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Nous sommes des personnels de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, travaillant dans les bibliothèques municipales, conservatoires d'arrondissement, ateliers des beaux-arts, services centraux...

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 09:03
Une cinquième bibliothèque envoie une lettre ouverte à la mairie de Paris pour protester contre les conditions d'ouverture le dimanche

Cette fois, c'est au tour de l'équipe de la médiathèque Jean-Pierre Melville (XIIIe) d'interpeller Anne Hidalgo et Bruno Julliard

La municipalité parisienne veut ouvrir d'ici 2019 - sans concertation aucune - sept nouvelles bibliothèques le dimanche : Parmentier (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIe), Aimé Césaire (XIVe), Germaine Tillion (XVIe), Rostand (XVIIIe) et Sabatier (XVIIIe)... Et ce, sans effectif supplémentaire. Une mesure qui ne passe pas, tant le réseau parisien est actuellement exsangue (fermetures, réductions d'horaires, etc.) et que plusieurs bibliothèques qui ouvrent déjà le dimanche, comme Sagan (Xe) ou Duras (XXe), sont dans une situation que l’on peut sans exagérer qualifier de critique...

Et ça gronde dans les bibliothèques municipales de la Capitale. Après les personnels des bibliothèques Hélène-Berr, Rostand, Aimé-Césaire et Germaine-Tillion, qui avaient interpellé Bruno Julliard, l’adjoint en charge de la Culture, pour préciser les conditions sans lesquelles il ne sera pas possible d’ouvrir le dimanche (lire ici), ce sont maintenant les agents de la médiathèque Jean-Pierre Melville, située entre les Olympiades et la faculté de Tolbiac, d'entrer à leur tour dans la danse.

Et les bibliothécaires de la rue Nationale de mettre d'entrée les pieds dans le plat suite aux annonces intempestives d’Anne Hidalgo et de son équipe : « Le principe de l’ouverture le dimanche pose un problème de cohérence et de qualité de service (…).Il nous semble en effet contradictoire de proposer un service public élargi en faisant reposer ce travail sur des équipes amoindries et en majorité non volontaires ». Car c’est là que le bât blesse : le travail du dimanche ne se fera pas sur la base du volontariat, quoi qu’en disent les thuriféraires du travail le septième jour de la semaine...

Et nos collègues d'avertir : « Au sein de l’équipe, une grande majorité d’agents s’est exprimée contre l’ouverture du dimanche, pour deux raisons principales : d’une part parce que nous n’avons pas choisi de travailler le dimanche en connaissance de cause, et d’autre part pour tout ce que le dimanche travaillé engendre de conséquences et de complications sur les plans de la santé et de la vie privée, rythme de travail plus dense, garde d’enfants – et donc coût supplémentaire – pour les familles monoparentales, temps de transport pour les agents vivant en banlieue parfois très éloignée, horaires de travail décalés par rapport à l’entourage et à la société en général, etc. Comme nos collègues des autres bibliothèques qui se sont déjà exprimés, nous sommes nombreux à rester convaincus que le dimanche n’est pas une journée de travail comme les autres ».

De toute façon, et même s'ils le voulaient, les agents de Melville ne pourraient pas ouvrir un sixième jour de la semaine en l’état, puisque la médiathèque, comme tous les autres établissements du réseau parisien, a subi des réductions de personnel : « Au regard de l’organisation actuelle de nos plages de service public, ouvrir l’établissement cinq heures supplémentaires est au-delà de nos capacités. En l’état, la constitution et le nombre d’agents dans l’équipe nous placent trop souvent en situation de sous-effectif. En effet, outre le nombre d’agents, en temps partiel ou contractuels, évoqué ci-dessus, nous comptons deux agents en arrêt maladie de longue durée depuis début 2016, dont un parmi les agents titulaires, deux contrats arrivant à échéance à la fin de l’été 2016, et quatre postes vacants non pourvus, dont un qui ne sera sans doute pas remplacé ». Effectivement, la situation n'est pas brillante.

Une cinquième bibliothèque envoie une lettre ouverte à la mairie de Paris pour protester contre les conditions d'ouverture le dimanche

Pour remédier à cela, les bibliothécaires de Melville ont fait un audit assez poussé et sont arrivés à la conclusion qu’il fallait un effectif en équivalent temps plein... de cinquante agents ! Un chiffre assez raisonnable quand on y regarde de près, puisque c’est celui qui est peu ou prou nécessaire aux établissements de taille comparable qui ouvrent six jours par semaine. Il faudrait donc recruter pas moins de 25 bibliothécaires puisque l’équipe ne compte actuellement que 28 titulaires, dont cinq à temps partiel et un agent en arrêt de longue durée. On sent déjà les tableaux Excel de nos technocrates de la direction des Affaires Culturelles défaillir…

On le voit, la municipalité parisienne se trouve prise à son propre piège si elle veut envisager une ouverture le dimanche car elle devra forcément créer des postes supplémentaires. Surtout si Bruno Julliard applique la délibération municipale qu’il a récemment fait (re)voter au Conseil de Paris. « Sans cette condition, le travail sur la base d’un dimanche sur cinq ne pourra pas être respecté ». Dura lex, sed lex.

Cependant, le calcul des coûts ne s’arrêtera pas là car les agents de la bibliothèque du quartier de Tolbiac, comme leurs collègues des autres établissements qui sont censés ouvrir le septième jour, demandent « une prime de cent euros net par dimanche travaillé ». Actuellement, la prime étant calculé en brut, il faudra que la mairie mette de l’argent sur la table si elle veut avoir les moyens de ses ambitions.

Mais, les bibliothécaires tracent le cercle rouge et demandent également « la garantie de deux jours consécutifs de récupération et des conditions de récupération claires, la présence de deux agents de sécurité et d’un agent d’entretien, des tickets repas en raison de la fermeture de notre restaurant administratif le samedi et le dimanche » et enfin, last but not least « la fermeture de la médiathèque à 18h le samedi au lieu de 19h pour s’aligner sur le volume horaire des bibliothèques équivalentes à la nôtre ». Comme on le voit, le niveau de revendication du côté de Melville, c'est pas du cinoche!

