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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 07:13
Ouverture du dimanche : les bibliothécaires de Melville et Sabatier posent leurs conditions

L'une d'elles est tellement explosive que cela pourrait bien empêcher l’ouverture du septième jour

Peut-être un conflit en vue ? Cela va être sûrement le dernier projet de la mandature avant les prochaines élections municipales de mars prochain : L’ouverture du dimanche des bibliothèques Jean-Pierre Melville, dans le quartier des Olympiades (XIIIe) et Robert Sabatier, située -elle- à proximité de la mairie du XVIIIème arrondissement. Ces établissements étant pour le moment en travaux, ces extensions concernant l’ouverture ne verront évidemment le jour qu’à leur reprise d’activité. Pas avant début 2020 cependant, au vu des retards qui se sont accumulés sur les chantiers dans l’un et l’autre établissement.

En attendant, ce projet se fait dans le flou le plus total puisque l’administration n’a rien encore proposé en termes de recrutement notamment. De quoi aviver les inquiétudes. Surtout quand on voit dans quelles (très) mauvaises conditions s’est opérée l’ouverture dominicale à la bibliothèque Hélène Berr (XIIe). C’est pourquoi les bibliothécaires de Melville et Sabatier, dans leur majorité, posent leurs conditions avant d’ouvrir un jour supplémentaire. Des conditions qui se sont exprimées lors d’une réunion organisée par les principaux syndicats – CFDT, CGT, SUPAP, UCP - de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris.

En premier lieu, les agents réclament du personnel supplémentaire, sept recrutements nets pour la bibliothèque Melville (pour un total de 40 titulaires) et deux pour Sabatier (pour un total de 32 titulaires), associés à du personnel de remplacement (« équipe volante du BBL »). Par ailleurs, cette future ouverture dominicale doit se faire sous la responsabilité d’un cadre A. Un prérequis indispensable pour des grands établissements comme Melville et Sabatier. Mais nous ont dit les agents « si cela n’était pas possible », plusieurs pistes se sont dessinées pour pallier le manque de cadres : première possibilité, verser une prime d’encadrement aux personnels de catégorie B qui seraient responsables et, autre option, leur accorder des promotions dans le grade supérieur. En tout état de cause, veiller à ce qu’ils soient formés à la sécurité des bâtiments et des usagers.

Persiste toutefois un gros point de blocage : la majorité des agents de Melville refuse que les espaces de la bibliothèque Marguerite Durand, située dans les mêmes locaux, soient ouverts au public le dimanche. D’abord parce que ce sont deux établissements différents, mais aussi parce que cela obligerait les bibliothécaires de Marguerite Durand, qui elles aussi refusent cette hypothèse, à devoir déménager chaque samedi soir une partie des collections pour faire place nette. De quoi réveiller l’ire d’un élu célèbre pour la défense de la bibliothèque des Femmes qui se retrouve désormais en première ligne. Pour savoir qui c’est, cliquez là.

Autre demande très forte : la fermeture des deux établissements à 18 heures le samedi. Comme la plupart des autres bibliothèques du réseau parisien, en fait. On ignore pourquoi Melville et Sabatier fermaient à 19 heures ce jour-là. L’ouverture d’un jour supplémentaire est donc un motif plus que légitime pour revenir sur ce point.

Pour conclure, les agents ont alors mis sur le tapis un thème qui pourrait s’avérer explosif pour la municipalité car impliquant quantité d’autres établissements : il s’agit de l’augmentation de la prime dominicale. Il est vrai que cette dernière n’a pas été revalorisée depuis au moins six ans. Tellement explosif que cela pourrait bien empêcher l’ouverture du septième jour. La dernière fois, un conflit du même genre avait alors duré près de trois mois. Douze semaines pour être plus précis durant lesquelles le public se cognait à des portes restées closes après le gigot dominical. La mairie avait fini par céder en faisant passer la prime de 75 à 100 euros bruts.

 

 

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