’ouvrira plus que l’après-midi ! Un message certes peu amène envers un célèbre académicien mais qui ne règle rien dans le fonds car le mal est plus profond. « Les rythmes de travail, l’intensité des plages de service public, font qu’une partie de l’équipe cherche à partir alors même que la bibliothèque a d’ores et déjà mauvaise presse dans le réseau, avec des difficultés certaines à pourvoir les postes vacants. Le risque est réel de voir les services proposés par la bibliothèque arrêtés faute de personnels qualifiés et motivés pour les assurer » déclarent, amers, les collègues de Václav-Havel qui ne peuvent même pas bénéficier d’une prime octroyée aux agents travaillant en « zone sensible ». Et oui, la bibliothèque n’y figure pas car, installée sur une ancienne friche industrielle, elle a été oubliée à une rue près dans le découpage administratif. Bienvenue en absurdie...

Et les bibliothécaires de constater, dépités, « qu'à l’heure où la Ville de Paris fait de la lutte contre l’exclusion un engagement majeur, notre sentiment d’abandon sur le terrain est réel. Pour le dire très clairement, ce n’est rien moins que l’implication des agents en première ligne qui est en jeu. La Ville de Paris ne pourra pas faire l’économie de valoriser les choix professionnels des agents qui s’impliquent chaque jour davantage, avec des moyens limités, pour proposer des services de qualité aux populations qui en ont le plus besoin ». D’autant qu’ils ne sont pas les seuls concernés puisque « ces questions de la valorisation salariale, de la mise en place d’emplois spécialisés (médiateur), de la prise en charge des publics précarisés sont des problématiques qui concernent d’ores et déjà d’autres bibliothèques et sont au cœur des mutations de notre métier et des multiples facettes qu’il recouvre désormais. Nous attendons de notre hiérarchie et des pouvoirs publics qu’ils se saisissent urgemment de ces questions ». Effectivement, il y a comme qui dirait urgence.

Les agents de la bibliothèque Václav-Havel exigent de la mairie de Paris des mesures concrètes contre la dégradation continue de leurs conditions de travail
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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 07:14
Paris : le bureau de la nouvelle directrice des affaires culturelles était bien trop petit

         Pourtant il est considéré habituellement comme plutôt assez grand

C’est une rencontre au sommet qui a eu lieu à l’Hôtel d’Albret, le prestigieux siège de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris. Alors qu’elle a pris ses fonctions au début de ce mois, Madame Claire Germain, nouvelle directrice de la DAC a souhaité rencontrer chaque syndicat. Ce vendredi 23 mars ce fut donc notre syndicat qui était au rendez-vous avec une délégation fournie de délégués des personnels en provenance des bibliothèques, des conservatoires ou encore des ateliers des beaux-arts. « Pfuuuu, vous être très représentatifs de la diversité de notre direction » souffla surprise l’administration devant notre aréopage. Si bien que le bureau de la directrice considéré habituellement comme plutôt assez grand s’est révélé soudainement bien trop petit. D’autant qu’il a fallut ramener des chaises.

Dans le court temps (une heure) de cette « première prise de contact », nous avons évoqué plusieurs questions : Les effectifs théoriques et réels dans les bibliothèques, ceux des personnels administratifs dans les conservatoires ou encore les questions de santé au travail. Pour ce qui est des effectifs nous avons rappelé d’emblée que depuis des années, il y a en permanence un important volant de postes vacants. Avec l’augmentation des missions dans les conservatoires et l’ouverture d’établissements le dimanche dans les bibliothèques (en plus du reste), cette réalité a un impact sur les conditions de travail des agents.  Un désaccord persiste sur la réalité de ces postes vacants, l’administration soutenant qu’au total les effectifs ont augmenté… Bon, comme on est poli on a fait semblant d’êtres convaincus…. Néanmoins ils ne nous étonneraient pas qu’une nouvelle crise soit à l’œuvre dans un laps de temps pas très lointain si l’on en croit les échos qui nous viennent du réseau.