Anne Hidalgo et Bruno Julliard pensaient peut-être, façon Bob le Flambeur, pouvoir ouvrir autant de bibliothèques le dimanche qu'ils le souhaitaient sans pour autant avoir à financer leur démagogie électorale... A voir les réactions des personnels, c’est raté ! Car ils sont tous on ne peut plus clairs :« Il faut que la mairie de Paris nous donne les moyens de ses ambitions ». La Ville de Paris aura été prévenue. Dans le cas contraire, on se dirigerait tout droit vers un conflit social. Et ce ne sera pas du cinéma…

 

     Conditions pour l'ouverture du dimanche : l'équipe de Melville ne fait pas de cinoche

Une cinquième bibliothèque envoie une lettre ouverte à la mairie de Paris pour protester contre les conditions d'ouverture le dimanche
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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 09:42
La mairie de Paris rame pour expliquer comment elle compte ouvrir de nouvelles bibliothèques le dimanche

Pour ne pas la laisser couler, l'intersyndicale lui suggère donc de repousser à plus tard son projet

Bruno Julliard et Anne Hidalgo ne s'y attendaient sûrement pas : la colère gronde dans les bibliothèques suite à l'annonce d'ouvrir sept nouveaux établissements le dimanche. Et les lettres ouvertes des équipes concernées pour protester « contre les conditions d'ouverture »  telles que présentées par la mairie de Paris se succèdent et tombent comme à Gravelotte sur la table du premier adjoint en charge la culture (lire ici)

Après une assemblée générale à la Bourse du travail fin avril, puis le lancement d'une pétition, cette fois-ci les bibliothécaires ont décidé de venir manifester au siège de la Direction des Affaires Culturelles ce 12 mai. L'expression d'un véritable malaise social a contraint l’administration à recevoir une délégation composée de syndicalistes et de collègues des établissements concernés par l'ouverture dominicale. Une réunion pleine de surprises...

Ainsi la mairie de Paris est bien incapable d'expliquer comment elle compte ouvrir sept établissements un jour supplémentaire en pleine restriction budgétaire et de suppressions de poste de bibliothécaire.

« Il y aura des recrutements pour la bibliothèque Hélène-Berr » a pourtant lancé d’emblée, le directeur mais sans dire combien. « il faut dix postes supplémentaires » ont répliqué à l'unisson les syndicats et comme expliqué par les personnels d'Hélène-Berr dans leur lettre ouverte à Bruno Julliard. L'administration dans ses petits souliers a alors répondu qu'elle préférait se lancer « dans une démarche pragmatique ». C'est à dire avec le moins de personnels possible. Et le directeur de promettre de venir visiter Hélène-Berr pour tâter le terrain et calculer à sa façon les effectifs cibles pour ouvrir le dimanche. Si besoin, après une savante étude de faisabilité. Étude qui pour le moment...n’existe pas. Visiblement les annonces de Bruno Julliard ont pris de court l'administration.

La direction des Affaires Culturelles a ensuite évoqué la possibilité de rencontrer les équipes des sept bibliothèques concernées par l'ouverture dominicale. Toutefois, après réflexion il s'agissait en fait de rencontrer uniquement les responsables d'établissement. Histoire de s'éviter les questions des personnels sans doute. Ambiance..

 

La mairie de Paris rame pour expliquer comment elle compte ouvrir de nouvelles bibliothèques le dimanche

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Nous avons ensuite demandé qu'un bilan social sur les ouvertures du dimanche soit fait avant toute nouvelle extension. Un bilan assez simple : combien de fois les bibliothèques actuellement ouvertes le dimanche, à savoir Truffaut (Ier), Yourcenar (XVe), Duras(XXe) et Sagan (Xe), ont dû fermer ce jour là pour manque d'effectif ? On sait que c'est arrivé à plusieurs reprises ces dernières années. Ensuite, combien de fois la délibération qui fixe les conditions d'ouverture du dimanche, laquelle impose une parité entre titulaires et emploi étudiants et une rotation d'un dimanche sur cinq, a t-elle été foulée au pied ?

On peut d'ors et déjà affirmer que cette fameuse délibération municipale n'a jamais été appliquée depuis son inauguration à la médiathèque Françoise-Sagan (Xe) et est régulièrement mise à mal à Marguerite-Duras (XXe). Autres réponses qui doit figurer : quel est le taux de turn-over dans les bibliothèques qui ouvrent le dimanche ? Ou bien le temps de réaction de l'administration en cas de panne informatique, de dégâts des eaux, de problème électrique ou encore d’agression ? Là aussi les exemples ne manquent pas... Bref, de vrais sujets pour alimenter un bon bilan social.

Des question qui ont rendu coite la mairie de Paris. La présentation de ce bilan sera pourtant obligatoire lorsque l’exécutif devra présenter son nouveau projet de délibération. Les syndicats l’exigeront lors du Comité Technique et quelques élus en feront de même lorsque celle-ci devra être soumise au Conseil de Paris

Autre demande de l'intersyndicale : l'impact de ces prochaines ouvertures sur le réseau des bibliothèques municipales de la capitale. L'ouverture du dimanche ne peut pas être acceptée si c'est au détriment des autres établissements. Il faut donc que la Direction des Affaires Culturelles présente son plan d'action en terme de recrutement et de moyens budgétaires. Visiblement, aucun haut fonctionnaire à l'Hôtel de Ville que ce soit à la DRH ou aux Finances, n'a fait de projection comptable. Bref, cela ressemble à de l'amateurisme quand on rentre un peu dans le concret.

Pour sortir de cette impasse, l'intersyndicale a fait une proposition toute simple : « puisque vous n 'êtes pas prêt dans les modalités pour ouvrir le dimanche, retirez ce projet de l'ordre du jour du prochain Comité Technique de juin, le temps pour vous de mettre en place une véritable concertation avec les personnels et ainsi vous donner les moyens de vos ambitions ». Réponse droit dans le mur du directeur « pas question de retirer quoique ce soit ». Pas grave, l'intersyndicale a renouvelé cette demande directement à Bruno Julliard. On verra bien si la mairie de Paris veut faire naître un conflit social à la rentrée.

Prochaine étape : L'intersyndicale (CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA) va réunir les personnels des sept bibliothèques du dimanche le 9 juin à Hélène-Berr, histoire de convenir de prochaines actions.

 

                   Ouverture des bibliothèques le dimanche : la mairie de Paris va droit dans le mur

La mairie de Paris rame pour expliquer comment elle compte ouvrir de nouvelles bibliothèques le dimanche

             - Madame la maire, c'est tout droit mais je vous préviens c'est un peu casse gueule

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 17:48
Paris : La fronde gagne les bibliothèques municipales

Cette fois, c'est au tour des personnels de la bibliothèque Germaine-Tillion d'envoyer une lettre ouverte à Bruno Julliard pour protester contre « les conditions d'ouverture le dimanche »

La municipalité parisienne veut ouvrir d'ici 2019 - sans concertation aucune - sept nouvelles bibliothèques le dimanche : Parmentier (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIe), Aimé Césaire (XIVe), Germaine Tillion (XVIe), Rostand (XVIIIe) et Sabatier (XVIIIe)... Et ce sans effectif supplémentaire. Une mesure qui ne passe pas tant le réseau parisien est actuellement exsangue (fermetures, réductions d'horaire, etc.) et que plusieurs bibliothèques, qui ouvrent déjà le dimanche, comme Sagan (Xe) ou Duras (XXe), sont dans une situation que l’on peut sans exagérer qualifier de critique.

Mais la fronde gronde dans les bibliothèques municipales de la capitale car après les personnels de la bibliothèque Hélène Berr, Rostand et Aimé Césaire, qui avaient interpellé Bruno Julliard pour préciser les conditions sans lesquelles il ne sera pas possible d’ouvrir le dimanche (lire ici, et encore ), ce sont maintenant les agents de la bibliothèque Germaine-Tillion, située juste à proximité du Trocadéro d'entrer à leur tour dans la danse.

Et pour les bibliothécaires du XVIème arrondissement, les obstacles pour ouvrir un jour supplémentaire semblent incommensurables. Il faut dire que la bibliothèque Germaine Tillion est exsangue puisque l'établissement est passé de 32 agents en équivalent temps plein..à 25 ! Une véritable saignée de la part de la mairie de Paris. Malheureusement l'avenir ne prête guère à l'optimisme car actuellement l’équipe « compte deux agents absents pour longue maladie, un autre (responsable de section) partant à le retraite et un dernier partant lui prochainement en détachement » ont comptabilisé les bibliothécaires dans leur lettre ouverte at constatent amers que « d’autres départs à la retraite (non remplacés) suivront d’ici 2019, ce qui diminuera en conséquence les effectifs ». Une véritable bérézina qui rendra impossible le fonctionnement de cet établissement sur six jours par semaine à moins de casser le code du travail...

Paris : La fronde gagne les bibliothèques municipales

De fait, la mairie de Paris va droit dans le mur à vouloir ouvrir le dimanche si elle persiste dans sa réduction des effectifs, ce que ne manque pas de relever les personnels de Trocadéro. « Le travail à flux tendu, suivant une semaine de travail et en particulier le samedi, jour traditionnel de grande affluence, risque d’aggraver les problèmes de santé de certains agents déjà touchés et de fragiliser précocement les autres (troubles musculo-squelettiques, fatigue oculaire et douleur lombaire). Et donc de provoquer des congés maladies par ricochet ». Ce qu'on appelle un cercle vicieux.

Mais surtout les bibliothécaires pointent ce qui pose vraiment problème à être contraint de travailler le dimanche. « La fréquence des transports étant extrêmement réduite le dimanche, cela impacterait fortement le temps de transports des agents concernés. Et un bon nombre de bibliothécaires résidant en banlieue éloignée ou en province n’auront que la possibilité de prendre un train très tôt et en fin de journée plus tard ou de ne pas travailler ce jour-là, peu ou pas de trains SNCF le dimanche car en effet de plus en plus de lignes de trains sont supprimées le dimanche ». En effet, dans ce cas de figure, le Vélib' ne suffirait pas.

De plus pour les personnels de Germaine-Tillion « l’ouverture de la bibliothèque le dimanche aura aussi des conséquences sur la vie sociale et associative de l’équipe de la bibliothèque ainsi que sur la vie familiale. Qu’en est-il des familles monoparentales ? Comment envisager dans ces conditions une vie familiale normale ? Des modes de garde des enfants ? Des indemnités ? ». Pour le moment, la mairie de Paris garde le silence sur des questions qui pourtant sont de sa prérogative.

Un silence qui risque de ne pas suffire car l'équipe de la bibliothèque en conclusion de sa lettre à Bruno Julliard est très claire. : « le changement de cycle de travail engendré par un jour supplémentaire d’ouverture de la bibliothèque entraînerait une dégradation des conditions de travail, des risques sanitaires et réduirait sensiblement la qualité du service public rendu aux usagers (personnel non qualifié, sélection et valorisation des collections, animations et accueil des classes, orientation et renseignements des lecteurs). C’est pourquoi la majorité des bibliothécaires de Germaine Tillion n’est pas prête à travailler le dimanche et, à défaut d’être entendus, un grand nombre se verra conduit à demander une mutation ». Comme le remarquent les observateurs de la vie sociale, pour la mairie de Paris la partie semble bien mal emmanchée !

 

      Ouverture du dimanche : les bibliothécaires de Germaine-Tillion préfèrent être en famille

Paris : La fronde gagne les bibliothèques municipales
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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 17:48
Ouverture des bibliothèques le dimanche : l'équipe d'Aimé Césaire (XIVe) interpelle à son tour la Mairie de Paris

« Cette ouverture ne doit pas se faire au détriment de la qualité de notre accueil et de nos services, saluée par nos usagers sur le terrain et dans les enquêtes de satisfaction » déclarent les bibliothécaires de la Porte de Vanves

La municipalité parisienne veut ouvrir d'ici 2019 - sans concertation aucune - sept nouvelles bibliothèques le dimanche : Parmentier (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIe), Aimé Césaire (XIVe), Germaine Tillion (XVIe), Rostand (XVIIIe) et Sabatier (XVIIIe)... Et ce, sans effectif supplémentaire. Une mesure qui ne passe pas, tant le réseau parisien est actuellement exsangue (fermetures, réductions d'horaire, etc.) et que plusieurs bibliothèques, qui ouvrent déjà le dimanche, comme Sagan (Xe) ou Duras (XXe), sont dans une situation que l’on peut sans exagérer qualifier de critique.