Sur les questions de santé et de sécurité au travail. Au-delà des réponses qui ont été apportées suite aux incidents qui ont touché bibliothèque Vaclav Havel en janvier puis il y a encore quelque jours, la politique de prévention concernant des établissements potentiellement « sensibles » doit être précisée/renforcée (renforcement des effectifs, outils donnés aux équipes pour signaler les incidents, …).  La CGT ne peut que constater qu’on arrive toujours en retard sur les faits ! L’administration ne parvenant pas à établir des procédures de prévention efficace. La décharge horaire des Relais de prévention vient d’ailleurs d’être rabotée une journée par mois (contre quatre auparacvant) alors même que les questions de santé, de sécurité et d’accessibilité vont leur incomber. Un très mauvais signal… Quand aux  projets de déménagement, de restructuration ou de construction de locaux (bibliothèque, atelier des beaux arts, conservatoire) doivent associer les agents et le CHSCT et s’appuyer sur leur connaissance des métiers concernés. Plusieurs conservatoires connaissent des problèmes de vétusté (fuites d’eau, problèmes d’aération…) auxquels l’administration doit apporter des réponses !

Bon avant de prendre congés nous avons évoqué un petit point d’actualité. Ainsi, interrogée sur le rapport Orsenna, Mme Germain s’est déclarée « en accord avec les orientations, exprimant sa satisfaction de l’avance prise par le réseau parisien » et nous annonçant dans la foulée que « la question a été débattue au conseil de Paris de ce mois de mars. La majorité a adopté un vœu pour demander l’ouverture de Bibliothèques universitaires le dimanche (bien que ces dernières ne seraient accessibles ni aux collégiens ni aux élèves des classes préparatoires, gros bataillons des accapareurs de tables en bibliothèques). Devant un tel enthousiasme, et par politesse toujours, nous avons bien entendu évité de surenchérir mais nos différents ponts de vues sont disponibles ici et . L’heure étant passée nous avons alors pris congés car il n’y a pas de bonne compagnie qui ne se quitte, n’est ce pas ?

 

     Madame Claire Germain, la nouvelle directrice des affaires culturelles de la Ville de Paris

               - En tout cas moi en décembre je vote CGT, car c'est eux les plus sympas

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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 16:14
Christophe Girard se prend une veste avec tous les syndicats de la Ville de Paris sur la question de la santé au travail

Le créateur des Nuits Blanches parisiennes avait pourtant obtenu le titre d'adjoint en « charge du dialogue social »

Il avait été surnommé le « DRH de luxe » par le journal Le Parisien lors de son retour surprise et fracassant à l'Hôtel de Ville en tant que nouvel adjoint d'Anne Hidalgo « en charge des personnels et du dialogue social ». Et Christophe Girard, car c'est bien lui, de promettre : « Je n’ai qu’un désir : trouver des solutions pour sortir des conflits. C’est ma ligne de conduite dans la sphère privée comme dans la vie publique » (lire ici). Las, cinq mois après sa nomination le torchon brûle avec tous les syndicats. Mais vraiment tous, y compris les plus modérés comme le prouve le communiqué publié ce matin.

« L'ensemble des syndicats représentés au Comité Hygiène et Sécurité central de la Ville de Paris (CGT, CFDT, UNSA, SUPAP-FSU, FO, UCP) a décidé de boycotter la séance de ce mardi 27 mars. La ville ne respecte pas les syndicats et les règles statutaires de fonctionnement de cette instance représentative du personnel.

Après des demandes répétées en vain par la majorité des syndicats depuis septembre 2017, le comité Hygiène et Sécurité (CHSCT) central a voté le 25 janvier 2018 une expertise indépendante concernant la situation des contrats aidés et l’impact de leur départ sur le fonctionnement de leurs services d’affectation. Plus de deux mois après, force est de constater que la ville entrave la mise en œuvre de cette expertise dans les délais courts qui s’imposaient pourtant. Par son refus d’écoute la Maire et son administration reportent l’exécution de cette expertise à l’été prochain, lorsque de nombreux agents auront été contraints de quitter leur emploi et que les conditions de travail seront davantage dégradées dans les services. La notion même de prévention des risques est ici bafouée, ce qui est proprement scandaleux.