Après les personnels de la bibliothèque Hélène Berr (XIIe) et Edmond Rostand (XVIIe) qui avaient interpellé Bruno Julliard pour préciser les conditions sans lesquelles il ne sera pas possible d’ouvrir le dimanche (lire ici et ), c'est au tour maintenant des agents de la bibliothèque Aimé Césaire située dans le quartier Plaisance, non loin de la porte de Vanves, dans le XIVe arrondissement, de leur emboîter le pas..

Pour l'équipe de la bibliothèque Aimé Césaire, pourtant pas opposé par principe à l'ouverture du dimanche, l'annonce de la mairie de Paris ne passe pas. « Nous regrettons le manque de concertation en amont » déclarent d'emblée dans leur lettre, les personnels. Ceci dit « pas opposé » ne veut pas dire prêt à ouvrir dans n'importe quelles conditions. « Cette ouverture ne doit pas se faire au détriment de la qualité de notre accueil et de nos services, saluée par nos usagers sur le terrain et dans les enquêtes de satisfaction. L’ouverture du dimanche ne doit en aucun cas remettre en cause le dynamisme des agents » préviennent les bibliothécaires.

Ouverture des bibliothèques le dimanche : l'équipe d'Aimé Césaire (XIVe) interpelle à son tour la Mairie de Paris

Et, les personnels de l'établissement de la rue Ridder de mettre les choses au point. « C'est pourquoi le personnel de la bibliothèque Aimé Césaire demande : « un dimanche travaillé sur cinq, suivant les modalités de la délibération votés par le Conseil de Paris » mais aussi « une prime de 100€ net et la mise en place de tickets restaurant ». Autre revendication, « le recrutement de nouveaux agents titulaires », en plus des recrutements de vacataires, « pour assurer dans de bonnes conditions la règle définie par le Conseil de Paris « et maintenir le droit à chacun de prendre des congés ». Un minimum dans une municipalité progressiste, non ?

Enfin, si la mairie de Paris tient vraiment à ouvrir cette petite bibliothèque de 600m2 un jour supplémentaire, il faudra, pour les bibliothécaires, forcément prévoir des travaux « pour pouvoir accueillir dans de bonnes conditions ces nouveaux collègues. L’ouverture du dimanche ne peut se faire non plus sans garantir au personnel de la bibliothèque la permanence de bonnes conditions de travail, notamment en terme d’espaces (bureaux et lieu de repos) pour le personnel. En effet, la bibliothèque a été conçue pour accueillir 12 agents et nous sommes déjà 14 avec le volontaire du service civique et l’emploi d’avenir » sans compter le personnel titulaire nécessaire pour ouvrir sur six jours.

Autre écueil auquel n'avait pas pensé Bruno Julliard, l'adjoint en charge de la culture : ouvrir une bibliothèque le dimanche oblige à lui fournir de quoi satisfaire un éventuel public. Les personnels d'Aimé Césaire demandent donc également « une augmentation de notre budget d’acquisition afin de maintenir un fonds dans un bon état et de tenir compte de la hausse de fréquentation du fait de l’ouverture du dimanche ». Logique! Surtout, ils précisent « qu' à l’heure actuelle notre budget ne permet pas le renouvellement de nos collections ». Plutôt génant pour une bibliothèque de proximité.

Si Anne Hidalgo et Bruno Julliard veulent absolument ouvrir cette bibliothèque le dimanche, le personnel d'Aimé Césaire est on ne peut plus clair « il faut que la Mairie de Paris nous donne les moyens de ses ambitions ». Dans le cas contraire, on se dirigerait tout droit vers un conflit social. Comme à Picpus, Rostand, Parmentier, Melville, Trocadéro ou encore Clignancourt....

Ouverture des bibliothèques le dimanche : l'équipe d'Aimé Césaire (XIVe) interpelle à son tour la Mairie de Paris
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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 17:47
L’équipe de la médiathèque Rostand interpelle Bruno Julliard dans une lettre ouverte sur  « les conditions d’ouverture le dimanche »

Comme leurs collègues de la bibliothèque Hélène Berr, les personnels de Rostand sont « très mécontents de la façon dont a été annoncée cette décision »

La municipalité parisienne veut ouvrir d'ici 2019 - sans concertation aucune - sept nouvelles bibliothèques le dimanche : Parmentier (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIe), Aimé Césaire (XIVe), Germaine Tillion (XVIe), Rostand (XVIIIe) et Sabatier (XVIIIe)... Et ce sans effectifs supplémentaires. Une mesure qui ne passe pas tant le réseau parisien est actuellement exsangue (fermetures, réductions d'horaires, etc.) et que plusieurs bibliothèques, qui ouvrent déjà le dimanche, comme Sagan (Xe) ou Duras (XXe), sont dans une situation que l’on peut sans exagérer qualifier de critique !

Et après les personnels de la bibliothèque Hélène Berr (située rue de Picpus dans le XIIe arrondissement), qui avaient interpellé Bruno Julliard pour préciser les conditions sans lesquelles il ne sera pas possible d’ouvrir le dimanche (lire ici), ce sont maintenant les agents de la médiathèque Edmond Rostand (située entre Wagram et la porte de Champerret dans le XVIIe arrondissement) qui se manifestent.

Et les bibliothécaires d’attaquer d’entrée les méthodes d’Anne Hidalgo, pourtant ancienne inspectrice du travail, et de Bruno Julliard, ancien syndicaliste (étudiant certes) : « Nous prenons la parole pour soutenir l’initiative de l’équipe de la médiathèque Hélène Berr et dans le but d’exposer, à notre tour, les conditions indispensables à la mise en place d’un tel projet, en rappelant que l’ouverture du dimanche n’est pas une base contractuelle sur laquelle nous avons été recrutés a priori. Nous sommes très mécontents de la façon dont a été annoncée cette décision. Certains collègues l’ont appris par voie de presse, d’autres via les syndicats. L’annonce est soudaine, opaque et décevante : nous déplorons le manque de préconisation et l’absence de dialogue, que nous trouvons irrespectueux et désolidarisants pour les équipes. Ce lourd silence n’est guère rassurant et entretient un climat d’incertitude que nous ne tolérons plus ! » C’est sûr qu'au niveau du dialogue social à la Ville de Paris, on est à la limite du 49.3 !

Mais surtout, banaliser l’ouverture du dimanche ne passe pas pour une partie des bibliothécaires de la rue Nicolas Chuquet : « Au sein de l’équipe, les avis sont partagés. Dix personnes se sont déclarées fondamentalement hostiles au travail le dimanche, pressenti comme un facteur « de désocialisation, d’isolement et d’usure ». Nous restons convaincus que le dimanche n’est pas une journée de travail comme les autres. En tant que travailleurs du samedi, nous savons déjà que travailler le weekend entraîne un décalage constant avec les rythmes de notre entourage et de la société en général. Cela représenterait une contrainte pour la vie personnelle, d’autant plus forte que nous n’avons pas choisi de travailler le dimanche en connaissance de cause ». Sans oublier que les personnels sont rarement chez eux avant 20 heures en semaine (sauf ceux qui habitent à proximité de leur lieu de travail bien entendu).

Et l’équipe de Rostand de renvoyer la Mairie à ses injonctions contradictoires : « Il faut savoir que dès septembre 2013, par manque d’effectif, nous avons dû supprimer la nocturne du jeudi soir qui permettait à un public d’actifs et d’étudiants d’accéder à nos services plus largement ! ». En effet : les bibliothèques municipales parisiennes réduisent leurs horaires !!! Mais pour la Ville le dimanche c’est sacré... Et sans doute pas pour les bonnes raisons car, comme le rappellent les agents dans leur lettre, « en février 2016, la médiathèque Edmond Rostand a mené une enquête auprès de son public : dans les suggestions libres, il y a plus de répondants qui s’expriment pour des horaires d’ouverture élargis que de répondants qui évoquent le dimanche ». Et effectivement, on demande des ouvertures le lundi, en matinée, ou encore à des horaires normaux pendant les vacances scolaires !!! Mais pas le dimanche. Dur pour Saint Bruno !

L’équipe de la médiathèque Rostand interpelle Bruno Julliard dans une lettre ouverte sur  « les conditions d’ouverture le dimanche »

                                                                           - Dominica sanctus

Mais surtout comment fonctionnerait l’établissement un jour où l’administration est aux abonnées absentes ? Sûr on veut bien l’ouverture du dimanche mais pour les autres. « Nous avons besoin de la présence d’un agent de sécurité, d’un service de nettoyage des locaux, du service d’astreinte pour le bâtiment en cas de problèmes électrique ou dégâts des eaux, du bureau des bibliothèques (BBL) et d’une maintenance informatique » plus évidement la présence obligatoire d'un cadre A. Car comme le rappellent justement l’équipe de Rostand « si le dimanche doit être considéré comme un jour de semaine ordinaire, les services auxquels nous sommes rattachés doivent prendre leurs propres dispositions et faire le nécessaire pour être à nos côtés ». Bien vu !

Et les bibliothécaires de rappeler (comme leurs collègue d’Hélène Berr) les fortes contraintes d’un bâtiment sur quatre niveaux  « qui tous demandent la présence d’agents postés ». « Au regard de l’organisation actuelle de nos plages de service public, ouvrir l’établissement une journée supplémentaire est au-delà de nos capacités. En l’état, la constitution et le nombre d’agents dans l’équipe nous placent trop souvent en situation de sous-effectif et envisager une ouverture le dimanche, c’est d’abord ouvrir des postes de titulaires supplémentaires. Sans cette condition, le travail sur la base d’un dimanche sur cinq ne pourra pas être respecté ». Un ratio pourtant obligatoire…. car fixé par une délibération votée par le Conseil de Paris !

En tout cas favorable ou non à une ouverture dominicale, vu que cela doit se faire sans recrutement supplémentaires les bibliothécaires de Rostand sont unanimes : « nous nous déclarons contre le projet d’ouverture le dimanche dans les conditions annoncées par la municipalité ». Et les personnels de préciser les conditions sine qua non. « Pour déterminer les conditions de travail et d’accueil du public décentes, nous avons fait une simulation sur 2016, nous avons besoin de 28  agents équivalent temps plein, soit cinq titulaires supplémentaires ».  Et encore ce calcul tiens compte du renfort d’un très gros contingent d’emploi étudiant à temps très partiel comme le préconise toujours Bruno Julliard, l’ancien pourfendeur du CPE. Autre revendication, l'augmentation de la prime dominicale à 100 euros net (somme déjà réclamée par les collègues de Yourcenar et Duras en 2008 puis en 2010 et désormais ceux d’Hélène-Berr).

Et en réponse à l’affirmation de la mairie qui la main sur le cœur parle de « volontariat » pour le travail dominical les bibliothécaires pose une question pratique mais qui pourrait bien embêter l’administration. « La possibilité d’une mutation « accompagnée » des agents réfractaires au travail le dimanche a été  évoquée. Le BBL envisage-t-il sérieusement une alternative pour les personnes qui souhaitent travailler dans une bibliothèque fermée le dimanche ? » Pour le moment, selon nos informations, strictement aucune.

Et le personnels de Rostand de porter comme Cyrano l'estocade finale en demandant à ce que cette municipalité de gauche adopte enfin des méthodes progressistes en matière de dialogue social et que « les bibliothèques prochainement concernées par l’ouverture du dimanche soient toutes conviées ensemble à une table de négociation commune où les positions de l’administration seraient annoncées clairement à tous et pourraient former un socle de discussion collective ». À la fin de l’envoi, je touche..

 

          Conditions d'ouverture le dimanche : à Edmond Rostand, on porte l'estocade !

L’équipe de la médiathèque Rostand interpelle Bruno Julliard dans une lettre ouverte sur  « les conditions d’ouverture le dimanche »

                                                          - Et toc ! À la fin de l’envoi, je touche..