Les membres du CHSCT central ne sont pas respectés ni leurs alertes considérées. Les demandes d'inscription de points de points à l'ordre du jour, portées par notre secrétaire d’instance au Président, Christophe Girard, sont quasi systématiquement refusées et renvoyées à plus tard. La durée des séances est réduite et l’ordre du jour est limité aux seuls points inscrits par l’administration. Les documents sont envoyés au dernier moment, voire hors délai comme en l'espèce, le 21 mars pour la séance du 27. Les procès-verbaux des séances sont parfois tellement revus et corrigés dans la partie de l’administration et des élus qu’il est difficile parfois de reconnaître la teneur réelle des débats.

De nombreuses questions concernant la santé au travail des agents relèvent pourtant de l'urgence. En négligeant les alertes émises par les représentant-e-s du personnel, la ville expose les agents aux risques professionnels et tourne le dos à ses responsabilités légales d'employeur, elle portera seule la responsabilité de tout dysfonctionnement grave en la matière. Si l’exécutif refuse d’inscrire les points proposés par les syndicats à l’ordre du jour, ceux-ci boycotteront les CHSCT centraux ».

 

 

                  Paris : Les relations entre Christophe Girard et les syndicats en danger

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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 13:19
Les bibliothécaires en grève le 22 mars dans toute la France

Après le rapport Orsenna, défendre la lecture publique, défendre les services publics !

La publication du rapport Orsenna a permis une (brève !) médiatisation de quelques enjeux autour de la lecture publique. Mais quelques bonnes intentions ne peuvent masquer ni la politique d'austérité du gouvernement, qui détruit la lecture publique, ni les dangers de certaines propositions. Nous sommes bien loin d'une politique publique digne de ce nom et financée...

Car il n'y a qu'un seul crédo pour notre académicien : « Ouvrir le soir et le dimanche, avec des budgets réduits, des contrats aidés et des étudiants ». Et oui, voilà quand même en gros ce que propose ce fameux rapport. Et encore, à condition, selon Erik Orsenna, que l’État              « accompagne financièrement » la mise en œuvre de ces objectifs. C’est-à-dire l’augmentation de huit malheureux petits millions d’euros de la dotation générale de décentralisation en faveur des bibliothèques pour les cinq années à venir. Mais à condition seulement de « soutenir 200 projets d’extension d’horaires ». Il s'agit donc de ne financer que l'extension horaire alors que tous les budgets baissent... Jusqu’à la crise que subissent nombre de nos collègues partout en France.

Ainsi, sous le coup de restrictions de dotation, de nombreuses collectivités sont asphyxiées, réduisent leur budgets culturel et, à certains endroits, ferment des bibliothèques (Grenoble, Levallois-Perret...). A Brest, Metz, Rouen, Marseille, Laval, Saint-Malo, Caen, Saint-Quentin-en Yvelines, Lyon, les bibliothécaires dénoncent la baisse des moyens permettant d’exercer correctement leurs missions. La situation devrait encore s’aggraver alors que l’État doit réduire de 120 milliards d'euros la dotation aux collectivités locales d’ici la fin du quinquennat ! Pour les bibliothèques départementales de prêt s'ajoutent aussi la métropolisation et la fin des départements...

Dans ce contexte de désengagement de l’État, le rapport envisage « la mutualisation de locaux et de personnels d’accueil » entre les bibliothèques et les agences postales, le recours accru aux étudiants et aux contrats aidés, « chaînon indispensable entre les professionnels et les bénévoles ». Dans le réseau parisien, des ouvertures le dimanche se sont faites contre l'avis des équipes et sans création de postes. La baisse des effectifs  a eu aussi pour effet de réduire les horaires d’ouverture, le matin notamment ou pendant les vacances scolaires...

 

                     Un ancien directeur de la DAC, un académicien, une ministre et Jupiter

- Tenez Président, voici le rapport Corbin sur l'état désastreux des bibliothèques parisiennes

 

La « bibliothèque de demain » pour pallier à la destruction des services publics ? Considérer que les bibliothèques sont « des outils inestimables pour lutter contre les fractures de notre société » ne doit pas signifier qu'elles doivent devenir un (faux) substitut aux services publics détruits par les politiques gouvernementales. Comme l’Éducation, les bibliothèques ne peuvent pas compenser l'explosion des inégalités provoquées par les politiques libérales !