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 17:47
Le personnel de la bibliothèque Hélène-Berr interpelle la mairie de Paris sur les conditions de l'ouverture le dimanche

Les bibliothécaires de la rue de Picpus préviennent à toute fin utile « qu'on ne peut pas demander à une équipe investie, volontaire et compétente, d’accepter passivement la dégradation de son travail et de sa vie personnelle, pour une ouverture qui n’attire même pas de nouveau public ! »

La municipalité parisienne veut ouvrir - sans concertation aucune - sept nouvelles bibliothèques le dimanche d'ici 2019 : Parmentier (XIe), Hélène Berr (XIIe), Melville (XIIIe), Aimé Césaire (XIV), Germaine Tillion (XVIe), Rostand (XVIIIe et Sabatier (XVIIIe)..... sans effectifs supplémentaires. Une mesure qui ne passe pas tant le réseau parisien est actuellement exsangue (fermeture, réduction d'horaire...) et que plusieurs bibliothèques qui ouvrent déjà le dimanche, comme Sagan (Xe) ou Duras (XXe), sont dans une situation que l’on peut sans exagérer qualifier de critique !

En tous cas, suite à ces annonces d'ouverture dominicale, le personnel d'Hélène Berr s’est réuni « pour débattre et réfléchir aux conditions minimum qui pourraient la permettre ». Ils ont fait savoir lesquelles dans une déclaration adressée à Bruno Julliard, premier adjoint en charge de la culture.

« Ouvrir une nouvelle bibliothèque le dimanche est une chose, en ouvrir une qui n’était pas programmée pour ça, en est une autre. Les établissements plus anciens ont leurs spécificités et leurs exigences » ont déclaré les bibliothécaires. Il faut dire qu’ouvrir un jour supplémentaire semble impossible en l'état, tant l'établissement de la rue de Picpus est au bord de la rupture en terme de fréquentation, le troisième du réseau parisien (derrière Duras et Yourcenar) avec plus de mille visiteurs par jour en semaine avec des pointes à mille cinq cent le samedi.

Mais surtout ouvrir cette bibliothèque le dimanche sans un recrutement massif de personnel supplémentaire est une folie si on prend en compte les grosses contraintes d'un bâtiment sur six niveaux cloisonnés : Une configuration qui exige bien plus que les agents titulaires prévus par la mairie notamment en cas d'évacuation incendie ou autre.

 

Le personnel de la bibliothèque Hélène-Berr interpelle la mairie de Paris sur les conditions de l'ouverture le dimanche

                      Bibliothèque Hélène Berr (XIIe) : un batiment sur six niveaux cloisonnés

Autre conséquence d'une ouverture sans moyens : Les risques en matière de santé-sécurité au travail « Beaucoup de monde le dimanche, c’est beaucoup de retour de documents, beaucoup de rangement sur six étages. L’équipe compte des agents en aménagement de poste et des troubles musculo-squelettiques importants Le planning est déjà à flux tendu et les congés demandés ne peuvent pas tous être accordés » pointe l'équipe. Et encore on ne parle pas de l'ascenseur qui tombe régulièrement en carafe (lire ici).

Viens ensuite la question que tous le monde se pose : ouvrir une bibliothèque le dimanche, avec quels moyens mais surtout pour quoi faire ?. En langage technique on appelle ça aussi « la qualité empêchée ». « Cinq heures consécutives sans repos, avec un déséquilibre entre étudiants et professionnels, c’est se condamner à passer des codes barres et à ranger toute la journée. Cela n’a plus rien à voir avec le travail de conseil et d’accompagnement parfois très pointu que nous fournissons lorsque nous sommes dans des conditions normales » remarquent les bibliothécaires.

C'est pourquoi l'équipe d'Hélène Berr a précisé à Bruno Julliard (et par la même à Anne Hidalgo) les conditions sans lesquelles elle ne sera pas volontaire pour travailler le dimanche : dix titulaires minimum chaque dimanche soit cinquante titulaires pour assurer la rotation d'un dimanche sur cinq. Un chiffre dans la norme des établissement de cette taille qui ouvrent sur six jours. Ce qui implique la création de quinze postes. Ils exigent aussi le strict respect de la délibération votée par le Conseil de Paris avec un nombre de titulaires qui ne soit pas inférieur au nombre d'étudiants embauchés par la mairie en renfort pour le dimanche. Autre revendication, l'augmentation de la prime dominicale à 100 euros net (somme déjà revendiquée par les collègues de Yourcenar et Duras en 2008 puis en 2010).

Et les personnels d'Hélène Berr d'ajouter : « la grande majorité de l’équipe ne sera pas volontaire si ces demandes n’aboutissent pas car il s’agit d’injonctions contradictoires qu’elle a subies jusqu’à présent sans se plaindre » Un camouflet pour la mairie de Paris. Et de conclure : « nous ne pouvons pas augmenter à moyens constants nos efforts en matière d’animation, poursuivre la démarche QualiParis de façon sereine (service public, partenariats) et en même temps accepter l’ouverture dominicale dans des conditions indignes car elles réclament mathématiquement des effectifs supplémentaires ». on ne peut qu’être d'accord.

Enfin les bibliothécaires de la rue de Picpus préviennent à toute fin utile « qu'on ne peut pas demander à une équipe investie, volontaire et compétente, d’accepter passivement la dégradation de son travail et de sa vie personnelle, pour une ouverture qui n’est pas demandée par les parisiens et n’attire pas de nouveau public ! » La balle est dans le camp de Bruno Julliard. L'ancien syndicaliste étudiant aura du mal à contester ces arguments de bon sens.

 

             Ouverture du dimanche : les bibliothécaires d'Hélène Berr fourbissent leurs arguments

Le personnel de la bibliothèque Hélène-Berr interpelle la mairie de Paris sur les conditions de l'ouverture le dimanche

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 07:20
Ouverture du dimanche : les bibliothécaires parisiens se manifestent le 12 mai au siège de la Direction des Affaires Culturelles

                  De son côté, Bruno Julliard est interpellé sur change.org

La situation des bibliothèques municipales parisiennes est catastrophique ! Les restrictions budgétaires en vigueur depuis plusieurs années ont eu pour conséquence la diminution importante de personnel dans les bibliothèques municipales de la capitale. De fait, les établissements exsangues sont contraints à réduire leurs horaires d’ouverture en semaine quand ils ne sont pas carrément fermés brutalement.

Or, malgré cette réalité affligeante, la municipalité s'obstine, sans concertation préalable avec le personnel, à ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche d'ici à la fin de la mandature sans création de poste de bibliothécaire. Une véritable provocation (lire ici).

Il n'est pas envisageable que les ouvertures du dimanche s'effectuent au détriment de la qualité du service public rendu aux Parisiens, ni dans les bibliothèques concernées, ni dans les autres bibliothèques du réseau. Dans les conditions qu’on nous impose, les bibliothécaires parisiens (soutenus par toutes les organisations syndicales de la Direction des Affaires culturelles)  refusent toute nouvelle ouverture le dimanche et le font savoir dès maintenant  en interpellant Bruno Julliard, le premier adjoint en charge de la culture, avec la pétition mise en ligne sur change.org. Nous invitons tous le monde à la signer en cliquant là.

Prochain rendez-vous le jeudi 12 mai pour un grand rassemblement (de 10 heures à midi) dans la cour de l’Hôtel d’Albret, le siège de la Direction des Affaires Culturelles (avant qu’il ne soit vendu). Tous les syndicats (CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA) ayant déposé des heures d’information syndicale pour ce jour là, les agents pourront donc s’y rendre sur leur temps de travail. Un interprète en langage des signes sera également présent pour les collègues des pôles sourds. Venez nombreux pour présenter nos hommages à notre administration. Et puis qui sait, peut être que Bruno Julliard sera là pour discuter avec les bibliothécaires.

    Paris : les bibliothécaires vont à la rencontre du directeur des affaires culturelles, le 12 mai

Ouverture du dimanche : les bibliothécaires parisiens se manifestent le 12 mai au siège de la Direction des Affaires Culturelles

                                 - Hé, ho ! Si vous voulez voir Bruno Julliard, c'erst par là !

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 09:49
Paris : les bibliothécaires font signe @BrunoJulliard sur Twitter

Et même en 140 signes avec le hashtag #ledimanchecestCPE (pour lui rappeler ses idéaux de jeunesse)

La mairie de Paris, sans concertation préalable, compte ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche d'ici à la fin de la mandature sans création de postes de personnels titulaire. Une véritable provocation pour les agents concernés (lire ici) .

Mais alors comment la municipalité parisienne compte y arriver ? Simple, son adjoint en charge de la culture, Bruno Julliard, table sur des ouvertures dominicales avec rien moins qu'une majorité d'étudiants à temps très partiel. Un étrange retournement de l'histoire quand on sait que le même Bruno Julliard, alors président du syndicat étudiant UNEF, est entré en politique au moment des manifestations contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2005 (lire ici). Pour lui rappeler ses idéaux de jeunesse nous proposons donc de lui faire signe sur @BrunoJulliard et de lancer le mot dièse #ledimanchecestCPE sur twitter.

De leur côté, les bibliothécaires parisiens affirment sur change.org  « qu’il n'est pas envisageable que les ouvertures du dimanche s'effectuent au détriment de la qualité du service public rendu aux Parisiens, ni dans les bibliothèques concernées, ni dans les autres bibliothèques du réseau. Dans les conditions qu’on nous impose, nous refuseront toute nouvelle ouverture le dimanche ! » Pour soutenir le texte, signez là.

Par ailleurs, l’intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP et UNSA appellent tout le monde le jeudi 12 mai à un grand rassemblement dans la cour de l’Hôtel d’Albret, le siège de la Direction des Affaires Culturelles. Un interprète en langage des signes sera présent pour les collègues des pôles sourds. Ce sera à partir de dix heures. Venez nombreux pour présenter nos hommages à notre administration. Et puis qui sait, peut être que Bruno Julliard sera là pour discuter avec les bibliothécaires.

 

               Ouverture du dimanche : Bruno Julliard fait l'actualité sur les réseaux sociaux

Paris : les bibliothécaires font signe @BrunoJulliard sur Twitter

                                                  - Hé,ho ! Bruno, j'ai encore reçu un tweet

                                - Ah les malhonnêtes, en plus ils ont retrouvés d'anciennes archives

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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 18:02
La Mairie de Paris veut se débarrasser de l’Hôtel d’Albret (IVe)

Si la vente du siège des Affaires Culturelles se réalise, cela fera une victime (et pas des moindres) !

C'est l'information qui circule dans les couloirs de l'Hôtel de Ville et elle nous a été confirmée par plusieurs sources à la Direction de l'Urbanisme. La mairie de Paris veut mettre en vente l'Hôtel d'Albret. Problème : ce prestigieux site situé au cœur du quartier du marais abrite aussi le siège de la Direction des Affaires Culturelles (DAC).

Une nouvelle qui ne devrait pas ravir les personnels qui y travaillent. D'autant que leurs collègues de l'Hôtel de Coulanges tout proche, ont, eux, appris la vente de cet autre hôtel particulier...par la presse ! On voit à quel point la mairie de Paris considère ses agents quelque soit leur catégorie...

Mais pourquoi la Ville de Paris en veut-elle autant à la Direction des Affaires Culturelles ? Car évidemment cette dernière ne veut pas déménager. On la comprend puisque elle est située à quelques centaines de mètres de l'Hôtel de Ville là où se déroulent de nombreuses réunions. D'autant que le déménagement et le loyer dans de nouveaux locaux gréveraient un budget de fonctionnement déjà en diminution depuis plusieurs années. De plus, cette perspective serait un véritable gouffre organisationel qui pourrait faire perdre plusieurs milliers d'heures de travail.

Mais alors, où iraient-ils ? Certaines sources (très bien informées) parlent d’un déménagement vers... la porte d'Italie (XIIIe) voire la Porte de la Chapelle (XVIIIe), soit aux confins de la capitale. Une véritable catastrophe pour nos collègues des services centraux dont la grande majorité habite en banlieue, lointaine parfois.