D'un côté, on gère la Poste ou la SNCF comme des entreprises privées en fermant des bureaux de poste ou des lignes de trains, on réduit les effectifs de Pôle emploi... De l'autre, on demande aux bibliothèques de contribuer à l'aide à l'insertion (avec des permanences de Pôle emploi !), à la lutte contre l’exclusion numérique (alors que la Poste va lancer des interventions d'aide numérique aux particuliers... facturées 50 euros !), d'installer des boîtes à livres dans les trains...

D'un côté, l’État et les collectivités ne donnent plus les moyens à l'Aide sociale à l'enfance de loger et de protéger les mineurs isolés étrangers (comme la loi les y oblige). Et dans l'éducation nationale les classes pour les jeunes primo-arrivants (avec des enseignants spécialisés en FLE) sont menacées par la baisse des moyens. De l'autre, le ministère de la Culture souhaite développer l’apprentissage du français dans les bibliothèques, notamment à destination des migrants.

D'un côté, le rapport entend promouvoir « l'éducation à la lecture » par le développement des partenariats avec l’Éducation Nationale et la création de modules de sensibilisation aux « fake news ». De l’autre, le budget moyen par élève baisse, les créations de poste d'enseignant sont largement insuffisantes pour répondre à la hausse du nombre d'élèves, le nombre d'élèves par classe augmente, le nombre de vacataires recruté par Pôle emploi et le nombre d'absences non remplacées augmentent aussi...

Le rapport préconise aussi des actions à destination des moins de trois ans et de leur famille, en partenariat avec les professionnels de la petite enfance. Dans le même temps, un projet d'ordonnance pour l'accueil des jeunes enfants prévoit des mesures de simplification et de nouvelles possibilités de dérogation qui risquent de se traduire par des normes d'encadrement dégradées et un appel toujours plus important à des personnels non diplômés.

Sans parler de la dernière offensive des éditeurs de la SCELF qui entendait taxer les lectures à voix haute ! Le rapport ne dit rien sur le droit de lire des livres aux enfants (et au-delà) et la protection de ces usages collectifs. Dans le réseau parisien, la fin des subventions à l’association L.I.R.E. à Paris, laquelle intervenait dans les structures de la petite enfance, avait déjà constitué un net recul sur ce plan. Les bibliothèques doivent faire partie de vrais dispositifs publics d'accès aux droits. Elles ne doivent pas devenir le cache-misère des politiques libérales de destruction des services publics.

 

 

Pas de lecture publique sans services publics ni fonctionnaires

Après le gel du point d’indice, l’instauration d’un jour de carence, la hausse de la CSG, le nouveau plan de guerre du gouvernement contre les services publics : supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, recourir massivement aux contractuels, abandonner et privatiser des missions publiques, poursuivre les « réformes » qui aggravent les inégalités entre territoires, réaliser 16 milliards d’économies supplémentaires sur les collectivités les plus importantes ! Il veut aussi faire des performances individuelles la part la plus importante de notre salaire, pour nous mettre en concurrence, mettre fin au déroulement de carrière et au statut des agents publics (statut qui protège les missions d’intérêt général par rapport aux intérêts privés et aux pressions politiques).

Emmanuel Macron ne cesse de faire de nouveaux cadeaux financiers aux grandes entreprises dont les profits explosent. De son côté, Anne Hidalgo affecte 145 millions d'euros pour l’organisation des prochains Jeux Olympiques.  De l’argent il y en a pour développer les services publics, y créer massivement des emplois non précaires pour répondre aux besoins de la population, et améliorer les conditions de travail des agents.

L'heure est donc à la mobilisation unitaire de toutes et de tous. Et justement le 22 mars il y a une journée nationale de grève à l’appel d’une intersyndicale très large (CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires). Parmi les revendications nationales de l’intersyndicale : créations massives de postes d’agents publics pour répondre aux besoins sociaux (petite enfance, éducation, culture, santé, logement, transports..), la titularisation des précaires, le dégel du point d’indice et le rattrapage salarial, ainsi que l’abrogation du jour de carence.

 

 

                                                    Le 22 mars, tous dans la rue.....

 

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