Car pour notre syndicat une véritable politique à l'écoute des personnels (telle que vantée par Anne Hidalgo dans ses lignes directrices) serait au moins de proposer un déménagement dans un périmètre entre St-Lazare, Gare de l'Est, du Nord, Lyon et Austerlitz. Des quartiers accessibles pour les banlieusards qui viennent en transports en commun. Et pour une fois la mairie pourrait être vraiment progressiste.

En tout cas, une chose est sûre, si la vente du siège des affaires culturelles se réalise, cela fera une victime et pas des moindres. En effet, depuis deux ans, une figure politique de la vie parisienne a pris ses quartiers à l’Hôtel d’Albret, il s’agit rien moins que …Bertrand Delanoë lequel bénéficie d’un bureau et d’un secrétariat (lire ci). La vente de l’immeuble de la rue des franc-bourgeois serait, incontestablement, un signe de défiance de la part d’Anne Hidalgo envers celui qui lui a cédé son fauteuil !

La Mairie de Paris veut se débarrasser de l’Hôtel d’Albret (IVe)

                                                                    - Ah si j'avais su !

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19 avril 2016 2 19 /04 /avril /2016 09:38
Quand la Mairie de Paris exclut les chômeurs et les jeunes de moins de 25 ans de la gratuité des CD et des DVD dans les bibliothèques

 En revanche un couple de cadres supérieurs avec enfant pourra en bénéficier...

C’était une vieille idée lancée par les bibliothécaires parisiens et relayée par les syndicats : la gratuité de tous les supports (les CD et les DVD étant jusqu'à présent payants) pour tous les usagers sans distinction aucune. Mais cette initiative était trop simple pour la Mairie de Paris... Laquelle en a décidé autrement en limitant l’accès à cette gratuité aux moins de dix-huit ans et aux bénéficiaires des minima sociaux. Un premier pas qui va certes dans le bon sens, mais la Ville a mis en place une telle usine à gaz (une de plus !) que cette mesure a des effets très inattendus. Mais alors : très, très inattendus...

Passons sur le fait que les bibliothécaires ont été prévenus au dernier moment sans même avoir le temps de pouvoir expliquer au public ces nouvelles modalités et qu'ils devront mettre en place une nouvelle procédure d’inscription en demandant dorénavant encore plus de justificatifs, bien que personne ne sache vraiment lesquels... Après tout, ce n’est pas la première fois que les personnels sont considérés comme quantité négligeable par notre administration quand elle met en place de nouveaux services (bibliothèque numérique, liseuses, carte citoyenne, tablettes...)

De même, les agents se demandent bien quel est l’intérêt de faire figurer sur la fiche d’un usager le fait qu’il soit bénéficiaire du RSA, du minimum vieillesse, d’une allocation d’adulte handicapé ou autre… « Cela va concourir à rallonger le moment de l’inscription, qui peut déjà parfois être bien long. Un manque de confort, et pour les usagers, et pour les agents, et qui va à contre-courant de la simplification amorcée depuis l’abandon des fiches papier pour les réabonnements gratuits » ont ainsi déclaré des bibliothécaires dans une lettre ouverte envoyée à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.

Mais là, il faut avouer que le système est en train de générer de sacrés couacs... Notamment en instaurant de nouvelles discriminations !

Quand la Mairie de Paris exclut les chômeurs et les jeunes de moins de 25 ans de la gratuité des CD et des DVD dans les bibliothèques

Ainsi sont exclus de cette mesure de gratuité... les chômeurs ! Et aussi une part importante de la population pourtant la moins fortunée de ce pays : à savoir les jeunes majeurs de moins de vingt-cinq ans. Effectivement, en plus de ne plus pouvoir bénéficier des réductions octroyées aux moins de dix-huit ans, ces derniers sont également exclus des minima sociaux. Il paraît que Bruno Julliard, l'actuel adjoint an charge de la Culture, fut un temps l’adjoint en charge de la Jeunesse... C’était sous une autre mandature, il est vrai.

En revanche, un couple de cadres supérieurs pourra bénéficier de cette gratuité ! Comment ? Il suffit tout simplement d’avoir des enfants. De fait, des parents malins ont illico autorisé leurs progénitures à emprunter tout type de document adulte ! Et le tour est joué. « Après une journée de mise en route, nous avons déjà des exemples d’adultes annulant leurs inscriptions payantes pour utiliser la carte de leurs enfants à la place » ont ainsi observé des bibliothécaires.

Les seuls qui devront payer pour emprunter CD et DVD sont donc les usagers sans enfant, les chômeurs, les jeunes majeurs, les retraités, les smicards, et ceux qui sont juste un peu au-dessus... Il paraît que des élus avaient déclamé  lors d’un conseil de Paris que « la Culture doit être accessible à tous, sans distinction de revenus ». Qu'en pense Bruno Julliard et Anne Hidalgo ?

Bref, pour mettre fin à ce système compliqué et finalement très injuste socialement, il suffit d’instaurer la gratuité pour tous les supports et pour tous les usagers, quel que soit l’âge, le sexe, la condition sociale ou le lieu d’habitation. D’ailleurs, c'est déjà ce qui se pratique à Bordeaux chez… Alain Juppé !

Sinon, instaurer la gratuité pour tous les usagers en bibliothèque pourrait aussi faire plaisir... à Philipe Chotard, le secrétaire général de la Ville de Paris. En effet, ce dernier vient de lancer son nouveau joujou appelé PariSimple. Et dans une lettre envoyée à l'ensemble des agents municipaux de la Capitale, le SG annonce « que la collectivité parisienne s’engage dans une démarche de simplification de ses procédures internes. Dénommée PariSimple, celle-ci est déployée aujourd’hui dans l’ensemble des services de la Ville » (lire ici). Et le plus haut fonctionnaire de la Mairie de Paris de surenchérir : « Individuellement et collectivement, nous avons tous à gagner de l’amélioration de nos procédures internes. C’est la raison pour laquelle je sais pouvoir compter sur vos idées ». En voilà déjà une.

 

 

   Gratuité : le SG rapporte les propositions des bibliothécaires dans le cadre de PariSimple

Quand la Mairie de Paris exclut les chômeurs et les jeunes de moins de 25 ans de la gratuité des CD et des DVD dans les bibliothèques

                          - En plus madame le maire, on pourra le récupérer politiquement

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